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la nuit 1
mis à jour le 28/08/2013
La nuit, objet graphique et poétique ? Une séquence d'arts plastiques construite à partir d'œuvres visibles au FRAC des Pays de la Loire.
mots clés : chaarp
| "extrait de la fiche chaarp" La fiche met en relation « Deux œuvres éminemment poétiques, oniriques qui fabriquent de petits paysages nocturnes et intimes tout en étant fondamentalement différentes dans leur conception. » |
Ces deux œuvres mises en relation dans le fiche Chaarp sur la nuit sont le point de départ de cette situation de cours.
références au programme
-Partir d'une contrainte pour expérimenter les qualités expressives d'un outil détourné (un outil de l'écriture plus que du dessin).
-Choisir, organiser et construire des œuvres à des fins d'expression (la peur de la nuit, le trouble, l'angoisse), de narration( ça se passe la nuit!) ou de communication (faire partager une idée, une image personnelle).
Les élèves sont amenés à travailler les questions liées à la représentation à des fins narratives, symboliques, poétiques, sensibles, imaginaires...
-Ouvrir la notion d'Objet à quelque chose de plus large que l'acceptation commune. La nuit peut être envisagée comme un objet d'étude, riche d'enjeux culturels, plastiques, artistiques. La nuit est également un temps et un espace particulier qui change notre regard sur les objets les plus banals du quotidien.
-Le dessin peut aussi être envisagé comme un objet graphique.
ce que les élèves vont travailler
Les élèves vont envisager la Nuit comme un objet à représenter avec tout l'imaginaire qui s'y rapporte. Il vont aussi être confrontés au fait que la Nuit change notre regard sur notre quotidien le plus banal.
L'utilisation d'un outil qui semble décalé par rapport à la demande va les faire entrer dans le questionnement.
dispositif
"Ça se passe la nuit !"
format A5 et le stylo bille noir comme outil unique et imposé.
travail individuel
30 min de réalisation
accrochage et verbalisation.
références artistiques
Bernard Frize
L'Oreiller
1991
Romain Bernini
Him II
2021
 | « Les contours deviennent épais par endroit car en fait, c'est de l'ombre. J'ai voulu montrer le passage de la lumière à l'ombre mais c'était pas facile ! En plein jour, le scooter je l'aurais mieux dessiner mais dans la nuit on ne voit pas tout bien. » Maxime |
 | « J'ai choisi le hibou pour symboliser la nuit. On ne le voit que la nuit. J'ai essayé de montrer comment la lune et les étoiles éclairent un peu mais pas trop, pas tout ce qu'on voit. Je me suis servi du sens de mes coups de stylo pour montrer la différence entre le sol, le ciel, les plumes ... » Lucas |
 | « J'ai fais une ombre qui fait peur. Elle a une forme étrange, un peu monstrueuse. Comme on ne voit pas la forme qui donne cette ombre c'est encore plus étrange. J'ai beaucoup appuyé sur mon stylo pour faire un noir très foncé et brillant qui contraste avec le sol juste estompé. » Léa |
 | « J'ai voulu montrer une lampe qui éclaire un peu. J'ai voulu montrer que la lumière diminue avec la distance mais c'était difficile. J'ai découpé ma feuille parce qu'on ne voit pas sur les côtés. » Alice |
oeuvres montrées aux élèves en classe
- Bernard Frize, L'Oreiller, 1991
- Gustave Doré, Les gravures du Petit Poucet.
évaluation, verbalisation
Les élèves sont, dans un premier temps, déconcertés par l'outil « qui est fait pour écrire et non pour dessiner ».
Puis par le temps : « si on fait que les contours on a trop de temps, si on colorie on a pas assez de temps ! »
Remarques d'élèves pendant la réalisation
| « on entend le travail se faire » « écrire un dessin » « le papier ramollit » « il faut trouver le bon rythme : allez assez vite pour faire beaucoup de noir ... mais pas trop, sinon le stylo n'écrit plus ! » | Pendant la réalisation les remarques sont liées au "faire" et à l'aspect physique du travail : la vitesse du geste, la fatigue physique liée à cette vitesse, l'odeur du crayon qui "chauffe", la papier qui se gondole, qui ramollit ... Le son des élèves au travail (les coups de crayons qui résonnent sur les tables) était important également. |
Pendant la verbalisation
| « on voit pas les détails, on voit des formes simplifiées, un peu floues, comme dans la nuit » « la nuit c'est pas que le noir. C'est une ambiance, des choses qu'on ne voit pas le jour. » « quand on change de sens, ça fait des nuances. Plus on met de traits plus c'est foncé. » « le blanc de la feuille, ça fait de la lumière » « j'ai fait un dégradé de noirs, des noirs clairs et des noirs très noir » « au bout d'un moment, le geste devient mécanique » « en fait on peut faire plein de trucs avec le stylo bic : hachurer, estomper, diluer, frotter, graver » | Les élèves ont perçu l'enjeu du travail sur les contours qui perdent leur netteté ou qui au contraire se détachent crument selon l'éclairage choisi. Le noir est découvert comme une couleur "plurielle", avec des différences d'intensité, de matérialité. Le blanc et la matière du papier sont envisagés comme des moyens plastiques. La Nuit est à la fois un moteur pour l'imaginaire des élèves et un filtre pour voir et représenter autrement. |
Termes techniques abordés : lumière, ombre, ombre projetée, déformation, les valeurs du noir, les contrastes.
sandra georget, chargée de mission au FRAC des Pays de la Loire
information(s) pédagogique(s)
niveau : 6ème
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant
contexte d'usage : classe
référence aux programmes :
ressources associées
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chaarp - la nuit 2 | 28/08/2013 |
La nuit (2), une séquence d'arts plastiques construite à partir d'oeuvres visibles au FRAC des Pays de la Loire. |
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| chaarp, nuit, peinture, objet | sandra georget | |
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