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à partir d'une œuvre de Philippe Cognée

mis à jour le 06/04/2008


piste cogné.jpg

Philippe Cognée enfouit le sujet dans la matière. Il crée des effets qui confèrent à l'œuvre un aspect flou, en rupture avec la réalité nette, et interroge le statut de la peinture.

mots clés : image, lithographie, matérialité, représentation





Philippe Cognée
, Philadelphie, 2002
Lithographie en bleu sur fond blanc, papier Cromatico, signée, numérotée, 51 x 33 cm
Éditeur : Le Petit Jaunais
Collection de l'artothèque de l'Inspection académique de Maine-et-Loire, Angers

photographie Philippe Aguillard
 



questionnement(s)

Donner à voir autrement, échapper à une représentation stéréotypée, choisir un point de vue.

pistes pédagogiques (premier degré)

L'œuvre de Philippe Cognée servira de point de départ aux actions plastiques proposées, ou viendra enrichir et diversifier les réponses des élèves, le moment d'analyse de l'œuvre se situant alors en cours de réalisation. On peut aussi imaginer montrer l'œuvre en fin d'actions, elle conforte alors les apprentissages des élèves.
La ville ou changer notre regard
Dans un premier temps, une sortie dans la ville ou le village est organisée afin de relever et de collectionner une multitude d'indices pris sur le vif : photographies, croquis, empreintes, objets trouvés, enregistrements.
De retour en classe, ces éléments sont commentés. La proposition est faite aux élèves d'organiser ces traces pour rendre compte des regards portés sur le site visité.
Une autre entrée vers le paysage peut être de prendre en compte, dans l'œuvre de Philippe Cognée, l'effet de cadre marqué par l'entourage blanc et les lignes noires de la barrière. Un dispositif de fenêtres découpées dans des feuilles rigides permet d'isoler un lieu et de mieux l'appréhender, de focaliser le regard sur un détail, un point de vue particulier. Des croquis gardent la trace de ce travail.
Une installation des cadres-fenêtres sur des tiges, à des endroits particuliers choisis par les élèves, avec une indication matérielle des points de vue, offre la possibilité de faire partager ces découvertes aux passants. Des textes, des dessins, des titres, des indices accompagnent cette installation.

questionnement(s)

La face cachée de la ville ou une échappée vers l'imaginaire.
Jouer sur la relation réalité / fiction.

pistes pédagogiques (premier degré)

Qu'y a-t-il derrière ces bâtiments, ces tours que Philippe Cognée a choisis de représenter ?
Que se passe-t-il ? Qui vit là ?
Les réponses peuvent être en deux ou en trois dimensions, construites à partir d'un élément isolé ou de l'ensemble. La production peut prendre la forme d'une bande dessinée, si on propose aux élèves d'imaginer des moments différents de la vie de cette ville, ou des évènements qui se déroulent à des endroits de la ville différents, de montrer le dedans et le dehors.

questionnement(s)

Le support ou jouer avec la matière.

pistes pédagogiques (premier degré)

Éprouver et expérimenter les qualités tactiles, visuelles des matériaux.
Savoir en tirer parti dans une réalisation.
Le choix de Philippe Cognée d'un support transparent peut interroger les pratiques habituelles.
Les élèves collectionnent des éléments transparents dans la classe, chez eux, les comparent, précisent le vocabulaire, testent les effets de superposition, de froissement, de résistance...
Ces éléments deviennent supports ou matériaux de productions plastiques.
 

questionnement(s)

La matérialité.

pistes pédagogiques (second degré)

Ce qui interpelle en premier lieu dans l'œuvre de Philippe Cognée, c'est sa matérialité.
Cette question offre plusieurs entrées possibles avec des élèves du cycle central :
- Amener les élèves à s'interroger sur les possibilités de représentations autres que celles où l'outil est directement en contact avec le support. Poser, ajouter... puis enlever : que reste-t-il ? La matière.
- Mener un travail qui révèle les différentes couches superposées, en imposant la contrainte que chaque couche soit abstraite et que leur superposition soit figurative. Le rhodoïd1 permet une transparence totale qui met en évidence la transparence éventuelle de la couleur qui y est posée.
Le papier calque translucide crée une plus grande différence de lisibilité entre les couches du dessus et du dessous. Dans les deux cas, l'ordre des couches peut être interrogé.

questionnement(s)

La représentation.

pistes pédagogiques (second degré)

Cette question de la représentation peut être travaillée avec des élèves de 6ème ou du cycle central.
À partir d'une image de ville, amener les élèves à n'en garder que l'essentiel afin de l'évoquer simplement. Le travail peut se faire directement sur une photocopie, ou l'image peut être une incitation pour un travail sur un autre support. L'emploi d'un outil empêchant toute précision comme par exemple, un gros pinceau et de l'encre noire, des pastels à l'huile, rend difficile la distinction entre les contours et les ombres ou les zones sombres.
Amener l'élève à prendre conscience de l'autonomie de la couleur vis-à-vis de la ligne, en créant des décalages entre les contours et les surfaces qu'ils définissent : jusqu'où peut-on aller sans nuire à la lisibilité ? Différence entre peindre et colorier.

 

Jean-Pierre Marquet, Jean-François Masson, Nathalie Demarcq-Picard,
Brigitte Chappuy, Philippe Aguilar
 
auteur(s) :

Groupe Intercycles

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique : article

public visé : enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : l'image, l'œuvre  et le lieu

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