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dessin et technologies numériques

mis à jour le 28/12/2011


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Comment faire dialoguer un dessin du département des arts graphiques du Louvre et les technologies numériques ?

mots clés : portrait, caricature



Après avoir consulté la base de données du département des arts graphiques du musée du Louvre, les élèves devaient faire le choix d'une œuvre essentiellement graphique traitant de la question du corps. Il s'agissait ensuite d'envisager son prolongement contemporain afin de la faire entrer en résonance avec les technologies actuelles dans le cadre d'une pratique fondée essentiellement sur l'usage du numérique (retouche, animation, vidéo, images virtuelles...).
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Alix, élève de terminale, a choisi un dessin de Charles Le Brun, daté d'environ 1671, représentant
Trois têtes d'hommes en relation avec le lion.
Le Louvre possède en deux albums près de 250 dessins physiognomoniques de Le Brun dans lesquels les visages d'hommes sont mis en parallèle avec la tête de l'animal correspondant à ses traits. Si les rapports entre la figure humaine et celle des animaux, illustrés de dessins saisissants, sont les aspects les plus connus de sa théorie sur la Physionomie de l'homme et ses rapports avec celle des animaux, Le Brun ne la limite toutefois pas à ces rapprochements : il s'intéresse fondamentalement à l'interprétation des traits du visage. En traçant des lignes géométriques prenant en compte les éléments de la tête, Le Brun déduit les facultés ou les particularités des hommes et le caractère des animaux. L'animal est vu avec naturalisme, mais avec une « recherche d'expression qui lui donne comme un accent d'intelligence humaine ». Les hommes ont « les traits grossis et déformés, les nez et les bouches reprennent les formes des museaux avec le maximum d'exactitude. Pourtant tout est sérieux, tout est calculé et raisonné avec application » (J. Baltrusaitis, Aberrations. Essai sur la légende des formes).
Alix a ainsi transposé les recherches physiognomoniques de Le Brun dans un cadre qui lui était quotidien, à savoir le cours d'arts plastiques, en capturant l'image de quelques-uns de ses camarades dans un premier temps, pour ensuite amorcer, non sans humour, diverses métamorphoses animalières. Ses productions privilégient, dans leur forme, la dimension d'étude (qui est au cœur des nombreux dessins de Le Brun), davantage que l'aspect abouti.
 
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contributeur(s) :

Daniel Sage

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale L

type pédagogique : production d'élève

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe, travail autonome

référence aux programmes : L'œuvre et le corps (le corps figuré, le corps et l'expérience sensible du monde et des autres)

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