dispositifIl est expliqué aux élèves que nous allons correspondre avec une autre classe de cinquième. Pour cela, chaque élève enverra une carte postale de Vallet et parlera au dos de sa ville.
On voit ensemble des exemples de cartes postales.
On repère ensemble quelles sont les caractéristiques de la carte postale: format relativement standard (environ 14x10 cm) ; imprimée sur papier cartonné brillant ; donne le plus souvent à voir un paysage (rural ou urbain) ; peut y avoir une seule ou plusieurs images ; y apparaît souvent le nom de la ville typographié ; il y a parfois un cadre autour de l'image.
La carte postale cherche à faire connaître un endroit, elle donne généralement à voir la ville sous son meilleur jour
Il s'agira pour eux de créer une carte postale de Vallet qui, à première vue semblera « normale », mais qui, en y regardant de plus près, donnera à voir quelque chose de bizarre :
Réalisez une carte postale de Vallet avec les images fournies, et pourtant, ce ne sera pas Vallet.
Travail à partir des photos de Vallet fournies sous forme numérique
retouche numérique avec le logiciel Photofiltre
Une séance pour lancer le travail et expérimenter Photofiltre, puis deux séances de pratique sur ordinateur.
Les élèves sont deux sur chaque poste. Il leur est demandé de rendre deux images au final.
A l'issue du travail, les images sont enregistrées puis imprimées en deux exemplaires sur du carton épais brillant, format 10x15 cm pour être au plus près de l'apparence d'une carte postale.
verbalisation
La séance suivante débute autour des cartes exposées autour desquelles on s'installe pour en parler.
Question du rendu réaliste ou non de leurs cartes postales : est-ce qu'on y croit ?
La photo, et plus précisément la carte postale, est censée rendre compte de la réalité, mais, retraitée, elle peut créer des images irréalistes.
Difficulté de représenter un espace plausible avec sa profondeur, de respecter l'échelle des choses.
Ils ont cherché à « faire vrai » et pourtant ce qu'ils donnent à voir est faux. Il y a donc tromperie. Certains ont détourné des images existantes en les transformant, en effaçant, en rajoutant des choses. On est parti du réel pour réaliser des images fausses, fictives.
références artistiques
- Escher, Cascade, dessin, 1961.
Comment, sans le numérique, mais par le dessin, Escher jouait déjà avec notre perception.
- Nicolas Moulin, série Vider Paris.
Artiste contemporain qui utilise les outils numériques pour réaliser des images plausibles mais fausses.
- Olivier Waso, série Exteriors.
Artiste contemporain qui crée des paysages virtuels qui pourraient exister mais d'où se dégage une sensation étrange.
Ces deux artistes retouchent les images de façon à ce qu'elles deviennent fictives.
- Alain Bublex, série de cartes postales de Glooscap.
Bublex ne retraite pas ses images, mais utilise des images relativement neutres qu'il désigne comme étant un lieu qu'il a imaginé. Crée une fiction avec des images réelles.
Ces artistes jouent avec les images pour nous tromper. Cela se fait dans le cadre d'une démarche artistique, mais les médias aussi utilisent parfois ces outils, il faut donc rester critique vis-à-vis des images qui nous sont données à voir, elles ne sont pas toujours porteuses de vérité.