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invraisemblable
mis à jour le 26/08/2012
Questionner le rapport à la réalité.- TraAM 2011/2012
mots clés :
numérique, photographie, réalité, traam
- Comprendre qu'une photographie, en tant qu'image, est toujours travaillée.
- Passer de l'image-constat à l'image artistique.
- Analyser des images.
situationUne classe de 4e, un APN par groupe de 3 ou 4 élèves.
Partant du constat que, pour eux, une photographie est nécessairement une preuve de réalité, je leur ai proposé d'en réaliser une qui « fasse croire à "l'invraisemblable ».
apprentissages
expérimenter, questionner le hasard, choisir, exploiter
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travailler la lumière, le cadrage, l'angle de prise de vue, la mise au point, l'instant photographique ou durée de la prise de vue
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compétences disciplinaires
questionner le rapport image/réalité
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compétences comportementales
prendre des initiatives et travailler en équipe
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socle communC1 - participer à un débat, un échange verbal
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C2 - lire et employer différents langages
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C5 - connaître et pratiquer diverses formes d'expression à visée artistique
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C7 - s'intégrer et coopérer dans un projet collectif
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projet des élèves
montrer qu'un objet (flou) bouge tout seul dans un décor fixe (net).
Ils partent d'une idée assez générale et approximative du fonctionnement de l'appareil photo, reposant sur le constat qu'une photo est floue -et donc ratée !- parce qu'on a bougé en la prenant.
Ils ont beaucoup expérimenté, se déplaçant devant l'appareil photo ou lançant des objets, puis ont fini par trouver le dispositif qui leur permettait de réaliser l'image qu'ils recherchaient. Après plusieurs essais, ils ont choisi celles qu'ils préféraient.
Grâce à l'immédiateté de l'APN et à la possibilité de réaliser de multiples images sans contraintes de temps ni d'argent, il leur a été réellement possible d'expérimenter, de questionner le hasard puis d'exploiter ce qu'ils venaient d'expérimenter.
En se questionnant collectivement sur un choix à faire entre les images, ils ont ensemble analysé ce qui faisait la spécificité de celles-ci et ont compris un peu mieux comment fonctionne l'appareil photo (diaphragme, lumière et transparence).
Le travail en équipe nécessitait pour ce groupe une très bonne synchronisation entre le geste de celui qui devait lâcher l'objet et de celui qui appuyait sur le bouton de l'appareil.
Les élèves ont ensuite été amenés à présenter leur travail à la classe et à l'analyser, acquérant des notions de fabrication de l'image et le vocabulaire afférant. Ils ont donc dû s'exprimer également à l'oral et débattre pour échanger et faire valoir leurs points de vue.
Ces élèves avaient une idée assez précise de ce qu'ils souhaitaient réaliser. La phase d'expérimentation a donc pour eux consisté essentiellement à rechercher l'image la plus proche de celle qu'ils avaient imaginée.
C'est surtout dans la deuxième partie du cours, lors de la verbalisation, que l'analyse a pu clairement faire apparaître (pour eux comme pour les autres) les deux notions sur lesquelles ils voulaient travailler : l'angle de prise de vue et la profondeur de champ (avec ses effets de flou et de net).
Le travail de ces élèves a permis de faire apparaître les notions de cadrage et de hors-champ. La première phase d'expérimentation a été particulièrement bénéfique pour leur faire prendre conscience de l'importance de ces notions et les rendre capables de les expliquer au reste de la classe et de justifier leurs choix lors de la verbalisation.
Nous avons pu également aborder la notion de mise en scène de l'image photographique et questionné un peu plus le rapport de l'image à la réalité. Quelques photographies de Gregory Crewdson ont alors été présentées aux élèves.
Le projet de ces élèves (réaliser une ombre inquiétante) était assez simple à concevoir comme à réaliser. Pour autant, les phases d'expérimentation puis de choix ont été déterminantes pour permettre aux élèves de comprendre les éléments constitutifs de leurs images, à commencer par le cadrage.
Quant à la phase d'analyse, lors de la verbalisation, elle a pu faire apparaître que la quasi disparition du décor, ou tout au moins son abstraction, rendait l'apparition plus mystérieuse et fantomatique et l'image plus poétique, plus fantastique. Le rapport à la réalité semblait alors bien ténu !
auteur(s) :
marie decelle bissery
information(s) pédagogique(s)
niveau : 4ème
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : questionner le rapport image/réalité
ressource(s) principale(s)
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TraAM 2011/2012
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27/06/2012
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Une première étape d'un projet sur deux ans. |
numérique, traam, mutualisation |
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