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les entretiens d'InSitu - Fabrice ORDONNEAU

Vue de l'exposition La Maison pour rien de Camille Hervouet

Fabrice ORDONNEAU


Principal du Collège Gaston Chaissac - POUZAUGES


lien externelien vers l'espace de la galerie
 

Document sans nom

1. Quel regard portez-vous sur votre galerie à vocation pédagogique ?


ESPACE millecamps
Fabrice Ordonneau, chef d’établissement :

Arrivé en septembre 2019 au collège Gaston Chaissac, je n’ai pas eu à gérer la mise en place de la galerie qui a été inaugurée le 08 novembre 2018. Pour autant, j’ai rapidement pu constater la plus-value de cette galerie au sein du collège. Pour un établissement rural de catégorie 2, cette galerie est une réelle opportunité qui permet de rendre concrète l’ouverture culturelle et de contribuer à rapprocher la Culture d’un public qui en est majoritairement éloigné.



2. Comment définiriez-vous votre rôle dans la mise en place ou le fonctionnement d’un tel lieu ?


Transformation d'une salle de classe en espace d'expositionFanny Courtiau, gestionnaire :

Pour mettre en place la galerie, la question du financement a été l’une des premières à devoir trouver réponse. Le projet a d’abord été présenté dans sa globalité au conseil d’administration réuni en mars 2018. Il a été assorti d’une proposition de prélèvement sur le fonds de roulement pour la transformation de l’espace choisi : une salle de classe inutilisée et suffisamment spacieuse. Des devis avaient été réalisés préalablement auprès de fournisseurs et d’entreprises pour estimer le coût des travaux. Hormis l’installation d’une alarme anti-intrusion spécifique, l’ensemble des travaux a finalement été réalisé par l’équipe du collège.

Grégory Fernandez, agent de maintenance :

En concertation avec l’enseignant d’arts plastiques et la gestionnaire, j’ai cherché des solutions pour transformer cette salle de classe en espace d’exposition, tout en maîtrisant les dépenses. J’ai occulté les fenêtres pour augmenter les surfaces d’accrochage avec des pans de contreplaqué découpés et peints. Des cimaises ont été installées le long des murs. Le câblage pour le vidéoprojecteur a été transformé. Les murs ont été entièrement repeints en blanc. Un store occultant a été posé sur la fenêtre restante. J’ai également fabriqué des socles de différentes formes et dimensions.



3. Quelle dynamique une galerie d’art apporte-t-elle à un établissement scolaire ? 

 

Le vernissage - rencontre autour des oeuvresFabrice Ordonneau, chef d’établissement :

La galerie d’art est un lieu qui favorise les synergies et les complémentarités. C’est également une véritable fenêtre ouverte sur le monde pour un établissement qui peut ainsi valoriser le travail des enseignants, la richesse et la diversité des partenariats établis. Elle contribue à montrer le dynamisme local, à mettre en relation des acteurs multiples pour susciter l’envie des élèves et par extension celle des parents des élèves.

C’est aussi une chance pour promouvoir les rencontres humaines, pour faire vivre les émotions et pour accompagner les élèves dans leur découverte d’un univers culturel qu’ils doivent encore apprendre à comprendre.

Enfin, la galerie permet de construire des projets de grande qualité où le public est reconnu, considéré et respecté. Les subventions obtenues via les différents appels à projet facilitent aussi le travail des équipes qui peuvent alors collaborer avec des professionnels reconnus.



4. Combien d’expositions accueillez-vous par an ?

 

Les élèves commissaires d'expositionFabrice Ordonneau, chef d’établissement :

La galerie accueille 3 ou 4 expositions par an. Certaines doivent être anticipées largement en amont. C’est le cas pour celles relevant de dispositifs spécifiques comme EXPOSER InSitu, projet financé par la DRAC ou de partenariats avec le FRAC des Pays de la Loire par exemple. D’autres, comme les expositions d’œuvres de l’artothèque de La Roche sur Yon ont un fonctionnement plus souple qui permet, en cours d’année, de consulter les collègues de différentes disciplines pour construire des projets transdisciplinaires. Des expositions de travaux d’élèves permettent de valoriser le travail réalisé en arts plastiques, parfois en associant les lycées de secteur.

 

Les élèves commissaires d'exposition Montage de l'exposition de Camille Hervouet - dispositif EXPOSER InSitu

 



5. Avec quels partenaires l’établissement est-il associé ?


Les élèves commissaires d'expositionFabrice Ordonneau, chef d’établissement :

Le maillage du territoire se fait d’abord avec les acteurs locaux et de proximité. Nous avons la chance de bénéficier d’une salle de spectacle à Pouzauges, l’Échiquier, qui contribue à la mutualisation des publics et à une mise en cohérence des actions culturelles proposées. Nous avons également construit un ensemble de liens privilégiés avec des lieux dédiés à la promotion de la culture, des cultures, tels que l’Artothèque de la Roche-sur-Yon, le réseau CANOPE, le FRAC… De plus, des partenariats avec différents artistes se construisent chaque année au travers de dispositifs comme les ateliers artistiques ou EXPOSER InSitu, permettant ainsi de varier les expositions proposées. Enfin, selon les actions, des liaisons avec les écoles du secteur ou les lycées se formalisent pour assurer pleinement la fonction de la galerie.

Fanny Courtiau, gestionnaire :

La galerie ayant été financée sur les fonds propres du collège, il n’y a pas eu lieu de solliciter de subventions au départ. Une entreprise privée est intervenue pour l’installation de l’alarme, après consultation du FRAC. À chaque exposition, la MAIF est sollicitée pour l’assurance des œuvres exposées.
 
 

6. Existe t-il un professeur référent pour la galerie ?


Fabrice Ordonneau, chef d’établissement :


Un enseignant d’arts plastiques, M. Théfany, est dédié à l’animation de la galerie et aux relations avec les partenaires. Un comité de pilotage est institué et se réunit une fois par période pour acter des actions, construire les projets, accompagner les partenaires et les collègues, assurer la communication vers un plus large public et développer les projets.

7. Comment ce lieu pourrait-il être amené à évoluer ?


Les élèves de 6e médiateurs auprès des CM2Fabrice Ordonneau, chef d’établissement :

La richesse de la galerie au collège Gaston CHAISSAC repose d’abord sur le dynamisme des équipes et la conviction forte que la culture est un levier incroyable de justice sociale et d’égalité des chances. Les réalités locales et les actualités sont en permanence des sources de renouvellement d’idées. Notre souhait est de faire de la galerie du collège un véritable lieu ouvert afin de permettre au plus grand nombre de bénéficier des œuvres exposées et d’ouvrir l’établissement à tous les publics : personnes âgées, personnes en situation de handicap, jeunes…

GUIDE millecampsCette ouverture pourrait s’appuyer sur le développement du rôle d’élève médiateur. Les « guides millecamps » pourraient ainsi prendre en charge l’accueil des publics et accompagner les visiteurs dans leur découverte du lieu. Ils pourraient aussi être représentés au sein du comité de pilotage. Enfin, l’établissement peut à court, moyen et long termes se doter d’œuvres qui viendront abonder une artothèque à créer et qui puisse aussi intégrer des réalisations d’élèves.


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