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travailler à deux

mis à jour le 01/09/2017


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Comment évaluer un travail collectif ?

mots clés : première, collectif, représentation, présentation, écrire, évaluer


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Les nouveaux programmes de terminale en enseignement de spécialité nous invitent à nous intéresser de plus près aux oeuvres collaboratives.
Collaboration et co-création entre artistes : duos, groupes, collectifs en arts plastiques du début des années 60 à nos jours

En arts plastiques et quel que soit le niveau, les élèves sont associés, recherchent et produisent collectivement.

Mais qu'en est-il de l'évaluation en classe et lors des examens lorsque le travail est produit par plusieurs personnes?
En fin d'année, deux élèves en classe de première littéraire arts plastiques unissent leurs réflexions et réalisent une installation. Des questionnements divers jalonnent leur travail.
A l'issue de ce travail sensible dans lequel le tâtonnement fait évoluer les pratiques, chacune des deux élèves rédige un texte qui permet d'affirmer un point de vue individuel sur le parcours effectué.
Quelques mois auparavant, les Travaux Personnels Encadrés avaient déjà encouragé cette forme d'apprentissage.

Voici les deux textes que Manon et Anaïs ont écrit, preuve que le travail à deux permet un apprentissage personnel.
L'association est ici volontaire et les deux élèves se sont retrouvées ensemble sur un projet dont elles partageaient les intérêts, le sujet, la présentation, la forme plastique.
 
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« Amor j’ai écrit ces mots »
est un projet réalisé en plusieurs étapes.




En premier lieu est visible une structure en bois sur laquelle nous avons fixé des rideaux et des fleurs multicolores en papier. C’est une porte de séparation entre deux univers, afin de mettre en place une intimité. Cette frontière ne laisse échapper que quelques sons à peine audibles, cela invite le spectateur à explorer cette mystérieuse atmosphère. En avançant vers ce portail, petit à petit les sons deviennent des musiques, puis des paroles, et enfin on perçoit une dissociation de langages, trois langues. L’anglais et le français nous semblent familiers, c’est sûrement parce qu’on peut y reconnaitre des musiques des années 60 aux années 90. Quant à cette autre langue, l’espagnol, elle est là pour nous faire penser à un pays hispanique, très dansant et envoutant, le Mexique.


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Puis dans un second temps, nous entrons dans la zone mystère, pour nous retrouver submergés des décorations en papier crépon. Ces fleurs par dizaines font écho à celles sur le portail, et participent à évoquer grandement la tradition mexicaine et ses nombreuses fêtes. Au centre de celles-ci se trouvent deux vinyles de variété française, sur lesquels sont sérigraphiés des portraits d’une femme. Si nous levons un peu la tête, d’autres éléments décoratifs tels qu’un éventail ou une guirlande de pompons blancs nous rappellent cette ambiance si particulière. Deux pans de murs se situent à la droite et à la gauche de cette étendue de fleurs, ils sont occupés par des tirages de photomaton.



On y reconnaît une femme brune, ils rappellent les portraits de la femme sur les vinyles. C’est Frida Kahlo, artiste mexicaine du 20ème siècle. Les tirages de photomaton nous renvoient à ceux des surréalistes parisiens des années 20, qui voulaient tant que Frida se reconnaisse dans leur mouvement et c’est donc avec ironie que cette citation a été conçue. Dans l’angle droit, un socle blanc sert d’autel à un ordinateur portable, sur l’écran une photo de l’artiste, dans les enceintes de la musique. Des fleurs fraiches disposées autour de celui-ci accentuent l’ode à cette femme que nous avons créée, elles évoquent également les vanités et le côté éphémère de la vie de l’artiste en opposition à sa renommée.
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Notre projet est une installation in situ, mais qui peut être réadaptée pour un autre espace. Elle a une forte connotation décorative et symbolique par la retranscription d’un type de beauté mexicaine. Son titre - venant d’une lettre de Frida Kahlo, « Amor » signifiant « Amour » - est mélangé au Français, il retranscrit notre amour pour l’artiste et la femme que nous avons choisie de partager avec un public. Cette installation  a été conçue autour de la pratique d’une technique, la sérigraphie et d’une coïncidence de choix artistiques. Ce fut un travail de groupe où chacune a apporté ses connaissances. Il nous a permis de nous questionner sur les modalitéés d'exposition d'une oeuvre et son rapport au spectateur. A cet égard, la présentation donne tout son sens à notre production car nous avons voulu que les spectateurs interagissent avec elle et en exploitent son potentiel. Elle peut au maximum faire appel aux 4 sens de l’Homme : le toucher, l’odorat, la vue et l’ouïe.
Manon

 


AMOR, J’AI ECRIT CES MOTS

Notre projet est une installation adaptée à un lieu que nous avions choisi auparavant. Ce travail est constitué de plusieurs éléments composant un univers mexicain pour commémorer l’artiste Frida Kahlo. La structure imaginée a pour but de susciter une certaine intimité grâce à cette porte rideau et ses nombreuses bandes de papier crépon colorées. Le côté coloré et fleuri de cette porte situe l’atmosphère que nous souhaitions avoir ainsi qu’un aspect décoratif et agréable à regarder.Enregistrer
 

Attirées par la musique, nous avons créé une playlist voulant attirer le spectateur visitant l’installation. Nous avons mélangé les styles de musique pour obtenir une diversité tout en restant dans la période des années 80.

Arrive le moment d'entrer à l’intérieur de l’installation et de passer la porte. Le visiteur pénètre dans un tout petit espace très confiné attiré notamment par l’odeur de fleurs fraîches. Tous les sens sont alors en éveil, entre le toucher à l'entrée dans l’installation, l’odorat grâce aux fleurs, l’ouïe avec la musique qui défile et le visuel avec tous les détails de cette installation.
Le décor et les divers éléments créent comme un lieu de commémoration à Frida, soit une ode. Sachant qu’au Mexique la fête des morts est très populaire et très fleurie et colorée.

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Au centre deux vinyles sérigraphiés.
Pour animer ces vinyles, nous avons créé des fleurs en papier crépon que l’on a accrochées autour. Comme si les vinyles étaient incrustés au mur et que la nature avait repris ses droits, le mur est en planches de bois, des matériaux naturels. Nous avons aussi créé un contraste entre les fleurs éphémères (fraîches) et les autres éternelles.
Nous nous sommes beaucoup inspirées du film Frida de Julie Taymor, de plus nous avons repris des chansons du film sur notre playlist.

Par notre installation, nous voulons montrer que Frida reste une artiste ancrée dans l’histoire de l’art et nous la célébrons de part "Amor, j’ai écrit ces mots". Le titre vient d’une de ses poésies.
Anaïs
 
auteur(s) :

Stéphane Tellier, Enseignant, Challans

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, Lycée tous niveaux

type pédagogique : analyse de pratique

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : Représentation/Présentation
Collaboration et co-création entre artistes : duos, groupes, collectifs en arts plastiques du début des années 60 à nos jours

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