Contenu

sciences de la vie et de la Terre

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > disciplines du second degré > svt > enseignement > travaux d'élèves

un échange scolaire à Vlaardingen (Pays-Bas) réalisation d'un compte-rendu de voyage scolaire géolocalisé

mis à jour le 20/06/2008


géolocalisation

Pendant et après un voyage aux Pays-Bas, les élèves d'une classe de seconde ont produit un compte rendu de voyage géolocalisé sur Google Earth.

mots clés : Tice, globe virtuel, GPS, Google Earth, voyage scolaire


Les élèves  de la classe de seconde "Estuaire" du lycée Jean Perrin de Rezé et l'équipe pédagogique (Philippe Cocheril, professeur d'Histoire et de Géographie, Stéphane Goni, professeur de Lettres et Jean-Michel Dagoury, professeur de Mathématiques).

Mise en ligne François Cordellier, professeur de SVT

Document sans titre

Dans le cadre de la classe "Estuaire" du lycée Jean Perrin de Rezé, les élèves réalisent un échange avec ceux du lycée "Accent college" de Vlaardingen. L'avancement des techniques de géolocalisation a permis de mettre sur pied pour la première fois une activité de géolocalisation d'informations lors des excursions en utilisant un récepteur GPS portable, des appareils photo numériques et le globe virtuel "Google earth". La présente page vise à expliquer comment cette activité a été organisée lors de toutes les étapes du travail et quels en ont été les apports pédagogiques. Cette activité permet aux élèves de se former et de valider certaines compétences du B2i.

Les clichés représentant des personnes de l'établissement ont fait l'objet d'une autorisation de publication de la part de ces personnes ou de leurs représentants légaux.

Les matériels
Les consignes de réalisation
Le déroulement du travail sur le terrain
Le stockage des données et clichés
La conversion des fichiers GPS
La réalisation du fichier kmz en classe
La diffusion du résultat
Les apports d'une telle activité
La formation et la validation en vue du B2i

Les matériels

Récepteurs :
Tout récepteur GPS ayant plus de 8 heures d'autonomie sur piles ou batterie et raccordable à un ordinateur par un cordon USB peut être utilisé. Cela est aussi vrai pour ceux qui utilisent une carte SD comme mémoire additionnelle. Il faudra dans ce cas prévoir un lecteur de carte, intégré ou non à un ordinateur. Lors de notre voyage, un récepteur GPS Magellan Explorist 210 a été utilisé. Une tentative de doublage du travail avec un Evadeo de l'IGN a été un échec en raison du système de stockage des données de ce récepteur.

Appareil photo numérique :
Tous les appareils photo numériques conviennent pour ce genre de travail. Il est aussi possible d'utiliser la fonction prise de vue d'un téléphone portable mais la qualité laisse souvent à désirer dans ce cas. Un dispositif de raccordement ou un lecteur de carte mémoire est indispensable. Pour notre part nous avons utilisé quatre appareils.

Micro-ordinateur portable :
Un appareil simple muni de la connectique USB2 est suffisant. Prévoir une capacité de disque dur conséquente (3 Go dans notre cas) ou la possibilité de graver des CD ou DVD en cours de route.

Salle informatique :
La salle multimédia utilisée comporte 11 appareils de bureau en réseau équipés de Windows XP. Le logiciel XnView, un traitement de texte et Google Earth (version gratuite) doivent être installés sur les machines.

retour

Les consignes de réalisation

Le fascicule du voyage d'échange comportait le texte suivant :

"Information géolocalisée

L’objectif de cette activité est de réaliser une série d’excursions virtuelles qui seront visibles sur Google Earth après le voyage. Au cours de chaque journée d’excursion deux ou trois équipes de la classe se verront confier un récepteur GPS et un appareil photo numérique.
A chaque visite, le récepteur sera activé et une trace sera enregistrée. A chaque arrêt un « point of interest » (POI) sera enregistré et nommé et des clichés numériques seront pris.
Les noms des POI et les notes de terrain seront consignés dans le tableau suivant pour préparer les fichiers à mettre en place dans Google Earth. Chaque soir les récepteurs et appareils seront restitués aux professeurs pour le transfert des données sur l’ordinateur portable.
De retour au lycée Jean Perrin nous utiliserons les documents et les « POI » pour construire une excursion virtuelle qui pourra être distribuée à chacun sous la forme de fichiers .kmz sur clé USB ou CDRom. Chaque POI sera géolocalisé et accompagné d’un cliché et d’un commentaire."

Tableau de relevé (ajouter des feuilles si nécessaire)

POI (N° et titre)
description
   
   

retour

Le déroulement du travail sur le terrain

Pour le travail sur le terrain, nous avons demandé aux élèves de se regrouper par équipe de 2 ou 3. Ces équipes ont souvent été les mêmes que pour le travail sur les dossiers "Estuaire". Chaque matin 2 ou 3 équipes se portaient volontaires pour saisir l'information géolocalisée. Le récepteur GPS était confié à l'une de ces équipes et 3 minutes d'explications étaient suffisantes pour le maniement du récepteur. Les trois appareils photo numériques étaient aussi répartis entre les équipes avec pour consigne de les faire circuler et de n'utiliser l'appareil que pour des activités de terrain. Deux ou trois batteries et cartes mémoires étaient disponibles en cas d'épuisement de potentiel.

Photo : explication du fonctionnement du GPS dans le Broekpolder

Nous avons dû abandonner l'idée d'enregistrer une trace car celle-ci aurait nécessité le maintien en service du récepteur pendant 8 heures par jour avec des problèmes de discontinuités liées aux trajets en autocars et aux changements des piles. De plus cela aurait contraint le porteur du récepteur à le surveiller constamment, nuisant à son attention.

L'enregistrement des POI n'a jamais été défaillant mais les élèves ont souvent été obligés de questionner les accompagnateurs sur le lieu géographique où ils se trouvaient pour renseigner correctement le tableau. Cela a augmenté l'attention globale des élèves à la localisation des visites et excursions aux Pays-Bas.

Photo : Devant la porte de la Meuse à Dordrecht.

retour

Le stockage des données et clichés

A la fin de chaque journée, tous les appareils sont ramassés et les fichiers sont transférés sur le disque dur de l'ordinateur portable. Pour bien identifier les clichés, il est créé une arborescence à deux niveaux ; un dossier par jour de voyage et un sous-dossier par appareil photo numérique ou récepteur. Un sous-dossier "sélection" est aussi créé pour accueillir les fichiers qui seront effectivement incorporés au résultat final.
Dans le même temps les accumulateurs sont rechargés et les mémoires d'appareils photo sont vidées. Un tri sommaire est effectué sur les photos, avec élimination des photo floues ou sans pertinence.
Ce travail prend environ une heure au professeur responsable de l'opération chaque soir. La totalité des clichés représente au terme du voyage 3 Go de données qui sont gravées sur un DVD de sauvegarde. De retour au lycée l'ensemble des dossiers et sous-dossier est recopié sur un serveur.

retour

La conversion des fichiers GPS

Le récepteur GPS fournit des fichiers au format propriétaire .upt qui ne sont utilisables directement que par les logiciels de la firme Magellan. Cette situation est identique pour presque toutes les marques de récepteurs qui ont cru bon de fermer leur système en adoptant des formats parfois "baroques".

Devant cet état de fait, Adam Schneider a conçu le logiciel gpsbabel qui est un utilitaire de conversion multiformat. Ce logiciel, fonctionnant sous DOS, étant un peu compliqué à paramétrer, il est maintenant mis en oeuvre à travers un interface web.

http://www.gpsvisualizer.com/
Dans la fenêtre de page "home" du site, le bouton "Parcourir" permet de charger le fichier de POI ou la trace de votre choix. Il faut ensuite choisir le format de sortie qui est ici Google Earth. En cliquant sur le bouton "Go!", le travail est lancé.

Une nouvelle page est ouverte qui permet de télécharger le fichier kml ou kmz. Ce fichier est bien entendu sauvé dans le sous-dossier sélection du jour de l'excursion. Ce travail est effectué pour chacun des fichiers .upt.

Il est bien entendu souhaitable de renommer les fichiers kml ou kmz avec des noms plus évocateurs. Les opérations prennent environ 30 minutes au total pour les 6 fichiers.

retour

La réalisation du fichier kmz en classe

Lors des modules de Français et d'Histoire-Géographie, la classe a pu travailler par demi-groupe dans la salle multimédia de SVT.

Chaque équipe d'élèves devait se consacrer aux points qu'ils avaient géolocalisés durant le voyage d'étude. Chaque équipe disposait d'un ou deux ordinateurs connectés au réseau.

En choisissant dans la banque d'images constituée lors du voyage, ils devaient sélectionner et traiter une image pour chaque POI en respectant le droit à l'image des personnes éventuellement concernées.

Cette image est redimensionnée et recadrée avec XnView pour ne pas dépasser 800 x 600 pixels.

Elle est ensuite renommée et stockée dans le sous dossier "Sélection" du jour correspondant.

Un groupe d'huitriers-pie dans le Broeckpolder au Nord de Vlaardingen.

Pendant ce temps, le texte devant servir de légende est saisi sur traitement de texte.

A la fin du paragraphe, l'adresse absolue de l'image sélectionnée est saisie sous la forme d'une ligne de code html. Cette image se trouvant sur le réseau de l'établissement son adresse est forcément un peu longue et les fautes de saisie ont été nombreuses.

Arrivée au parking du « Polder Poort ». Nous chaussons nos bottes afin d’aller sur un polder dont le sol tourbeux est comme une éponge imprégnée d’eau.


<img src="T:\seconde\2d11\échange2008\20080403\selection\parkingpoolderpoort.jpg">

La mise en page finale est réalisée sur le poste professeur pourvu d'un TBI.

Le fichier kmz fabriqué à l'aide des points GPS est ouvert et fait apparaître les repères.

Dans un premier temps le texte écrit préalablement est ouvert dans un traitement de texte. La partie à intégrer est copiée dans le presse papier.

En basculant sur Goggle Earth, dans la liste située à gauche, l'élève choisit le point à modifier et fait un clic droit pour ensuite sélectionner "Propriétés"

Le point de repère peut alors être déplacé si c'est nécessaire en le faisant glisser sur l'image.

Le titre et le symbole sont choisis.

Le texte du presse papier est collé dans l'onglet "Description".

Un clic sur OK valide le travail.

Un clic sur le point ou sur l'élément de la liste fait apparaître l'illustration et centre la vue sur sa localisation.

Si l'image apparaît sous la forme d'un rectangle gris, il faut corriger l'adresse de l'image en revenant aux propriétés. Ce cas s'est produit de nombreuses fois.

Un simple glissement des items de la liste permet de modifier l'ordre des éléments.

Au terme du travail, il est nécessaire pour le conserver de faire un clic droit sur l'en-tête du dossier dans google earth et de l'enregistrer sous le format .kmz.

retour

La diffusion du résultat

L'équipe pédagogique effectue ensuite une relecture complète de la production.

Au cours d'une des dernières séances de travail, une autorisation de diffusion est demandée aux familles pour que le droit à l'image de chacun soit respecté conformément aux recommandations de la CNIL. Dans cet esprit aucun nom ou prénom d'élève n'apparaît dans les textes.

Lors d'une réunion de fin d'année destinée à faire le bilan du projet, les élèves, leurs parents et l'équipe pédagogique assistent à la présentation de l'excursion virtuelle avec un vidéoprojecteur. Quelques DVD contenant l'ensemble des fichiers images et l'excursion virtuelle sont gravés et circulent ensuite pour que les élèves puissent en conserver une copie sur le support de leur choix.

Le contenu de l'excursion virtuelle est mis en ligne sur le serveur de l'établissement.

Il est aussi possible de voir le travail en téléchargeant le fichier ici (4,2 Mo).

retour

Les apports d'une telle activité

Au début de l'année scolaire les élèves avaient déjà manipulé les récepteurs GPS et le SIG fGIS au cours d'une sortie et d'une activité pratique. Voir pour cela la ressource : biodiversité et développement durable dans l'estuaire de la Loire : utilisation d'un SIG.

Nous avons par ailleurs constaté en comparant avec des voyages précédents que la réussite de cette entreprise commune a motivé nombre d'élèves peu enclins à s'investir d'habitude. Nous avons aussi noté que la nécessité de décrire les objets géolocalisés a provoqué des questionnements au delà du strict objectif que représentait la réussite de l'excursion virtuelle. L'attention de la classe lors des visites a été globalement plus soutenue que par le passé.

La véritable nouveauté consistait pour eux à associer des POI enregistrés sur le récepteur, des clichés numériques et une prise de note. Nous avons constaté que les différentes tâches étaient facilement réparties entre les 8 ou 9 élèves concernés chaque jour. Aucun enregistrement de POI n'a échoué, les clichés et les notes de terrain ont été suffisants pour que la construction de l'excursion virtuelle soit facile au retour du voyage.

Les textes rédigés peuvent paraître brefs mais le nombre de points à traiter était, pour certaines équipes, assez important. Devant le succès de cette opération nous envisageons de la renouveler lors de notre voyage d'échange 2009.

La construction en classe de l'excursion virtuelle a eu lieu pendant les modules de Français et d'Histoire-Géographie soit environ 4 heures/élèves. Les activités étaient encadrées par 3 professeurs, l'un se chargeant des aspects techniques, les deux autres de tout l'aspect éditorial. A part pour quelques individus isolés, l'investissement des élèves a été important et il n'a pas été nécessaire de pallier à des lacunes dans la production finale.

 

retour

La formation et la validation en vue du B2i

Pour l'instant le B2i lycée n'est pas mis en place dans l'établissement mais une simulation montre que l'activité décrite ici peut permettre de se former et de valider de nombreux items de ce B2i.
Réalisations
Compétences
Suivant les tâches à réaliser les élèves connectent le récepteur GPS et les appareils photo numériques. Ils choisissent les logiciels en fonction de ce qu'il faut faire.
L1.1 Je sais choisir les services, matériels et logiciels adaptés à mes besoins.
Le travail nécessite d'utiliser alternativement plusieurs logiciels et de stocker les productions dans différents sous-dossiers d'une arborescence.
L1.2 Je sais structurer mon environnement de travail.
Ce travail se fait dans le respect de la charte d'utilisation des TIC du lycée
L2.1 Je connais la charte d'usage des TIC de mon lycée
L'utilisation de clichés de leurs camarades et de leurs professeurs se fait dans le respect du droit à l'image de chacun.
L2.3 J'utilise les documents ou les logiciels dans le respect des droits d'auteurs et de propriétés.
Le report automatique des POI par la procédure de conversion des fichiers .upt en .kmz ou .kml fournit des localisations qui doivent être vérifiées par prises de repères et consultation des notes de terrain. Ces localisations sont changées si nécessaire.
L2.4 Je valide à partir de critères définis, les résultats qu'un traitement automatique me fournit.
Le travail s'effectue à la fois en équipes restreintes pour les deux premières phases et en classe entière pour la dernière. Certains élèves peuvent ainsi montrer aux autres les processus mis en oeuvre.
L2.7 Je mets mes compétences informatiques à la disposition des autres.
Le fichier .kml produit contient des localisations, des textes et des images. Cette production est transportable et publiable en un seul fichier.
L3.1 Je sais créer et modifier un document numérique composite transportable et publiable.
La rédaction des textes fait appel à un vocabulaire spécifique mais doit être adaptée à plusieurs sortes de public : les condisciples, les professeurs, les parents et plus généralement tous les internautes qui les téléchargeront. L5.3 Je sais adapter le contenu des informations transmises aux lecteurs potentiels : niveau de langage, forme, contenu, taille, copies.

retour


 
auteur(s) :

François Cordellier, professeur de SVT au lycée Jean Perrin de Rezé, professeur de SVT au lycée Jean Perrin de Rezé

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : production d'élève, sortie pédagogique, tutoriel

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : atelier, classe, laboratoire, salle multimedia, sortie pédagogique

référence aux programmes :

Education pour un développement durable
La classe sur le terrain, une démarche scientifique
La planète Terre et son environnement

haut de page

sciences de la vie et de la Terre - Rectorat de l'Académie de Nantes