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mis à jour le 29/04/2008
mots clés : couleur, matière, texture, représentation, écart, présentation
Jusqu'ici les élèves n'avaient pas travaillé la couleur ni les effets de matière. Dans cette séquence, l'intention était d'aborder ces notions uniquement avec du papier et de la peinture.
séance1
projet, départ de la production
séance 2
mise au point, suite de la réalisation à terminer pour la prochaine séance
séance 3
verbalisation, références
travail individuel (transition bidimensionnel/volume)
gouache, acrylique
tout type de papier excepté le papier à bulles
Cette dernière consigne a étonné et remis en cause l'idée de dessiner un crocodile et de peindre sa peau sans s'attarder sur son aspect. Ce fameux papier à bulles fut rapidement qualifié de matériau qui "forme des cloques". La question était de savoir s'il fallait l'imiter ou pas. De ce fait avec cet élément de comparaison et d'association, la question s'est détournée de la forme générale de l'animal (mâchoire, naseaux, pattes...). La peau allait s'envisager autrement dans sa réalisation, elle n'apparaissait plus "plate" et semblait être mieux comprise comme fragment.
Une série d'adjectifs s'annonça alors :
- une peau "cloquée", une "grosse" peau, une "vieille" peau, "abîmée", "écaillée", "ridée", avec des "piques", "comme avec des dents", "avec des bosses plutôt"," formée de pleins de petits carrés comme sur la peau du lézard", "mais ce n'est pas géométrique", "c'est pas un damier".
Certains termes étaient à préciser :
aspect "rêche", "rugueux", "craquelé", "boursouflé", "écailleux", "crénelé", "luisant"...
Les nuances de couleur étaient à étudier.
La peau était souvent imaginée "kaki", puis "ocre","marron foncé", "tachetée", dans les tons verts, bruns...
Les réflexions se sont portées sur les problèmes suivants :
- Comment faire une peau en relief sans intégrer autre chose que les matériaux indiqués ?
- Comment utiliser le papier dessin sur lequel ils travaillaient habituellement ? Fallait il le découper, le déchirer, le froisser, le plier, sous quelle forme et comment le coller ?
- Quel autre type de papier serait plus intéressant à utiliser ? Du papier aluminium, rapidement froissable, modelable, du papier journal, fin, mouillé pour être facilement transformable ou du papier cartonné plus épais et pourquoi pas la boite d'œufs en carton bouilli qui a, en plus, l'avantage d'être « coquelée », « ça peut marcher puisque ce n'est pas du papier à bulle ». (Il ne fallait, bien sûr, pas se contenter d'utiliser un relief préexistant, ou dans ce cas, il devait être modifié)
- la peinture servait elle uniquement à colorer ? La consistance de sa pâte, employée sans eau, offrait aussi la possibilité d'inciser, de graver, pouvait servir de liant pour fixer le papier ou bien encore se montrer craquelée après avoir séchée.
- La mise en valeur des peaux impliquait de ne pas ignorer le souci de présentation : pourquoi ne pas l'accrocher, la suspendre, la mettre en boite pour la conserver, la protéger, l'encadrer, la transformer en objet : porte-monnaie, ceinture, reliure...
vocabulaire
aspect , texture, épaisseur, effet de matière, relief, fragment, camaïeu, imitation, représentation, présentation
références
- J. Dubuffet, Minaudage aux dents , 1959, papier mâché
- T. Imaï, Vagues, 1993, acrylique avec papiers sur toile
christine cavaroz
niveau : 5ème
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : la matérialité comme objet de questionnement
couleur
matière, qualité
resssemblance/écart
29/04/2008
par ghislaine delafontaine
arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes