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au secret

mis à jour le 04/10/2016


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Quand la forme de la sculpture est engendrée par les objets qu'elle renferme.

mots clés : sculpture, objet


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À l'origine de ces deux projets d'élèves, un petit texte de Micha Schischke, paru dans : Une histoire. Art, architecture, design des années 1980 à nos jours, Centre G. Pompidou, Paris, Flammarion, 2014.

Il y est question d'une sculpture de Guillaume Leblon : Grande Chrysocale, 2006, alliage de cuivre, d'étain et de zinc, 80 x 370 x 70 cm, MNAM, Paris.

« Une longue sculpture posée à même le sol, composée d'un tressage de larges bandes de métal dont la couleur imite celle de l'or. Rappelant visuellement tant les cocons d'insectes que les momies égyptiennes, la sculpture renferme des objets dont la nature n'est pas précisée et qui demeurent à jamais inaccessibles au regard du spectateur. »
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G. Leblon, Grande Chrysocale (2006)
 

 

La Tristesse d'un cormoran (s'envolant un jour de pluie)
objets et matériaux divers, hauteur : 75 cm env.
Tout d'abord, deux objets principaux : un petit guéridon provenant d'une recyclerie et un cric pour poids lourd trouvé en déchetterie. Les objets devant générer la forme finale de la sculpture, je les ai étudiés pour obtenir l'association la plus intéressante. J'ai réfléchi à une représentation possible. Le baobab : première idée avortée. Le totem : la deuxième. Le cormoran : la bonne. S'en est suivi alors l'assemblage définitif et la pose d'une première « peau ». Le scotch brun d'emballage m'a permis au départ, dans un même geste, de fixer et d'envelopper les objets. J'ai continué en greffant deux « ailes » métalliques recouvertes de plâtre, de tissu et de peinture aérosol. Au final, l'aspect extérieur de la sculpture fait oublier les objets qui la composent. J'ai tout de même tenu à ce qu'un élément (la base du cric) reste encore visible. Cela permettra peut-être aux personnes qui la regardent de résoudre une partie de l'énigme liée à sa construction.

Enzo, élève de Terminale L, lycée Camille Claudel, Blain
 
 
carnet de travail d'Enzo
(extraits)

 

 
Ma sculpture est constituée d’une caméra vidéo, de tuyaux de plomberie en cuivre et d’un petit socle en bois. Je l'ai uniformément recouverte de plâtre et de peinture.
Les repères, normalement liés à la vue d'un objet « quotidien » comme une camera vidéo, sont ici bouleversés. Elle a complètement disparu du regard. Si la caméra est un objet qui permet habituellement de voir le monde et de le filmer, elle est ici inopérante. Elle ne peut bien sûr plus être activée : l'objectif, la batterie et les différents boutons ne sont plus accessibles. Je l'ai plongée dans l'obscurité la plus totale en la recouvrant d'épaisses couches de plâtre. Mais on découvre tout de même, en regardant attentivement ma sculpture d'en haut, que l'œilleton du viseur a été préservé. Si elle ne permet plus de voir et d'enregistrer des images, la caméra peut encore être vue par le spectateur et engendrer chez lui d'autres images. Car même si la forme de ma sculpture est pour moi « abstraite », rien n'interdit à chacun d'y voir une éventuelle figuration.

Judith, élève de Terminale L, lycée Camille Claudel, Blain
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Jeux de regard
caméra vidéo, cuivre, bois et plâtre, hauteur : 40 cm environ
 
 


 
auteur(s) :

daniel sage

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale

type pédagogique : production d'élève

public visé : élève, enseignant

contexte d'usage : travail autonome, classe

référence aux programmes :

le chemin de l'œuvre, l'espace du sensible

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