La séance porte sur la ressemblance. Elle est articulée à des connaissances que les élèves ont acquis les années précédentes. Il s’agit ici de réinvestir certaines compétences liées notamment aux choix des outils, des gestes pour travailler sur la reproduction d’une image et en particulier d’un visage, d‘un portrait. Les collégiens sont dès lors invités à réinterroger les questions de rapport entre deux images plus ou moins identiques et à travailler sur le sens produit par l’écart entre deux images. L’engagement des élèves s’inscrit dans une suite sur l’idée d’aborder à travers le dessin et des gestes plus ou moins maitrisés, vifs et simples, des questions liées aussi à la création personnelle, à une signature propre, à un projet singulier, même lorsque que l’on copie une image déjà existante.
Les objectifs d'apprentissage sont choisis aussi en fonction de ce que je veux plus particulièrement observés durant la séance. J'invite les élèves à explorer le médium « peinture » sur un grand format pour leur donner l’occasion de découvrir, de choisir des outils appropriés, des gestes et des postures appropriées à ce format.
Au cours de la pratique effective, les élèves sont ainsi amenés à se questionner de manière très évidente sur la ressemblance et l'écart induit par le passage d'une photographie à une peinture, sachant que le crayon, de par sa prétendue finesse pourrait favoriser les détails, n’est pas autorisé ici.
Les notions abordées tournent autour du corps et du geste. La matière picturale est sensible chez certain tandis que le dessin est visiblement prioritaire chez d’autres.
" Vous avez sous les yeux une reproduction en miniature d’un portrait photographique de Jean-Michel Basquiat réalisé par Andy Warhol en 1982."
L’inscription au tableau de l'incitation, prend une forme graphique à l’adresse des élèves : « du petit format photographique (écrit en tout petit) au grand format peint (écrit en très gros) est accompagnée de la photographie référente, scotchée au tableau. Il faut s’approcher pour la voir…
La contrainte est précisée : ne pas utiliser de crayon !
Document sans nom
La durée est courte (1 séance) mais il s’agit ici de la première séance de l'année. Il convient de se plonger directement dans la pratique sans pour autant s’engager dans des projets trop ambitieux.
L’énoncé est explicite : les élèves comprennent tous qu’il convient de réaliser une version peinte dans un très grand format la photographie en noir et blanc qui est proposée comme sujet, comme modèle, comme point de départ.
Le matériel spécifique mis à disposition invite à s’interroger sur le geste et l’outil utilisé. S’agit-il de dessin ou de peinture ? de ligne ou d’effets de matière ?
Document sans nom
Les modalités de travail sont connues des élèves. Elles sont usuelles et permettent à chacun de retrouver le rythme d’une séance, de prendre des initiatives et d’être autonome dans la prise de décision pour mener à bien le projet.
Le travail est individuel même si les échanges sont nombreux. Les regards sont croisés et les conseils des camarades sont les bienvenus. Les élèves apprennent aussi entre pairs.
Les référent iconographique (œuvres, documents) pensés en amont de la pratique et qui seront vraisemblablement présentés aux élèves, sont prévus pour éclairer les propos visés :
Le portrait photographique de Jean-Michel Basquiat, réalisé par Andy Warhol, est bien évidemment regardé et travaillé.
Au-delà, d’autres référence viennent ouvrir sur la pratique du portrait avec par exemple des œuvres de Diego Vélasquez, de Francis Bacon et de Yan Pei-Ming autour de la représentation personnalisée de la figure du pape Innocent X.
Télécharger la fiche élève.
auteur(s) :
stéphanie couret
information(s) pédagogique(s)
niveau : tous niveaux, Cycle 4, 4ème
type pédagogique : leçon
public visé : non précisé, enseignant
contexte d'usage : atelier, classe
référence aux programmes :
LA REPRÉSENTATION ; IMAGES, RÉALITÉ, FICTION La ressemblance