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autofiguration

mis à jour le 19/11/2014


vignettepauline.jpg

Faire son cinéma.

mots clés : citation, cinéma, dialogue, photographie, filiation


Chaque année les élèves sont inscrits au dispositif "Lycéens au cinéma"
Les films deviennent alors un point de départ pour une production personnelle. Pauline s'éloigne ici de la liste imposée mais maintient le dialogue avec le cinéma.
 
autofigurationpsychose
 
Il s'agit ici d'une autofiguration mise en scène. Le choix de la pose évoque une
souffrance, un cri de peur ou de douleur. Cette photographie est une citation d'une scène
du thriller « Psychose », réalisé par Alfred Hitchcock en 1960. Il s'agit de la scène de
l'héroïne sous sa douche, au moment ou elle découvre son meurtrier. Elle est l'une des
scènes les plus marquantes de l'histoire du cinéma américain, et à été largement réutilisée
que ce soit dans des films (notamment ceux de Brian de Palma, par exemple « Pulsions »)
ou par différents photographes.
 
La pose renvoie également à la série « Untitled Film Stills » de Cindy Sherman , réalisé
dans les années 1977-1980. Il s'agit d'une série d'autoportraits en noir et blanc qui
s'inspire directement des films de série B, dans lesquelles Cindy Sherman se met en
scène en plagiant les photographies d'actrices de cinéma des années 50 et 60 , on
retrouve donc une démarche similaire. Un autre archétype présenté est celui de la femme
fragile, en pleurs, comme dans Untitled Film Still #30, dont le désarroi est intensifié par
son visage baigné de larmes et par les traces noires du maquillage sur les joues.

L'image est resserrée sur le visage, et aucun décor n'est visible : comme des photos
volées sur un tournage, l'oeil regarde hors champ et suggère le déroulement d'une action
qui nous échappe. Le hors champ est ce qui échappe au champ de la capture à la fois
dans l'espace, dans le temps, et dans le contexte. Le hors champ crée un mystère, un
effet d'ellipse, un vide à combler par l'imagination. Dans la construction de la
composition de l'image, le hors champ crée un vide, une aspiration vers la périphérie, un
déséquilibre dynamique.

L'idée que quelque chose soit en dehors sans que le spectateur puisse savoir de quoi il
s'agit est importante dans ce travail. L'horreur est palpable, des impressions
désagréables émergent de ce cliché, pourtant personne ne sait quel est le déclencheur de
ces larmes, de ce cri. La mise en scène et les interrogations qui s'en dégagent offrent une
multitude de possibles, comme décrit dans « Mr Nobody » de Jaco Van Dormael.
Refuser de faire un choix, de représenter le déclencheur, c'est laisser au spectateur
l'occasion de se créer son propre contexte.


Créer son propre contexte.

Comme dans les « Untitled Films Stills » de Cindy Sherman, l'identité du personnage
n'est pas précisée. Le spectateur est libre de construire ses propres récits devant ces
images : elle est l'objet du regard de quelqu'un. Il ne s'agit pas d'un autoportrait car j'agis
plutôt dans un rôle d'actrice, je me projette dans une fiction, même si elle n'est pas
précisée. Il n'y a pas d'introspection dans ce travail, bien qu'on puisse le penser.

Pauline, Terminale L
Lycée Notre-Dame, Challans
 
auteur(s) :

Tellier Stéphane, Enseignant

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale

type pédagogique : leçon

public visé : non précisé, enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : analyse du processus de création
dialogue

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