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peindre sans peinture
mis à jour le 21/12/2007
Une expérimentation pour essayer de définir la peinture.
mots clés : peinture, matière, couleur
les questions soulevées...
La première réaction passée ("mais ce n'est pas possible !") , les questions arrivent. Elles tournent plutôt autour de la "ressemblance" à la matière d'origine. Il y a une grande curiosité lié au déroulement de la prochaine séance et du "vrai sujet" à venir comme si ma proposition n'était qu'un amusant défi.
Un élève m'explique que le fait de « peindre sans peinture » est apparu comme quelque chose d'impossible à sa famille ; de fait, il a rapporté toute une collection de choses solides et liquides pour leur prouver le contraire.
Pour imiter ou recréer une peinture, la classe a trouvé des matières assez variées, prêtes à l'emploi ou à travailler sur place :
- du charbon écrasé et dilué
- de la craie
- du sirop
- de la moutarde
- du chocolat
- du cirage
- des épices
- du vernis
- du rouge à lèvres
- de la terre
- des fleurs, des feuilles
- des fruits et baies
- des œufs
Certains viennent me demander quelque chose pour que leur matière puisse tenir sur le papier. La main est le premier outil mais les pinceaux, rouleaux et brosses sont aussi utilisés. Et d'autres choses, qui de matière devienne objet. Une élève qui avait juste apporté de l'eau et des feutres se justifie en expliquant le choix d'une « bouteille spéciale » qui permet d'avoir un jet puissant et fin. Cette séance leur apparait clairement comme un moment d'expérimentation qui permet de fabriquer de manipuler, de tester. Mais c'est aussi un temps d'échange, de discussion, d'explication sur ses découvertes.
Lors de la deuxième séance, je leur demande de faire cette peinture. Les qualités de leurs « matières » semblent prendre plus d'importance. Il faut se confronter avec la viscosité ou le poudré de la matière, à son adhérence au support, à la palette limitées des couleurs. Et faire le choix de l'abstrait ou du figuratif.
à la verbalisation
Se pose le problème de peindre avec quelque chose qui devait tenir sur la feuille. « La poudre c'est du dessin...le dessin c'est solide et la peinture c'est liquide ». Je parle des pigments apportés par l'élève, du liant. Une élève dit que l'aquarelle c'est différent. « On a fait de l'aquarelle, on a beaucoup dilué...avec les feutres et l'encre on peut faire de l'aquarelle »
Je leur demande d'expliquer leur sélection. « C'était liquide...c'était une matière avec de la couleur...il fallait de la couleur, plusieurs couleurs. »
Sur l'acte de peindre « avec le pinceau, on pouvait faire le geste de peindre...des petits traits »
Différence entre peindre et colorier « On a fait des formes, on n'a pas dessiné même si il y a des réponses avec un portrait ou un paysage »
références artistiques
- Portrait romano-égyptien du Fayoum, période copte, Louvre
- Penone, Le vert du bois avec branche, 1987, sève et chlorophylle sur toile et branche
- Vik Muniz, Action Photo after Namuth, 1997, chocolat
- Vik Muniz, Lac d'Annecy, 1995, fibre textile
- Bertrand Lavier, Rue du Pont Louis-Philippe, 2002, jet d'encre
karole dubrana
information(s) pédagogique(s)
niveau : 6ème, Cycle 3
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : Expérimenter, produire, créer
La matérialité et la qualité de la couleur
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