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portrait en pied

mis à jour le 05/02/2018


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Comment s'approprier les enjeux du portrait en peinture ?

mots clés : portrait, citation, peinture, Vasari, Whistler


Le portrait de Gabrielle, par Jessie, élève de 1ère L spécialité arts plastiques


"Nous devions réaliser un portrait en pied d’un camarade, en nous inspirant d’une des deux œuvres picturales suivantes :
 

(à gauche) Giorgio VASARI, Portrait d’Alessandro de Médicis, vers 1534


(ci-dessus) James WHISTLER, Arrangement en gris et noir n°1, 1871
 

Cette demande était fortement intéressante, elle nous laissait beaucoup de libertés pour la réalisation de nos travaux. Personnellement, je trouvais qu’il y avait moins de contraintes que les problématiques des cours précédents. J’ai eu tout de même quelques contraintes qui se sont imposées à moi, c’est ce dont je vais traiter par la suite.
J’ai réalisé quelques recherches avant de commencer mon projet afin d’avoir une vision claire de ce que j’allais représenter.
Je me suis premièrement posée la question de la représentation d’un visage réaliste. C’était une sorte de défi que je m'étais donnée, car il est vrai qu’auparavant, j’avais des difficultés pour ce type de réalisation. J’ai trouvé la méthode simple et efficace du quadrillage pour reporter mon premier dessin. Cela permet d’obtenir des mesures ainsi qu’une cohérence correcte entre les différentes parties du visage (yeux, bouche…). J’ai ensuite recherché des inspirations dans les deux œuvres proposées. Je trouvais que les deux avaient des éléments intéressants.
J’ai en effet repris la position assise, ainsi que les couleurs vives de l’œuvre de VASARI, ainsi que le geste sec que l’on peut remarquer sur l’œuvre de WHISTLER.

 

Les premières idées

J’ai eu comme première idée de représenter une jeune adolescente, en pleine rébellion et dans un mécontentement quotidien, dans un cadre simple : une salle de classe. J’ai donc décidé de prendre en photo ma camarade Gabrielle, dans une position que je trouvais idéale à la représentation de ce sentiment.

Schématisation

J’ai ensuite voulu reprendre les analyses schématiques des différentes œuvres que l’on a étudié en classe pour la réalisation de mon schéma. Le dessin (ci-contre) n’est pas complet. On remarque juste la construction en diagonale, une horizontale et deux verticales que je considère comme les lignes directrices, elles centralisent le personnage. J’ai pu apercevoir au cours de cette réalisation que la pose était complexe.


Réalisation

Je suis passée directement à la réalisation. Je me suis simplement dit qu’il fallait que je retranscrive mon schéma sur le format raisin, ce qui m’aiderait certainement avec le travail pictural. Cependant, j’ai eu des difficultés pour représenter mon personnage de part la position complexe, mais aussi parce que le dessin était selon moi incomplet. Cela donnait un rendu drôle peut-être qui pouvait être intéressant. Mais cela ne correspondait pas à mes attentes. J’ai donc pris la décision de ne pas me lancer dans le travail pictural de suite, mais plutôt de réfléchir afin de trouver une solution efficace.
 


 
 

Réflexion et questionnement

C’est en peu de temps que j’ai décidé de recommencer. Mais plusieurs questions me sont venues à l’esprit :
Est-ce que je change ma méthode schématique (qui auparavant s’avérait peu efficace)?  
Est-ce que je garde le même contexte du personnage  (salle de classe, rébellion...) ?
J’ai donc après ce questionnement décidé de changer mon schéma et de beaucoup plus situer mon personnage dans l’espace. J’ai divisé mon format raisin en cinq carrés verticalement et quatre carrés horizontalement, ces carrées que j’ai ensuite divisés sous la forme de rectangles, puis de losanges. Grâce à cela, les mesures étaient plus précises.

J’ai également changé le contexte. Je voulais représenter une jeune fille, naïve qui n’a pas conscience de là où elle se situe, peut-être dans un rêve, un monde imaginaire…
 

Réalisation du projet final

J’ai commencé par le visage avant tout, car comme dit précédemment, la représentation du visage était un enjeu personnel. J’ai voulu représenter la naïveté et l’inconscience, voilà pourquoi le visage est fin, avec des yeux fins et rapprochés. Cela donnait même une impression de la bêtise, ce qui apportait un côté légèrement humoristique. Je me suis ensuite attardée au corps. Le souci étant que je n’arrivais pas à trouver la proportion idéale de celui-ci par rapport au visage qui, comme on peut le constater est beaucoup trop grand par rapport au corps. J’ai pris en compte ce problème, mais il est vrai qu’il me restait très peu de temps pour la finalisation du projet. J’ai donc continué sur cette lancée et je me suis convaincue en pensant que cette erreur proportionnelle donnait un côté caricatural, ce qui pouvait être admirable à exploiter.
J’ai peint le fond par la suite car je trouvais important de commencer le travail pictural par le fond avant la forme. J’ai réalisé un mélange de rouge, jaune, orange et blanc pour réaliser une atmosphère pesante et brûlante dans laquelle se trouvait le personnage. Je me suis inspirée d’une des œuvres de KITAJ, se nomment The Jewish Rider car je trouvais fortement pertinent le geste effectué par le peintre. C’est en effet un geste irrégulier et sec. Aussi, le peintre a réalisé un certain mélange de couleurs, cela donne une certaine harmonie à son œuvre.

J’ai enfin réalisé le nuage pour faire apparaitre le fait que mon personnage se trouve dans un monde imaginaire ainsi que l’ouverture à droite qui représentait un paysage paradisiaque, paysage dans lequel le personnage voulait accéder.
Le temps s’était écoulé, je n’avais pas fini ma production. J’ai par la suite pris de mon temps personnel pour finir ce projet.

Comme on peut le constater, j’ai recommencé une fois de plus tout simplement car le travail précédent ne me plaisait pas spécialement. Ma nouvelle peinture a été réalisée sur mon temps personnel en dehors de la classe, j’y ai consacré environ dix heures. Je pense que les différentes épreuves m’ont tout de même servies, c’était des réflexions, des erreurs, des questionnements qui ont rendu mon projet final peut-être mieux réussi."



 
contributeur(s) :

philippe szechter, lycée Jean Perrin Rezé (44)

information(s) pédagogique(s)

niveau : 1ère L

type pédagogique : production d'élève

public visé : élève, enseignant

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : Figuration et image

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