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les entretiens d'InSitu - Pauline Crusson



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Pauline CRUSSON
Enseignante d'Arts Plastiques


Lycée La Colinière
NANTES



lien externela rubrique arts plastiques


lien externele compte instagram arts plastiques



1. Pourquoi programmer une exposition hors les murs ?
Laëtitia

Au lycée La Colinière, nous ne disposons pas d'une véritable galerie. Les élèves exposent dans un grand et large couloir de l'étage où est située la salle. L'espace est intéressant mais il ne possède ni les qualités ni le public d'un espace dédié.
Participer au projet "Regarder, garder et donner à voir", rencontrer des oeuvres et exposer à la galerie Confluence c'était une formidable occasion pour les élèves de découvrir les enjeux artistiques et professionnels d'une exposition dans un lieu public. Et dans ce contexte sanitaire complexe, c'était aussi la possibilité d'imaginer un projet culturel singulier visible de tous.

 

2. A quel moment et avec qui s'est construit ce projet ?
  Thomas, Juliette, Clémentine, Annwenn, Emma

Le projet "Regarder, garder et donner à voir" a débuté en septembre 2019 initié par Fabienne Delannet , professeur au lycée, et Emilie Houssa, médiatrice à la galerie Confluence. Malheureusement en raison du confinement, l'exposition prévue au printemps 2020 n'aura pas lieu. Assurant l'enseignement des deux classes de première enseignement de spécialité cette année 2020-2021, j'ai accepté de tenter l'aventure en imaginant des modalités particulières pour garantir les deux expositions. Les objectifs étaient identiques mais il s'agissait de tenir compte de la contrainte sanitaire.

lien externeentretien avec Emilie Houssa



3. Et quelles modalités avez-vous choisies ?
 

Pendant le premier semestre, les élèves ont pu découvrir l'espace de la galerie Confluence à l'occasion de l'exposition de la photographe américaine Rebecca Horne. Et ils ont été sensibilisés au projet de partenariat avant même que les premières réalisations plastiques ne soient mises en œuvre. La possibilité de travailler dans un tel lieu est une chance et une source de motivation pour les élèves, mais risquer l'annulation en cas de confinement au dernier moment serait aussi terriblement frustrant. Au début du second semestre, les expositions étant prévues pour avril, j'ai donc suggéré aux élèves des deux groupes que l'on s'impose une contrainte: des expositions en vitrine, visibles de l'extérieur sans nécessité d'accès. La galerie Confluence possède deux grandes vitrines et l'espace, peu profond, est très lumineux. La scénographie a donc été envisagée collectivement en partant de cette contrainte. Après l'étape de sélection des réalisations, les élèves ont travaillé par petits groupes sur de grands plans avec des vignettes photographiques des réalisations. Et suite à la présentation des différentes propositions, ils ont affiné, précisé et finalisé une scénographie et un titre ensemble. Lors des interventions d'Emilie Houssa, ces choix collectifs ont été présentés, discutés puis validés et le travail de médiation a pu être mené facilement. Par groupe les élèves ont travaillé sur les visuels et les différents éléments de communication à diffuser. Le confinement du 3 avril et les modifications du calendrier n'ont pas permis aux élèves de venir accrocher collectivement les travaux. Mais jouant de la vitrine, les scénographies et les éléments de médiations étant finalisés, le projet restait possible. Emilie Houssa et Yolande Mary nous ont proposé que je vienne installer les réalisations en suivant les plans et le cahier des charges fixés par les élèves. Les expositions se sont donc tenues, visibles pour les nantais et accessibles sur le compte Instagram créé à cette occasion.

https://www.instagram.com/expositionlacoliniere/?hl=fr

visite de l'exposition Rebecca Horn - octobre 2020


4. Quels ont été les objectifs visés et les compétences plus particulièrement travaillées ?

Emma

Pour ce projet, les objectifs sont directement liés à l'EAC et aux programmes de première enseignement de spécialité, et plus généralement à ceux du cycle Terminal. Il s'agissait à travers ce partenariat de favoriser des contacts directs avec les institutions pour éveiller la curiosité intellectuelle et enrichir la culture personnelle des élèves. Et d'un point de vue plus plasticien, l'objectif était de les amener à s'interroger sur la présentation de leurs réalisations et pour cela à expérimenter la pratique de l'exposition. L'accès à la galerie leur a donc permis de travailler de façon très concrète ces questionnements. Concernant les compétences en jeu, le dispositif "Regarder, garder et donner à voir" a l'intérêt de permettre à l'élève de mettre en œuvre un projet artistique collectif et de travailler l'ensemble des compétences attendues en fin de première :

• Pratiquer les arts plastiques de manière réflexive
• Questionner le fait artistique
• Exposer l’œuvre, la démarche, la pratique

L'articulation, la mise en jeu constante de ces différentes compétences m'apparaît comme vraiment constructive pour l'élève dans sa pratique et son appréhension du monde artistique. Un projet dans un lieu public implique des exigences qui mobilisent et portent les élèves. L'investissement collectif et renforcé a mis en évidence une progression dans la qualité plastique des réalisations et la réflexion sur les relations entre l'oeuvre, l'espace , l'auteur et le spectateur.




5. Quelle communication a été mise en place et quelle(s) trace(s) de cette action gardez-vous (espace e-lyco, ...) ?
 
Thomas

Les élèves ont opté pour plusieurs supports de communication.


• Au lycée, via e-lyco et le site du lycée des informations étaient publiées pour le personnel, les élèves et les familles. Ce projet fera d'ailleurs l'objet d'une publication dans l'espace Arts Plastiques sur le site du lycée.

• Des affiches et des flyers réalisés par les élèves étaient prévus mais le confinement du 3 avril n'a pas permis leur diffusion.

• Enfin, les réseaux sociaux ont également été utilisés : un compte Instagram a été créé quelques jours avant l'exposition du premier groupe. Les élèves ont ainsi publié images et textes relatifs au déroulement des deux expositions.


6. Un prolongement de ce partenariat est-il envisagé pour l'année prochaine ?
  Maxime et Robin

Oui l'an prochain, le lycée La Colinière envisage un partenariat avec la galerie Confluence et avec le FRAC Pays de La Loire. Les élèves de première enseignement de spécialité seraient investis d'une nouvelle mission : monter une exposition à partir de la collection d'œuvres du FRAC. Mené sur trois ans et concernant par la suite le lycée Jean Perrin de Rezé et le Lycée Gabriel Guist’hau, ce projet serait l'occasion pour les élèves de visiter plusieurs expositions et d'être sensibilisés aux missions d'un commissaire d'exposition. L’objectif des ateliers de transmission proposés par la galerie Confluence est d’amener les lycéens à se confronter à toutes les étapes de la mise en place d’une exposition en partant d’un contenu théorique.


• Faire le lien entre la théorie et la pratique artistique

• Donner aux élèves une entrée concrète dans le milieu artistique.

• Leur apporter des connaissances en matière d’Histoire de l’art et d’éducation à l’image.

• Leur donner l’envie de se familiariser avec l’univers des institutions culturelles.



7. Un autre partenariat est-il envisagé ?
 

Oui, le lycée a également établi un partenariat appelé Divers(c)ités avec l'Ensa et plus précisément l'Ardépa en 2018. L'objectif à La Colinière était de proposer aux élèves de l'enseignement de spécialité de participer à des ateliers de découverte de l’architecture et de la fabrique de la ville, et de réinventer des espaces communs fréquentés par les lycéens. En 2020, les élèves avaient travaillé autour du bâtiment de la MDL. Cette année, nous avions envisagé un travail autour du quartier et des questions de mémoire mais la crise sanitaire nous a contraints à ajourner le projet.

 

   

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