arts plastiques - InSitu

Des oeuvres pour comprendre...

La comparaison de ces deux œuvres permet de mettre en évidence l’impact des choix de technique et de support sur l’ambiance créée dans le paysage. 

• PAUL CEZANNE, Château Noir devant la montagne Sainte-Victoire?Aquarelle, crayon, gouache sur papier blanc 1890-1895, 31.6 x 48.7 cm
  

• ODILON REDON, Paysage de montagnes dénudées, fusain sur papier chamoix, 1881-90, 41,3 x 28,9 cm

Des oeuvres pour leur matérialité...

• Anselm KIEFER, Waldsteig (Sentier forestier), 2023, Emulsion, huile, acrylique, gomme laque, feuille d’or et sédiments d’électrolyse, 280X380 cm

• Philippe COGNEE, Immeuble Malakoff, 1997, Peinture, Encaustique sur toile marouflée sur bois, 103,5 x 153 x 6 cm
  

Réalisations de Louis, Pauline et Jasmine

SÉANCE 1 : pratiquer les arts plastiques de façon réflexive

Un temps collectif pour se questionner sur...
- le vocabulaire
- le support à choisir
- les techniques à explorer
- le matériel mis à la disposition dans la salle d'arts plastiques

En fin de séance, sont projetés les deux tableaux de Paul CEZANNE et Odilon REDON qui ont pour point commun de représenter un paysage de montagne. Pourtant il est assez évident qu’il se dégage de ces deux paysages des atmosphères très différentes. On peut alors remarquer que les deux artistes ont utilisé des techniques et des supports différents. Le fusain sur un papier coloré a permis à Redon de réaliser un paysage sombre et visiblement assez inquiétant tandis que l’aquarelle et ses nombreuses réserves de blanc réalisée par Cézanne est très lumineuse, joyeuse, légère.

SÉANCE 2 : questionner la matérialité

Le début de la séance est consacré à une mise en commun des pistes trouvées précédemment. A l’issu de cet échange, il est demandé aux élèves de s'interroger à l’oral pour préciser ce qu’évoque le mot « texture » dans la contrainte suivant "donner de la texture à votre réalisation". Les mots clés suivants sont cités : matière, surface, toucher, textile, relief…Des exemples de texture sont donnés. : rugueux, lisse, mou, dur…

Pour ce travail, plusieurs possibilités s’offrent aux élèves : certains choisissent de recommencer une nouvelle réalisation tandis que d’autres préfèrent prolonger le projet initial. Dans ce second cas, il est possible d’agrandir ou de transformer son support, à moins que la première réalisation ne devienne à son tour support.

Divers matériaux (tissus, cuir, laine, sable …) sont mis à disposition des élèves. Certains ont déjà une idée précise de ce qu’ils veulent réaliser. D’autres tâtonnent. Voir des camarades se lancer permet au plus hésitants de commencer à envisager un projet.

SÉANCE 3 : s'interroger sur le vocabulaire lié à la matière, aux matériaux

La mise en commun des recherches effectuées dans le cadre de la culture artistique est l’occasion de préciser la définition du mot texture. Il sera intéressant de noter avec cette dernière phrase que la texture est autant de l’ordre du toucher que de la vue. En effet, s’il n’est pas possible de toucher les œuvres d’Anselm KIEFER ou de Philippe COGNEE, il est toutefois possible d’imaginer en les voyant quel serait la sensation produite en les touchant. On pourra appuyer ce propos en présentant le travail de Vik MUNIZ : lisses au toucher, ses photographies numériques ont visuellement la texture des matières qu’il a photographiées.

SÉANCE 4 : présenter, montrer, valoriser son travail pour se situer

Dans la salle sont mis à disposition des tissus sombres ainsi que des grandes feuille noires et blanches. Sont proposés également quelques grandes plaques de carton plume et blocs de siporex ainsi que des lampes de poche. Il est annoncé aux élèves qu’ils disposent de ces matériaux pour organiser la présentation et la mise en valeur de leur travail sur leur table. . La fin de la séance est consacrée à la réalisation d’une petite exposition par îlot de leurs réalisations