La première séance a permis de recueillir les impressions des élèves à partir d’une photographie montrant un détail de l’œuvre de Millecamps. Ainsi ont été listés des mots liés aux formes, aux matières, aux couleurs ... Puis, assez rapidement, certains ont identifié la provenance de ce détail, et les propos se sont déplacés, de la photographie présente sous leurs yeux à la sculpture d’Yves Millecamps, à l’extérieur, dans la cour. Beaucoup ont été sensibles au sens : pourquoi cette tour ? À quoi ça sert ? Des réponses ont été proposées : une antenne, un paratonnerre, des tuyaux d’aération, un mini ascenseur, ...
Puis les débats se sont attardés sur l’état de cette sculpture : la rouille et la verdure ont permis de prendre conscience du temps, du vieillissement. À partir de ces préoccupations, il nous a semblé intéressant d’assimiler l’œuvre à un être humain. Nous avons donc établi un carnet de santé qui va permettre de suivre au plus près l'état de notre sculpture.
Lors de la deuxième séance, les élèves, répartis en différents groupes, ont commencé à faire leurs recherches et leurs observations, à poser leurs premiers diagnostiques pour compléter les différentes pages de ce carnet de santé : la carte d'identité, la taille, le poids, les mensurations, les maladies, les fractures et les lésions. Il reste encore du travail à faire car ce n'est pas si simple : comment mesurer cette sculpture, comment la peser ? Pour y parvenir, les élèves vont devoir mobiliser des compétences diverses : prendre des initiatives, coopérer, mettre en œuvre la démarche scientifique, ... Après avoir repéré les allergies, maladies et autres fractures dont souffre l’œuvre, il faudra envisager des remèdes, des interventions chirurgicales et effectuer des recherches sur les professionnels de santé des œuvres d’art.
Lorsque ce travail sera terminé, peut-être que Mme Liégeois-Codevelle, notre infirmière, pourra conserver ce carnet en vue d'une autre visite médicale, dans quelques années et pourquoi pas une remise en forme d'ici là.