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mis à jour le 10/02/2022
En quoi la matérialité et la couleur permettent de penser la peinture abstraite ? Qu’est-ce qu’un paysage ?
mots clés : gestes, outils, matière, lumière, espace, couleur.
Cette leçon est proposée comme un prolongement de la leçon « De l'expérimentation à l’œuvre picturale ». A l'issu de cette première séance, j'avais montré aux élèves des œuvres de l'artiste Zao Wou-Ki et notamment pour conclure une peinture abstraite suggérant le paysage. Je leur avais alors parlé rapidement de « Paysagisme Abstrait ». Avec cette deuxième proposition, je veux rebondir sur cette ouverture faite en fin de séance dernière et je veux faire travailler les élèves dans une continuité liée à l'exploration de la matérialité de la peinture en ajoutant la question de la couleur. |
Pour les moyens, je mets cette fois-ci à disposition tous les pots de gouache, de l'encre de Chine jaune et de l'encre de Chine rouge ainsi que des boîtes de pastels gras. Comme outils, je leur donne accès aux pinceaux et aux brosses de toutes tailles ainsi qu'aux fourchettes en bois ayant servi pour le premier travail. Pour terminer, chaque binôme reçoit un support papier cartonné format raisin. |
Avant de leur donner la proposition, je les invite à venir choisir une image parmi celles que j'ai imprimées en couleurs. Ce sont des images prélevées sur Internet représentant des paysages d'automne aux couleurs prédominantes rouges et oranges (d'où le choix des encres). Chaque image fait un quart de A4. L'impression a davantage souligné les tons rouges et les couleurs sont assez flamboyantes sur les images papier.
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« 40 minutes pour un Paysage Abstrait ». |
Dans un premier temps, il convient sans doute de définir le terme même de « paysage », terme connu des élèves, mais qu’en savent-ils vraiment ? Si un paysage est un espace reconnaissable, définissable, comment le rendre abstrait ? Et s’il devient abstrait, est-ce encore un paysage ? Et si ce n’est plus un paysage, alors que l’image-modèle l’est, qu’est-ce que cela est devenu ? Je conserve pour cette nouvelle approche de la peinture l'idée de temps limité afin que les élèves travaillent de nouveau dans « l'urgence » et qu'ils conservent ainsi dans leurs productions une certaine qualité liée à l'expressivité. | |
Les élèves se mettent au travail et le mélange des matières, gouache, encre et pastels ainsi que l'exploitation des possibilités des outils se fait naturellement dans la suite logique des expérimentations de la semaine précédente. Quant à la question de l'abstraction, elle ne pose plus aucun souci à quiconque. Les élèves prennent du plaisir à peindre. Je constate que chaque binôme s'est préparé une palette avec un peu de toutes les couleurs proposées. Il n'est pas question de se restreindre et cette démarche me laisse à penser qu'ils ont pris conscience qu'il s'agit d'un vrai travail de peinture qui leur est demandé. Très vite les mélanges s'improvisent davantage sur le support que sur la palette. |
Ce qui se dégage de la mise en commun : les élèves sont impressionnés par leurs travaux qu'ils qualifient tout de suite de peinture. Ils constatent une grande diversité de réalisations même si certaines à la base sont issues de la même image. Ils soulignent l'importance de la diversité malgré les matières et les outils communs. Ils soulignent également l'importance de la gestuelle et l'impression de mouvement qui se dégage de chaque travail. | |||
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nathalie le gouill
niveau : 4ème, tous niveaux, 3ème
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant
contexte d'usage : atelier, classe
référence aux programmes :
La représentation ; images, réalité et fiction : l'autonomie de l’œuvre d'art, les modalités de son auto référenciation : l'autonomie de l’œuvre vis-à-vis du monde visible ; inclusion ou mise en abyme de ses propres constituants ; art abstrait, informel, concret, etc.
arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes