« Realisez une peinture de votre trousse et son contenu en représentant un maximum d'éléments de la manière la plus minutieuse ». |  |
_____________________________________________________ Partir d'une œuvre pour penser sa séquence... |
 | Le portrait de Theresa Diana Levesque peint par Ambrose DUVAL en 1810 est une miniature peinte sur ivoire de 4,74 cm x 6,17 cm. Le portrait en miniature indépendant apparaît au début du XVIème siècle. Objet intime, il s'offre en témoignage d'amour et d'amitié, s'échange au cours de mariages arrangés, se conserve près de son cœur. Les supports, les techniques, tout comme les outils sont extrêmement variés. Vers 1700, Rosalba Carriera utilise la feuille d'ivoire comme support. Le ton de l'ivoire permet de révéler au mieux la peau laiteuse peinte à l'aquarelle et révolutionne ainsi l'histoire de la miniature. L'arrivée de la photographie au XIXème siècle entrainera cependant la disparition de ce procédé. |
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_____________________________________________________ La séquence... |
Cette séquence permet de s'interroger sur le rapport entre les outils, la matière et le geste : quels outils choisir de manière à être le plus précis possible en utilisant ce médium qu'est la peinture ? Qu’est-ce qu’une image peinte ? Dès leur entrée en classe, les élèves viennent se placer sur les « bancs de verbalisation ». Dans ma main, se trouve la reproduction de Theresa Diana Levesque peinte par Ambrose DUVAL à l'échelle 1. |
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A ma question : « Qu'est-ce que c'est ? », plusieurs élèves répondent : « C'est tout petit », « Un portrait », « C'est précis », « C'est un portrait détaillé ». Par conséquent, sommes-nous amenés à nous interroger sur ce qu'est une miniature, sur ce qu'est quelque chose de « minutieux ». Comment est-ce fait ? Les élèves retournent à leur place. Devant eux se trouvent une feuille cartonnée de format A5, des pinceaux et des brosses de tailles diverses (4 et 6 en moyenne), de l'acrylique noire et blanche. |
 | Pré-requis des élèves : l'année précédente, pour cette entrée du programme (la représentation), les élèves se sont questionnés sur ce qu'apportait un nouvel outil dans leur pratique. La demande, pour approfondir la question, est aujourd’hui la suivante : « Realisez une peinture de votre trousse et son contenu en représentant un maximum d'éléments de la manière la plus minutieuse ». |
Durée de l'effectuation : 25 minutes puis échange oral sur les travaux. Médium utilisé : acrylique mise à disposition Les compétences travaillées sont assez vite saisies par la classe : expérimenter, produire, créer. La contrainte repose sur la tension entre outils et format de la feuille. |  |
 | Lors de la verbalisation, il apparaît que le plus difficile était de travailler les détails, « les précisions ». Leur trousse n'était généralement guère plus grande que leur feuille. Toutefois, ils devaient, outre la trousse, trouver le moyen de représenter le plus d'éléments possibles sur ce format A5. La reproduction la plus minutieuse de crayons, de ciseaux à l'aide de pinceaux et de brosses n'était pas forcément aisée pour des élèves mais l’écart est ici source de questionnement : qu’est-ce que la mimesis, la vraisemblance, la ressemblance ? En quoi la peinture est-elle un médium du rapport au réel ? |
_____________________________________________________ D'autres leçons... |
Séquence d’une séance de 55 minutes qui peut se décliner sur plusieurs niveaux dans une dynamique spiralaire : C’est tout petit mais on ne voit que ça, en 6eme à partir d’un objet à installer et « exposer » dans l’espace de la classe ; Une peinture collective, en 5ème chacun travaille sur un détail d’une image finale plus grande, en 5eme avec des outils différents pour chaque partie ; Un détail de taille, en 4eme, avec des grands formats mis à disposition des élèves. |
Liens vers d'autres leçons In Situ |     |
_____________________________________________________ Les références artistiques |