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mis à jour le 22/02/2006
Comment développer, au collège, des projets personnels fortement articulés à de véritables démarches d'artistes sans tomber dans le plagiat ?
mots clés : projet, démarche, intention, artiste
"Le point commun entre l'œuvre de Magritte et notre travail, c'est qu'il a les corps mais pas les têtes, avec tout simplement un cadre. Pour notre travail nous avons fait la même chose que Magritte : nous avons pris des corps (3 corps) donc (3 têtes), et un cadre. C'est-à-dire que la tête change dans le cadre, mais le corps reste le même, et la tête reste dans le cadre. C'est ce qui se passe un peu avec l'œuvre « Les Amants » car cette œuvre contient deux corps, mais la tête n'est pas présente donc on pourrait très bien la changer." Marie
"Mon travail a consisté à prendre des photos, de corps et de têtes, de les modifier à l'ordinateur et d'exposer mon travail." Laura
"Les rapports qu'il y a entre mon projet et la démarche de l'artiste sont les œuvres et l'originalité d'Andy Warhol. Car j'apprécie ce qu'il faisait. L'idée était d'aménager une pièce d'une maison et de la décorer « à la Warhol », ce qui donnerait un côté original et moderne. J'ai choisi que cette pièce soit un salon car c'est une pièce où l'on a l'habitude de se détendre et donc de contempler l'environnement dans lequel on est. Cette idée m'est venue quand je regardais la télévision, il y avait une émission au sujet des décorations intérieures et je trouvais que toutes les maisons possédaient des décorations vraiment trop banales et il me vînt à l'idée de faire du changement ; une pièce par artiste." Max
J'ai choisi du volume car on peut voir sous toutes ses formes ce que l'on fait. On peut prendre des photos de devant, de derrière, par dessus, par dessous... et pas sur une peinture." Julien
Les élèves de troisième, dès le début de l'année scolaire, ont été invités à choisir leur projet, un libre choix accompagné d'une contrainte forte : leur travail devait s'articuler à la démarche d'un artiste.
Dans un premier temps, par prudence, ils sont allés « au plus facile » en fondant leur travail sur celui d'un artiste qu'ils connaissaient pour l'avoir déjà rencontré pendant le cours d'arts plastiques : Léonard DE VINCI, Pablo PICASSO, Francisco de GOYA , REMBRANDT, Henri MATISSE, par exemple.
Ce premier projet, individuel, était l'aboutissement d'un important travail de réflexion. Il restait cependant de faible envergure plastiquement, la prise de « risques » était encore timide.
Puis les situations ont évolué.
Les productions ci dessus (voir images et propos d'élèves) sont le fruit de travaux collectifs de la seconde ou troisième initiative. Pour chaque projet le questionnement préalable a principalement porté sur deux choix : celui d'un mode de réalisation et celui d'un artiste, en se demandant comment articuler les deux pour qu'au final ce ne soit pas un simple « collage », ni un travail « à la manière de... ». Invités à faire des recherches, à en savoir davantage sur l'artiste dont la reproduction dans un livre d'art leur a plu, ils sont encouragés à découvrir ses œuvres mais aussi sa vie, ses dernières expositions, son site, ses propos, ses techniques, ses questions, à entrevoir sa démarche... Il n'est plus simplement question de faire une illustration, une citation, etc. mais de proposer une réalisation qui transcendera le « ça me plait ». Cette période exploratoire amène des réponses singulières et le projet prend de la « densité ».
Coralie et Robin avaient l'idée de fabriquer un folioscope d'une seconde (24 images que l'on feuillette rapidement pour restituer l'illusion du mouvement) en référence à Muybridge. Or, par contrat, il leur fallait présenter leur production en dehors de la classe. Ils ont alors décidé de présenter les 24 images couleur sur une bande de papier blanc exposée de telle manière qu'une personne qui entre dans l'établissement soit attirée par quelques vues et continue de les regarder en progressant le long du couloir.
La petitesse des images incite le spectateur à s'approcher, à faire un effort d'observation et de mémorisation : il faut les avoir regardées toutes pour suivre la progression, découvrir la scène au tournant du mur puis dans le couloir et comprendre l'expérience vécue de « regarder ». C'est à ce moment que l'artistique entre en jeu.
martine cabanel
niveau : 3ème
type pédagogique : production d'élève
public visé : enseignant
contexte d'usage : travail autonome
référence aux programmes : privilégier les situations qui accordent la plus grande place à l'initiative de l'élève ; encourager l'élève à s'engager dans des projets personnels ; valoriser le travail de recherche ainsi que l'aboutissement ; renforcer en la précisant la culture artistique
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HdA, artiste, peinture, techniques, savant, renaissance, Léonard de Vinci, Histoire des Arts, sciences | Dominique Nordez |
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