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mis à jour le 04/07/2013
Comment le fait d'avoir expérimenté des outils numériques a t-il des répercussions sur les réalisations non numériques des élèves ?
mots clés : TraAM, numérique, dessin, compétence, réinvestissement
Djivan
L'idée d'utiliser du calque est venue de l'intention de créer du flou, image qui s'est imposée à lui lorsqu'il a essayé d'imaginer différentes représentations de la classe et qu'il voyait ces images bouger.
question posée aux élèves à l'issue de la verbalisation : y a t-il parmi vos réalisations, certaines d'entre elles où l'on peut dire que vous avez exploité des façons de faire inspirées du numérique ?
En décidant de repasser certaines lignes au stylo feutre noir avec un trait ondulant qui évoque diverses perceptions du lieu, des élèves pensent que Djivan a fait référence aux effets obtenus avec certains filtres de photoshop.
L'ajout de tâches colorées qui ne correspondent pas au formes, renforcent cette idée de mouvement qu'il évoque en disant que ça bouge. Ce sont des morceaux de papier serpente qu'il a glissés entre deux calques, ce qui correspond à son idée de flou. Mais pour ceux qui regardent en cherchant les liens qu'il pourrait y avoir avec l'utilisation de l'outil photoshop, cela correspond au réglage de l'opacité que l'on peut moduler avec le logiciel.
Lorsqu'il s'est agi de représenter des élèves, Djivan ne s'est pas senti capable de le faire. Il a alors emprunté un APN, puis projeté ses images sur son dessin jusqu'à obtention de la dimension qu'il souhaitait et s'est contenté d'en faire le contour comme il s'est souvenu, après coup, l'avoir fait avec l'effet « contour » de photoshop.
C'est une fois le travail terminé qu'il s'est rendu compte en échangeant avec ses camarades qu'il avait introduit dans son travail des façons de procéder issues du numérique. Travailler sur calque était déjà une approche similaire à celle utilisée avec photoshop, il a mesuré qu'il avait utilisé les mêmes processus en glissant certains calques entre deux autres, tout comme on déplace les calques dans le logiciel.
extraits de la verbalisation - Dans celui de D, on voit une classe vague, assez abstraite. Ça m'évoque la fatigue du matin, lors de la première heure de cours. - C'est comme si la classe était floue. - On voit des silhouettes ; certaines travaillant, d'autres restent statiques, sur place, une façon de montrer l'hétérogénéité que l'on trouve dans une classe. Comment la classe est-elle figurée ? - C'est un dessin sur fond blanc avec des silhouettes d'élèves. - C'est en perspective. - C'est assez réaliste. Pourquoi trouves-tu cela assez réaliste ? - Parce qu'on voit la profondeur de la classe Vous parliez des silhouettes, est-ce réaliste ? - Oui. - Ben non, pas vraiment, pour que ce soit vraiment réaliste on verrait pas que le contour. Tu peux dire D. comment tu as procédé pour dessiner les élèves ? - J'ai fait des photos parce que je savais pas trop bien comment dessiner des élèves et je les ai projetées avec le vidéo projecteur sur mon dessin pour faire le contour. Pourquoi seulement le contour ? - J'avais pas envie de faire plus, je trouvais ça bien comme ça, je voulais pas cacher mon dessin derrière. - On dirait que le fond , c'est la classe avant qu'on arrive et après les calques, ça fait comme quand les élèves sont arrivés dans la classe, c'est un peu comme différents moments. Dans quelles circonstances utilisez-vous des calques ? (Les élèves ne répondent pas de suite. Ils cherchent.) Vous ne voyez pas ? - Ah , si, avec photoshop. - Ouais, ça fait penser à photoshop , et puis les dessins avec les contours aussi, y a un effet qui fait ça dans photoshop. M. disait tout à l'heure que ça lui faisait penser à la classe endormie le matin. Qu'en pensez-vous ? - C'est vrai que les calques ça fait un peu trouble, les taches de couleurs sont pas nettes, un peu comme quand on se réveille. - Il y a des traits qui ondulent, comme quand on voit pas bien. - On pourrait dire aussi que ça bouge quand ça ondule. |
annick guérive
DES représentationS de la classe | 27/08/2013 | |
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