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libérer la couleur du dessin

mis à jour le 04/07/2010


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Colorier, colorer, coloriser  avec le numérique et revisiter son travail.

mots clés : dessin, numérique, colorer, colorier,


Les élèves de 5ème ont eu l'occasion de rencontrer un illustrateur, Sébastien Vassant, qui présentait son dernier livre, Jules des Chantiers, qu'il a illustré à partir de documents photographiques de l'après guerre à Saint-Nazaire. Le livre est accompagné des images d'archives qui ont servi de référent à ses dessins

C'était l' occasion de faire un travail sur les différents types d'images : images d'archives, images documentaires ou artistiques, photographies, cartes postales, dessins, images du « réel » ou de fiction, de communication...

J'ai demandé aux élèves de rapporter des images personnelles ( photographies, cartes postales, etc) à partir desquelles ils avaient à réaliser une série de dessins au crayon ou à la plume pour un livret racontant leur histoire (à l'instar de Jules des Chantiers).

Ce travail fut laborieux. Les élèves ont trouvé difficile le travail de dessin à partir des photographies. Beaucoup ont « décalqué » (par superposition ou avec du papier calque) et n'arrivaient pas à passer de l'image photographique au dessin de façon satisfaisante : travail des contours, souci de ressemblance impossible à atteindre , bref, beaucoup d'insatisfaction et résultat peu valorisant. Les élèves n'arrivaient pas à se détacher du document, sans pour autant réussir à y coller, d'où une grande frustration et un résultat très décevant.

 

J'ai alors proposé aux élèves de numériser leurs dessins et de les travailler en couleur sur Photoshop. J'ai imposé les outils crayon et pinceau exclusivement, avec une opacité maximale de 50%. Je voulais en effet qu'ils apprennent à se libérer de la contrainte des contours. Les couleurs transparentes permettent les superpositions et les débordements sans faire disparaître les lignes. Les dessins des élèves étaient tous de petits formats. Avec la numérisation, ils pouvaient « zoomer » sur un détail et le travailler sans difficulté technique.

Plusieurs élèves ont été gênés par la transparence, car lorsqu'on croise les passages, la couleur n'est plus uniforme. D'autres ont aussitôt tiré partie de cet « inconvénient », car sur la peau, la couleur n'est pas la même partout, et puis le pantalon fait des plis, et la couleur change. La couleur permet d'accentuer le réalisme ou au contraire de le supprimer, de créer l'illusion

Ce travail a permis de réfléchir au rôle de la couleur (colorier, coloriser, colorer) . Mettre en couleur, ce n'est pas juste mettre de la couleur. Quand on change la forme de l'outil, la couleur n'est plus la même, on peut faire des effets sur les cheveux, ou des ombres par endroit.

 

observations

Les avantages du numérique dans ce travail :

  • avec Photoshop les élèves peuvent produire une grande diversité de « types » de coloration, même en limitant à deux outils : il est très facile de passer d'un pinceau de gros diamètre à un petit en conservant la même couleur et la même transparence, de modifier les formes des tracé, de produire des superposition de couleurs, etc.

  • comme les élèves changent de diamètre, de flux ou de forme d'outil, ils se posent automatiquement des questions sur ces différents paramètres, d'autant que ceux-ci sont nommés sur les barres d'option. C'est plus facile de mettre des mots sur ce qui est expérimenté que dans une pratique traditionnelle.

  • Je pensais qu'avec Photoshop, les élèves testeraient tous azimut, cependant beaucoup d'élèves restent très timorés dans l'expérimentation et n'ont pas assez le réflexe de changer d'outil, comme c'est aussi le cas avec les outils traditionnels.

  • Les couleurs écran sont très lumineuses et naturellement transparentes, par la force des choses, et les résultats sont séduisants (on peut les comparer aux papiers aquarellés ou gouachés encore humides).



le bilan élève

 Suite à ce travail, j'ai demandé aux élèves de repérer dans leurs travaux :

- des surfaces en aplat, des superpositions, des contours nets, estompés, dentelés, irréguliers, des mélanges, des passages en dégradé, des débordements.

De réfléchir à la distribution des couleurs par rapport au dessin :

  • à l'intérieur des contours
  • en débordant
  • sans aucune subordination à la ligne
  • dans les ruptures de contours (formes ouvertes) 

 




propos d'élèves

Parfois je tenais compte des contours, parfois non. Mes couleurs n'ont pas »gâché » mon dessin. Elles ne l'ont pas caché non plus. J'ai utilisé des couleurs relativement claires et assez transparentes.

J'ai constaté qu'un dessin ne pouvait pas être obligatoirement colorié mais seulement coloré.

La couleur fait plus ressortir les dessins.

Avec l'ordinateur il était plus facile de doser l'opacité des couleurs. En plus, le fait de prendre un crayon ou de la peinture aurait sans doute pris plus de temps.

J'ai compris que je pouvais colorier sans effacer les contours.

J'ai rencontré des difficultés pour bien respecter les limites.

Avec la peinture, les couleurs auraient été différentes, il y aurait pu avoir des reliefs.

Je préfère l'art avec les mains.





 
auteur(s) :

colette baconnais

information(s) pédagogique(s)

niveau : 5ème

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

Les élèves de cinquième et quatrième se familiarisent avec les images et leur diversité.
Créer une image à partir d'éléments d'origines diverses en sachant choisir les instruments, outils, matériaux, supports, médium.

ressource(s) principale(s)

vignette.jpg TraAM 2009/2010- fabriquer des images 3 09/07/2010
Quand l'outil permet de nouvelles sortes d'images.
image, numérique, collage

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