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une tête de monstre qui saute aux yeux

mis à jour le 08/03/2024


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En quoi l'outil impacte-t-il la production plastique ?

mots clés : outil, instrument, geste, forme, trace, marque, empreinte, répétition


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Les élèves entrent en classe et découvrent posés sur leurs îlots, des caisses contenant des matériaux étranges. La demande est vite projetée au tableau :
 

"Vous n’avez pas le droit au ruban adhésif ni à la colle. "


La classe comprend rapidement que la caisse à "outils" va être très utile ! 

Les matériaux proposés (branches de roseaux à balais, brindilles, écorces, bouchons de lièges, fleurs d’artichaut séchées, feuilles séchées, paille de fer, aluminium, film alimentaire, fil de fer…) sont divers mais restent assez proches de par leurs qualités physiques.

Ces matériaux ont été choisis pour leurs différentes caractéristiques, certains sont légers, d’autres lourds, rigides ou à l’inverse souples. Les fils de fer et autres bouts de ficelles peuvent servir à nouer, à attacher, à relier.

Tous doivent donner envie de les toucher, de jouer avec et donc de les manipuler.

Une discussion est engagée avec les élèves afin de préciser la notion d’outil. La demande est ainsi reformulée par les élèves et la pratique débute dans un climat de bonne compréhension des enjeux.

Les élèves ont un temps limité de 10 minutes pour réaliser leur outil à partir des éléments mis à disposition.

 
 
 

Lorsque s’achèvent les fabrications, une nouvelle demande est lancée :
 


Une réactivation d’un projet antérieur concernant le monstre a lieu et permet d’ouvrir un nouveau temps de pratique pour lequel les élèves disposent de 15 minutes.

Ces derniers doivent utiliser uniquement l’outil fabriqué de trois manières différentes pour réaliser leur tête de monstre sur un format A3 avec de la peinture gouache noire.

Il est précisé que le crayon à papier n’est pas autorisé lors de cette activité.

La spontanéité et les essais sont bien évidemment privilégiés. Les effets liés aux outils sont producteurs de singularité. Les effets visuels apparaissent immédiatement et donnent certaines expressions faciales qu’il n’aurait pas été possible d’obtenir avec un outil dit traditionnel.

 
 


Les productions des élèves sont ensuite accrochées sur l’espace de verbalisation, les outils sont placés sur une table devant eux :
 

 

 
 
 












Les références artistiques sont présentées, les élèves doivent faire des liens avec leur production :

  • Hans Hartung, Sans titre, 1955, encre sur papier, 18,9x12,2 cm. /Fondation Hartung-Bergman, AntibesADAGP, Paris, 2019
  • François Walch, Hans Hartung dans son atelier d’Antibes, 1975, photographie
  • Jean-Michel Basquiat, Sans titre (Skull), 1981, acrylique et huile sur toile, 205,74x175,9cm
  • Fabienne Verdier en action, la peinture par le corps en mouvement, dans son atelier 2009.


Les fiches EAC InSitu "Belles Monstruosités"sont aussi mobilisées et en particulier celle concernant le FRAC avec l’œuvre de Joyce Pensato.

 

 










Pour cette troisième partie, les élèves commencent par visionner un extrait de la vidéo de Hans Hartung au travail (Arte) afin de remobiliser la notion travaillée la semaine précédente. Ils retrouvent ensuite les outils confectionnés et se remémorent le travail effectué. Les élèves s’appuient également sur la "carte d’identité monstrueuse" renseignée chez eux.

 
 

La discussion est engagée : le poids, le lieu de vie sont évoqués.
Les élèves comprennent que les éléments présents sur la carte monstrueuse vont les aider à choisir la trace que leur monstre laissera sur son passage. Nous revenons sur la définition de trace et de passage.
Un élève reformule et la pratique peut débuter.

La classe utilise à nouveau les outils fabriqués précédemment.
Ils disposent de peinture gouache noire sur un format A1 divisé en deux dans le sens de la longueur.
Le travail est réalisé individuellement.
Les élèves ont un temps limité de 20 minutes.
Ils passent au nettoyage et affichent leurs productions sur l’espace de verbalisation.

 
 

 

Les élèves réalisent que l’outil peut être utilisé de différentes manières. Il laisse alors des empreintes variées qui donnent une nouvelle signification lorsqu’elles sont répétées.

Les élèves retiennent la raison pour laquelle l’outil laisse parfois son empreinte brute alors que dans d’autres productions, l’outil n’apparaît distinctement.

Les élèves retiennent de nouveaux termes et se construisent une culture artistique en lien avec l’outil afin d’enrichir ses interventions futures : traces, marques, empreintes, témoignage.

 

Les références artistiques sont présentées au tableau et les élèves échangent sur les liens avec la séquence :

  • Arman, Pas de deux, 1975, Empreinte (empreinte de violoncelle sur toile), 178X138cm
  • Niele Toroni, Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm, 1981, Peinture acrylique sur toile libre
  • Yayoi Kusama, Dots obsession, 2003

Ils peuvent amorcer ainsi une réflexion sur le sens de la répétition dans une production plastique.

Lors de la séance suivante, les élèves seront invités à placer leur deuxième production dans la salle d'Arts Plastiques afin d’engager une réflexion sur la mise en espace de l’œuvre.

 

 

 
contributeur(s) :

nolwenn leroy

information(s) pédagogique(s)

niveau : Cycle 3, 6ème

type pédagogique :

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : la matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l'oeuvre
les effets du geste et de l'instrument

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