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Mon dessin s'installe dans la salle d'arts plastiques

mis à jour le 29/12/2023


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En quoi un travail de dessin peut-il exister dans un espace en trois dimensions ?

mots clés : dessin, forme, espage, in situ, ligne


 

Document sans nom
Il m’est très important d’accueillir les élèves dans un environnement apaisé et agréable afin de bénéficier d’une atmosphère propice à la création.
L’aménagement de la salle est aussi un point important afin de rendre les déplacements simples et l’accessibilité aux outils et matériaux le plus évident possible.
La salle d’arts plastiques est neuve de cette année, et de fait encore en cours d’aménagement.
La visibilité des productions des élèves est aussi un point important dans mon approche de l’enseignement des arts plastiques. Cette volonté de rendre visible l’engagement des collégiens est axée sur les moments de verbalisation collective en classe ou à travers différents types d’accrochage au sein de l’établissement.
Les notions abordées et le vocabulaire découverts ensemble sont visibles par un affichage sur les murs afin que les séquences fassent sens dans le temps long du collège.

 

 
 

Cette séquence est proposée à des élèves de quatrième et fait suite à une séance ou les élèves se sont questionnés sur le dessin. À travers un dispositif très simple, nous prenons le temps de définir ce que peut être un dessin, ce qu’il implique comme supports et outils et son rapport au modèle. C’est aussi un moment pour raviver des séquences réalisées en classe de sixième et cinquième.
Cette séquence de type "exercice" va pousser les élèves à se questionner sur le rapport au temps de travail dans la pratique du dessin. Ils vont aussi réinvestir une oeuvre qu'ils connaissent pour l'avoir vu au musée de Tessé, Le Mans, à savoir Vanité attribué à Philippe De Champaigne, 1646.

 

 
 

Document sans nom
Cette séquence est proposée sur une seule séance avec un rapport au temps très rythmé.

L’œuvre de Philippe de Champaigne - Vanité, est décomposé en trois images isolant chaque élément du tableau, Le crâne, la fleur et le sablier :

 

Ces trois images sont projetées au tableau. Une verbalisation se fait sur l’analyse de ses images. Les élèves saisissent qu’il s’agit d’une peinture, donc d’une représentation. Nous évoquerons le genre de la nature morte et de la vanité.
Les élèves vont aussi verbaliser le fait que c’est une peinture plutôt réaliste, avec beaucoup de détails et de précisions : « ça ressemble à la réalité »,
« C’est précis », « on voit bien les détails » …

Ensuite, viennent l’énoncé et les consignes. Le temps de travail va être la principale contrainte.

 

Vous reproduirez un des éléments de l’œuvre de Philippe de Champaigne trois fois, avec trois techniques différentes et sur trois temps précis.

Un dessin en couleur sur un format A5 en 20 minutes

Un dessin au fusain sur un format A5 en 5 minutes

Un dessin au feutre noir sur un format A6 en 1 minute

 

A l’issue de cette séquence, nous verbaliserons sur les effets du temps de travail dans la pratique du dessin. De la perte de certaines informations (couleurs, détails…) et de la simplification des formes.
Nous évoquerons différents termes techniques allant des nuances, des dégradés jusqu’à la ligne claire afin de préciser les différences entre dessin et peinture.
A la fin de l’heure, j’annonce aux élèves que nous utiliserons leur dernier dessin en ligne claire comme modèle pour la séquence suivante.

 

Avant l’entrée en classe, les élèves sont invités à déposer leurs affaires (manteaux et sacs) à l’extérieur de la salle de classe. Il sera important d’avoir un espace de travail le moins encombré possible afin de faciliter les déplacements et de pouvoir apprécier les productions. Les élèves entrent donc en classe avec simplement leur trousse.
La proposition est projetée au tableau.

Mon dessin s'installe dans la salle d'arts plastiques

Vous reproduirez votre dessin en binôme dans un espace de la salle d’arts plastiques

Votre dessin devra s’installer sur plusieurs supports (tables, sol, murs, etc…)

 

Une lecture de l’évaluation est faite de manière collective et à l’oral. Une échelle descriptive permet aux élèves de mieux appréhender les attendus de la séquence. La notion de « point de vue » apparait clairement dans l’évaluation.

Le matériel mis à disposition est minimal mais efficace. Il s’agit d’un rouleau de scotch d’électricien noir et une paire de ciseaux. Ce type de scotch permet facilement de réaliser des lignes courbes ou droites, se manipule très facilement et invite intuitivement les élèves à reproduire leur dessin à une échelle plus importante. De plus, ce rouleau est particulièrement pratique car il n’abîme pas les supports et ne laisse aucune trace.

À l’oral nous précisons les différences entre un espace en deux dimensions et en trois dimensions.

« Le dessin que vous avez réalisez la semaine dernière est-il en deux dimensions ou en trois dimensions ? »

Nous préciserons que c’est le support qui va définir ses propres dimensions.

Le dessin est sur un support plan avec une largeur et une longueur.

 

Les 3 dimensions sont alors explicitement précisées : Largeur, Longueur et profondeur

Les travaux de dessin en ligne claire sont distribués aux élèves ainsi que les rouleaux de scotch en libre accès. Les binômes d’élèves vont choisir un dessin et se déplacer dans la salle de classe afin de définir leur espace de travail.

 

Pendant l’effectuation (30 minutes), je rappelle aux élèves de se questionner sur le point de vue de leur travail et les invite à prendre du recul afin de regarder leurs productions. Je questionne aussi les élèves sur les dimensions de leur dessin.

« On s’est servi de la poignée de la porte, comme ça, ça fait une profondeur. Si on regarde notre dessin d’ici, il est bien, sinon il est déformé. »

« Si on se décale les lignes que l’on à faites ne sont plus droites. »

« Comme le scotch est plus épais on a fait notre dessin en plus grand. On a choisi de le faire dans un coin, comme ça il n’est pas tout plat. »

Certains binômes ayant terminés leurs productions en avance sont invités à réaliser deux photographies différentes de leur production à l’aide d’une tablette numérique à disposition. Une fiche évaluation est aussi distribuée aux élèves pendant l’effectuation. Les élèves peuvent s’auto-évaluer pendant la fin de la séquence.

 

Voici quelques exemples de questions que se sont posés les élèves de la classe, pendant et après la pratique, lors d’une verbalisation collective :

 

Hans Holbein - Les ambassadeurs.
Vincent Broquaire : interventions dessinées sur les murs d'exposition en lien avec le mobilier
Felice Varini - Château de Carcassonne.
Seth - Le Mans.
Cette œuvre est choisie parce que bon nombre d’élèves ont déjà pu voir cette anamorphose dans le centre-ville du Mans et se rendre compte des enjeux visuels et plastiques liés à la question du point de vue.

-6ème : Les élèves questionnent l’espace réel et l’espace représenté avec la problématique d’un paysage immense dans un format minuscule.

-6ème :  Les élèves questionnent le point de vue et l’échelle du dessin avec une demande comme « Un dessin vu du ciel » et une pratique à la craie dans la cour de récréation.

- 5ème : Les élèves se questionnent sur la représentation en dessin d’un objet selon différents points de vue. « De tous les côtés, devant et derrière, en haut et en bas… » pour appréhender la représentation selon les principes du Cubisme.

- 3ème :  Les élèves se questionnent sur l’œuvre in situ.


Licence Creative Commons
 
auteur(s) :

martin roulet

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

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