arts plastiques - InSitu

espace pédagogique > disciplines du second degré > arts plastiques > enseignement > leçons

en noir et blanc

mis à jour le 08/01/2023

Comment faire dialoguer le vide et le plein dans une image bidimentionnelle ?

mots clés : forme, surface, aplat, silhouette, noir, banc, découpage, composition

Document sans nom

Pour cette séquence, je souhaitais amener les élèves à réfléchir sur les relations de vide et de plein qui se créent dans une composition bidimentionnelle

Il s’agit pour eux de s’interroger sur l’équilibre et les tensions qui peuvent se créer entre des espaces « évidés » et d’autres pensés comme étant « remplis ».

A travers une pratique de recherches et de production singulières, les élèves sont amenés à appréhender les questions de composition et d’organisation.

Cette séance est aussi une réaction à un constat qui me trouble, celui de productions parfois trop “vides”. La prise en compte de l’espace de tout un format n’est pas toujours une question évidente pour les élèves.

Mon objectif est donc d’inciter ces derniers à utiliser la réserve comme élément constitutif de leur travail, en jouant par exemple de formes et de contre formes pour parvenir à un équilibre où vide et plein peuvent s’équilibrer et dialoguer.

Les élèves vont travailler en face à face, ce sera l’occasion d’évaluer leur manière de travailler en binôme. Chaque binôme reçoit deux feuilles A3 dont l’une noire et l’autre blanche...

En noir et blanc, nous créons un espace contrasté

L'incitation est écrite de manière lisible et visible au tableau :

Vous êtes deux et avez une feuille noire et une feuille blanche.
Par découpage et collage, réalisez une composition travaillée qui montrera autant de noir que de blanc.
Des ciseaux, de la colle et du ruban adhésif (qui doit rester discret) sont mis à disposition sur les tables.
2 séances sont envisagées
La compétence "mener un projet atistique" est explicitement visée

Ils doivent laisser autant de place au noir qu’au blanc dans leur réalisation.
Ils ont le droit de tracer au crayon à papier mais cela ne doit pas se voir sur la production finale.

Les élèves s’organisent, choisissent une image, un thème commun à représenter ou simplement des formes abstraites, des formes qui vont jouer les unes avec ou contre les autres. Le travail est instinctif pour certains, mais plus réfléchi pour d’autres. Quelques-uns avancent en expérimentant tandis que d’autres sont dans la mise en œuvre d’un projet pensé en amont. Certains ne parviennent finalement pas à équilibrer le plein du vide mais leur démarche est pertinente. D’autres ont besoin de s’appuyer sur des modèles trouvés sur Internet pour avancer, pour mieux saisir dans l'action les enjeux plastiques qui sont mis en évidence.

Au cours de la séance et lors de la verbalisation les termes de cadre, d’équilibre, d’harmonie, de contraste et de forme surgissent. Des images apparaissent…

Certains évoquent les contrastes créés, parlent de forme et de fond indistinctement, ce qui permet aussi de différencier les productions abstraites des productions figuratives. Petit à petit, la question de l’équilibre nous mène aux termes de composition et d’organisation.

Les références qui peuvent être montrées en classe aux élèves :

Simon Hantaï, Etude, peinture, 1968
Maurits Cornelis Escher, Sky and water, gravure, 1938
Victor Vasarely, Zèbres, 1937
Richard McGuire, Peur du noir (extrait), 2007
Henri Matisse, Nu bleu II, peinture, 1952
Yayoi Kusama, G. Clooney, G. Armani, W Magazine’s Art Issue, installation, 2013

contributeur(s) :

françois léger

information(s) pédagogique(s)

niveau : --- COLLÈGE ---, Cycle 4, 5ème

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : La représentation ; images, réalité et fiction : Le dispositif de représentation

haut de page

arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes