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autofiction

mis à jour le 27/08/2013


vignette armelle.jpg

Des éléments autobiographiques au coeur du processus créatif.

mots clés : postures du corps, graphismes, relation au spectateur, tryptique, autoportrait




« Je suis enfermée chez moi, au lycée, dans mon esprit... »

Avec ce travail de mise en forme et de représentation, j'aborde la question de l'autoportrait par le biais de la posture du corps dans l'espace. J'ai réalisé un certain nombre de photographies de moi-même pouvant exprimer les différentes contraintes physiques et mentales. Pour moi, les pressions parentales ou de la société contemporaine conditionnent notre rapport à l'espace. J'ai donc, à partir des documents photographiques, construit 3 images où le dessin de la main crée un lien visuel entre elles et matérialise la relation entre intérieur et extérieur. Si chacune de mes images est réalisée sur le même support (le papier kraft) et le même format (échelle 1), j'ai décidé d'expérimenter différentes formes et techniques de représentation.

Enfin j'ai opté pour une présentation sous forme de triptyque que l'on pourrait disposer de différentes manières comme si le spectateur pouvait s'associer à mes images tout en étant tenu à distance par la « vitre » suggérée et concrétisée par le dessin de la main. Mes productions à taille humaine sont en quelques sorte les «  icônes » tragiques de mon sentiment d'enfermement, les symboles de papier d'une génération contrariée, surprotégée et sous influence.

Armelle, Première L
 
 
Qu'on s'en défende l'élève de lycée veut s'exprimer, se raconter et souvent attribue à l'élaboration de la forme (artistique) un souci secondaire. Le projet-dessins d'Armelle pourrait renvoyer à cette matrice autobiographique parfois réductrice dans ses visées si la question de la transposition artistique n'était pas clairement posée. Mais Armelle affectionne particulièrement le travail de figuration « réaliste » d'Ernest Pignon Ernest et ses «  icônes païennes » dont parle avec justesse Michel Onfray. Elle s'en nourrit s'en pour autant le plagier ; elle en a compris le processus formel et conceptuel.

Si lui joue habilement des codes réalistes illusionnistes, Armelle explore à sa manière les possibilités expressives du médium « dessin », la question de l'espace de la représentation, la relation au spectateur et enfin celle de la présentation (de l'œuvre) - de fait (presque) toutes les opérations plastiques et conceptuelles à l'œuvre dans le travail d'Ernest Pignon Ernest. A sa manière donc Armelle se raconte mais en y « mettant les formes » ; libre au spectateur d'en éprouver la teneur sinon d'en apprécier la belle et sensible retenue. De toute évidence il ne s'agit point dans les productions d'Armelle de révérence superficielle mais d'une véritable et intelligente appropriation d'un champ référentiel.

Bernard Descourvieres, lycée La Colinière (Nantes)

 

 

information(s) pédagogique(s)

niveau : 1ère L

type pédagogique : production d'élève

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : Figuration et image.

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