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passages, une histoires de la sculpture de Rodin à Smithson

mis à jour le 21/12/2007


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Rosalind KRAUSS Editions Macula,1997
Un livre pour l'enseignant

mots clés : sculpture, volume


Qu'est-ce que la sculpture moderne ? Rosalind Krauss répond en caractérisant la production sculpturale de ce siècle par le nouveau type de rapports que celle-ci engage avec le spectateur : une sculpture est moderne si elle refuse de faire appel à ce qui est au-delà de sa surface, si elle offre une stratégie efficace pour déjouer l'illusionnisme (tenace depuis l'Antiquité grecque et sous-tendu par la philosophie de la conscience) qui incitait le spectateur à supposer au cœur de l'œuvre un quelconque centre ou noyau - intériorité psychologique ou ossature anatomique.

Faisant fi des postulats néoplatoniciens qui ont longtemps gouverné les meilleures analyses sur la sculpture moderne, Passages s'en tient aux œuvres et à leur fonctionnement, sans nécessairement prendre en compte les nombreuses déclarations des artistes ou les taxinomies habituelles. De nouveaux rapprochements sont suggérés, de nombreux clichés récusés : loin de considérer Brancusi comme un puriste attaché à l'"essence" des objets, Rosalind Krauss le compare à Duchamp parce que, comme ce dernier, il met l'accent sur l'espace réel dans lequel s'inscrit l'œuvre : loin de croire sur parole les revendications avant-gardistes de Boccioni, l'auteur le traite comme un disciple tardif du traditionaliste Hildebrand.
Les lectures proposées ici débordent largement le niveau morphologique. On y démontre, par exemple, qu'en dépit des apparences une même structure permet d'associer une colonne en plexiglas de Naum Gabo à tel " totem " de Lipchitz.

Conduit en sept chapitres incisifs, ce parcours de la sculpture moderne commence avec Rodin, qui détruit tout à la fois l'unité de l'espace narratif (avec la Porte de l'Enfer) et le postulat analytique (avec le Balzac). Il se poursuit par un examen du cubisme et de son héritage constructiviste, puis, après un intermède sur Brancusi et Duchamp, par l'une des seules analyses à ce jour de l'apport du surréalisme dans le domaine de la sculpture. Les trois derniers chapitres concernent la période allant de l'après-guerre au début des années soixante-dix. De David Smith à Anthony Caro, des happenings aux volumes minimalistes, des empilements de Richard Serra à la Spiral Jetty de Robert Smithson s'affine peu à peu une esthétique du décentrement propre à notre modernité
 
éditeur(s) :

Macula

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