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une galerie imaginaire

mis à jour le 10/05/2021


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Entre oeuvre et image de l'oeuvre : proposition de va-et vient entre fiction et réalité, entre espaces représenté et réel.

mots clés : exposition, image, réalité, fiction, oeuvre


Cette ressource pensée et réalisée dans le cadre des programmes précédents peut être adaptée pour aborder les questions des nouveaux programmes de collège et de lycée.

 
Cette séquence conçue sur deux temps (le second volet, "De la fiction à la réalité", est présenté dans la ressource associée en bas de page) a été proposée en tout début de premier trimestre, en amont d'une sortie pédagogique dans plusieurs lieux d'exposition de la ville d'Angers (Triptyque).

Il s'agit donc du premier travail proposé à ce groupe d'élèves de seconde, occasion de prendre contact et de faire le point sur les connaissances et savoirs-faire des élèves (en ce qui concerne la représentation de l'espace par exemple) et, plus largement, sur leurs représentations de l'art contemporain. Elle se déroule dans la classe, puis dans la galerie du lycée.

Pour commencer, une discussion avec le groupe a été engagée afin de recueillir des propos concernant leur représentation de l'art contemporain. Dans l'ensemble, tous possèdent des références variées mais ils tombent d'accord pour préférer le coloré, le drôle et le joyeux "qui ne prend pas la tête!".

S'ils se réfèrent majoritairement au Pop art (Andy Warhol), Niki de Saint Phalle, Keith Haring, Jeff Koons, Julian Schnabel, Hervé Di Rosa, Robert Combas et Jean-Michel Basquiat sont cités et appréciés eux-aussi. La liberté de facture et d'esprit de ces artistes semblent avoir leur reconnaissance  car ils se retrouvent dans cette iconographie contemporaine et urbaine. Le contenu parfois critique n'est pas toujours bien perçu. En outre,  publicité,  mode, BD, design et mass média véhiculent souvent l'image d'un art gai, populaire et insouciant et les adolescents adhèrent à cette représentation.

Suite à ce petit échange, une premiere séance de travail est proposée.
 


Incitation : DEVENEZ GALERISTE !


Vous disposez d'un vaste espace qui est votre galerie d'art... Des oeuvres d'art "imaginaires" y sont exposées.
Lesquelles ?
Des peintures, des volumes...
Où ?
Au sol, au mur....

Dans un espace en deux dimensions, vous réalisez un projet d'exposition dans la galerie.

Dessin préalable sur papier à dessin blanc de format raisin pour l'espace à représenter puis choix de moyens techniques et plastiques à faire selon les oeuvres que vous désirez introduire dans votre lieu.
Matériel de l'élève et de la classe.
Travail individuel. Deux séances de deux heures.
 

 
 
Les différents travaux présentés ici mettent en jeu des principes de représentation différents : perspective angulaire, frontale ou axonométrique pour trois d'entre-eux, témoignant d'une aisance toute relative dans la mise en place  et choix du plan (avec distorsions notables) par ailleurs.

Aucune consigne particulière n'a été donnée, chacun puisant dans son propre savoir-faire. De même, aucun document n'a été montré à ce stade de la séquence. Seule peut-être une mémoire visuelle de certains lieux traversés semble avoir fonctionné ici.

 
 



 
Les réalisations montrent que majoritairement, les élèves se dirigent vers une représentation de l'espace de type illusionniste, avec, selon le degré de maturité, une certaine complexité recherchée dans l'enfilade des espaces profonds et les points de vue adoptés.

L'aspect "galerie d'art contemporain" surprend parfois. Selon l'aspect des oeuvres  imaginées, cimaises, sol ou plafond se colorent différemment, montrant des choix de présentation opérants. Grands formats, monochromes, peintures sérielles, décadrées, matiérisme, non-figuration, mobiles, sculptures posées au sol ou sur un socle, écrans vidéo, installations...ont fait leur entrée.

De plus, et conformément à ce que le débat de départ laissait entendre, les oeuvres imaginées expriment souvent la joie (couleurs violentes), la légèreté, l'onirisme, l'enfance.
 
 

 
La verbalisation :

Des élèves font mention des lacunes qu'ils pensent avoir dans la représentation en deux dimensions. Ils auraient aimé plus de réalisme, et sont désireux d'apprendre  "à faire de la perspective". Pour dépasser ce problème soulevé (et mettre à l'aise), je montre quelques reproductions choisies parmi des artistes ayant fait choix d'abandon de la perspective traditionnelle :
- Paul Gauguin, (aplats plus affirmés et  rabattements)
- Paul Cézanne, (abandon de la perspective linéaire et réduction des volumes en leurs structures essentielles)
- Henri Matisse, (simplification et autonomie picturale par rapport au monde extérieur)

Mais le questionnement recherché au départ concernait la mise en image, son statut : lorsque l'on regarde toutes ces oeuvres (fictives), montrées en image, quelle idée peut-on s'en faire ? Quelle est leur échelle ? De quoi sont-elles faites ? Quelle matérialité ? Quel impact visuel ?

A ce stade, une deuxième proposition de travail est donnée, pour prolonger la réflexion.
 
contributeur(s) :

Béatrice Corfmat-Moulun, Lycée David d'Angers

information(s) pédagogique(s)

niveau : 2nde, Collèges tous niveaux

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : sortie pédagogique, classe

référence aux programmes : Questionnement sur l'oeuvre et l'image

ressources associées

vignette.jpg De la fiction à la réalité 12/10/2008
Passage de la fiction à la réalité ou de l'image d'une oeuvre à l'oeuvre elle-même.
exposition, échelle, dimension, volume, matérialité

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