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arts plastiques - InSitu

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créer dans un espace d'exposition - un choix réfléchi d'oeuvres

Les œuvres sélectionnées à l'artothèque d'Angers interrogent également de près ou de loin la notion d’in situ et/d’écho(s).

Le choix effectué dans la réserve de l'artothèque a été réalisé en fonction de ce projet afin de permettre aux élèves de tisser plus facilement des liens entre les oeuvres et leur production. Ce choix devait également permettre pour l'enseignant de faciliter l'approche du champ artistique par la pratique.

Les 4 scénarios envisagés en lien ou en référence aux oeuvres (rapport formel, sémantique, à l'espace et/ou au spectateur) devaient s'articuler aux oeuvres de manière à ce qu'elles en deviennent également des références artistiques pour les élèves et pas uniquement un pont ou un passage entre une pratique d'élève et une pratique d'artiste. 

Document sans nom
































 

MILLET Laurent, Please, Hold the line V , Tirage argentique noir et blanc, 2009.

 

La trace photographique : ici le lieu où l’œuvre a été réalisée n’a pas d’importance. Le cadrage est serré et met en avant les jeux de lignes, de tensions, de reflets et de lumière. Le cadrage photographique fige la composition initialement créée dans un espace extérieur.

Les élèves peuvent y voir un réseau de lignes, une volonté d'élévation, une fragilité dans l'équilibre de l'ensemble. Cette oeuvre pourra également être convoquée lors de la visualisation des traces photographique des productions: que retenir d'un travail in situ ? Qu'advient-il lorsque que le cadrage l'isole de son contexte de création ? Comment le spectateur peut-il se projetter en terme d'échelle par exemple ?

 

MÉCHAIN François, Sans titre (La bulle), Séquence de 4 tirages argentiques dont 1 avec encre, 1983.

 


 

Créer un déplacement : De la capture photographique à la création, l’artiste part de la réalité et déploie une fiction par le biais de montages et d’interventions à l’encre. La réalité devient un terrain de jeu où tout peut être transformé, déformé, pour tendre vers le fictionnel.

Les élèves peuvent entrer dans un monde fictionnel en jouant de ce déplacement. La main de l'artiste tenant entre ses doigts un monde pose la question du spectateur....quelle est sa place ? Comment se projette t-il ? 

 
 

FOUQUEZ Aymeric, Établissement Giogetti, Sculpture n°18, Tirage gélatino-argentique c-print, 2012.

 

Du banal à l’artistique ou une question de regard : Si la photographie capture des éléments de la réalité, l’artiste en fait, par le choix du cadrage, une interprétation.

De l’élément de rebus à l’artistique, la frontière apparaît poreuse. L’artiste y voit des volumes agencés les uns contre les autres dans un espace donné : sculpture n°18.


Partir d'un élément banal et non artistique ouvre la possibilité d'orienter le travail des éléves dans l'espace qui accueille les oeuvres: prises électriques, tuyaux de chauffage, interrupteurs, poignée de porte,....

Comment les faire basculer dans l'artistique? Quelle intervention orientera le regard du spectateur autant sur les oeuvres exposées que sur ces éléments ? Un détournement du regard s'effectue.  

 
 

NASH David, Three Strips, pochoir et pigment noir, 2003.

 

 

De la sculpture à la production graphique : l’artiste réalise des œuvres en pochoir en écho à ses sculptures. Elles en deviennent les silhouettes fantomatiques.


La tentation de reproduire ces formes fantomatiques est grande pour les élèves. Sans le savoir, au moment de la réalisation, le chemin inverse de l'artiste s'effectue: de la production graphique à la sculpture.
La boucle est bouclée!




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