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la matérialité de la peinture - séquence de cycle - 6ème

mis à jour le 24/10/2018


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Comment définir la matérialité de la peinture ?

mots clés : matérialité - peinture - geste - effets



 
 

Document sans nom

 

De la matérialité d'une image

Cette image devient une peinture !

25 minutes de peinture.
Techniques au choix.


 


 

La photographie de la nature morte (ci-dessus) est projetée au mur. L'image est analysée lors d'un échange introductif, ouvert à tous. Il s'agit d'un temps d'évaluation diagnostique. Cette étape permet de poser un contexte et de vérifier l'acquisition, voire la maîtrise de certaines compétences langagières, liées à la description et au vocabulaire spécifique.

 











L'installation d'un matériel spécifique dans la salle de classe permet aux élèves de deviner l'activité à venir. Ils ont à leur disposition une feuille de format demi-raisin, de l'eau, une éponge, des brosses, des pinceaux à effets et des couteaux à peindre...et surtout de l'acrylique noire.


Avant de se lancer dans l'activité, un rapide retour sur les travaux et les souvenirs des séances précédentes est effectué. Il permet de poser les attentes, voire les exigences de l'enseignant en reformulant par exemple certaines questions comme  :


  • De quelle manière un outil peut-il influer sur une production plastique ?



Les élèves ont en effet déjà abordé des recherches sur la représentation de la sensation de piquant, de mousseux, de soyeux, de rugueux et ont surtout travaillé sur les effets de transparence, de translucidité et d'opacité.
 
 

  • De quelle manière interagissent quantité et qualité de la couleur ?



Les élèves ont en effet déjà travaillé sur des empâtements et les dilutions. Les notions d'intensité et de lumière ont été évoquées. Ils ont découvert comme références une palette et deux paysages d'Eugène Leroy.

Pour cette nouvelle séance axée plus prioritairement sur la matérialité de la peinture, la classe va devoir réinvestir des savoirs faire et des connaissances concernant les effets d'opacité et de translucidité.

Il s'agira aussi de vérifier que les notions de dilution, de liquidité, d'empâtement sont connues et utilisées à bon escient. En somme, il s'agit de peindre, de faire et de parler de peinture.


Il est dit qu'aucun tracé préalable au crayon papier n'est autorisé. Les élèves ont pour contrainte de peindre directement sur la feuille demi-raisin.

La classe comprend que les observations de l'enseignant porteront sur leurs choix d'outils, de quantité de matière et sur les gestes qu'ils vont mettre en oeuvre pour  représenter au mieux les deux objets présentés.

Les compétences travaillées sont nombreuses mais on retiendra pour cette évaluation de milieu d'année :

- Expérimenter des outils, des gestes, de la matière picturale.
- Choisir des outils et des gestes en fonction des effets qu’ils produisent.
 


Une évaluation formative est réalisée à partir de l'accrochage des travaux les plus représentatifs. L'élève doit être capable d'expliciter les choix qu'il trouve judicieux ou singuliers. Les représentations de l'écharpe et du verre sont analysées très finement.



Les questions de ressemblance apparaissent trés vite, emmenant la classe sur les distinctions possibles entre "figuration" et "abstraction".
Les formes sont regardées avec attention, l'idée d'"informel" affleure ici et là. 

 

Les échanges évoquent la matière, parfois brute, épaisse et sombre de l'acrylique noire, matière qui aspire et renvoie en séchant la lumière, en écho à la laine de l'écharpe. Le verre, le plus souvent représenté avec beaucoup d'eau, parfois presque invisible est au contraire traité avec une réelle délicatesse dans le geste. Les contrastes entre les deux éléments peints construisent un espace, d'ordre quasi-pictural.

Suite à cette verbalisation, les élèves ont découvert en résonnance avec leurs propos, la  fameuse Nature morte avec coupe de Willem Claesz Heda de 1635 (huile sur panneau, 88 x 113 cm, Rijksmuseum, Amsterdam).

La réflexion sur la peinture sera reprise dans quelques semaines, lorsque les élèves auront digéré d'autres éléments comme la couleur, le format ou encore le geste. Cette question de la matérialité picturale sera dès lors réinvestie dans une approche un peu plus complexe, en cinquième.

 
auteur(s) :

blandine david et évelyne debeire-tomasi

information(s) pédagogique(s)

niveau : Cycle 3

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : Expérimenter, produire, créer

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