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vénus recyclées
mis à jour le 03/03/2010
Le stéréotype de la beauté classique revisitée à l'ère contemporaine.
mots clés : mise en scène, relecture, stéréotype, seconde peau, traces photographiques
Le programme de Terminale « L'œuvre et le corps» m'a amené à m'intéresser à la question des masques sociaux et des jeux de rôle dans notre société de consommation. Le projet sur les «Vénus recyclées-un rien nous habille» conjugue mon intérêt pour le théâtre (option facultative) et le monde de la mode et des apparences.
Mon travail s'est fait en deux temps : celui de la réalisation d'une robe-sculpture et d'accessoires constitués de matériaux de mon environnement et d'objets liés à mes activités quotidiennes comme le journal, les crayons de couleur, le cadenas de mon casier d'élève-interne...puis j'ai décidé de me mettre en situation avec cette seconde peau en reprenant le thème des Vénus dans l'histoire de l'art. J'ai choisi trois modèles connus car j'aimais bien cette impression d'attente et de mélancolie que dégagent leurs postures et leurs regards ; comme une espèce de fragilité qui me rappelait ma sculpture faite des petits riens recyclés de la vie quotidienne mais aussi notre propre fragilité que l'on doit habiller pour tenir un rôle de circonstance.
Mon travail s'est fait en deux temps : celui de la réalisation d'une robe-sculpture et d'accessoires constitués de matériaux de mon environnement et d'objets liés à mes activités quotidiennes comme le journal, les crayons de couleur, le cadenas de mon casier d'élève-interne...puis j'ai décidé de me mettre en situation avec cette seconde peau en reprenant le thème des Vénus dans l'histoire de l'art. J'ai choisi trois modèles connus car j'aimais bien cette impression d'attente et de mélancolie que dégagent leurs postures et leurs regards ; comme une espèce de fragilité qui me rappelait ma sculpture faite des petits riens recyclés de la vie quotidienne mais aussi notre propre fragilité que l'on doit habiller pour tenir un rôle de circonstance.
Mary, élève de Terminale L
Le projet de Mary joue d'une double pratique de l'éphémère sinon d'une saisie fugace des mémoires de notre société ; ici culturelle avec les trois réinterprétations des prototypes de beauté antique léguées par l'histoire (Aphrodite de Cnide, Vénus de Milo et La source d'Ingres) et là sociale avec cette robe conçue comme assemblage ludique et improbable de ce qui nous relie au monde environnant. De fait une seconde « beauté » toute de toc et en équilibre fragile mais bien contemporaine se rejoue là sur les ruines d'un modèle idéal, d'un canon déjà malmené par les modernes et les premiers contemporains.
Cette relecture n'est point neuve mais en creux le travail de Mary renvoie quand bien même à une sorte d'autoportrait où la dérision et la distance apprises avec la pratique théâtrale tissent de singuliers liens avec les démarches artistiques les plus contemporaines comme le propos sculptural de Mélanie Bonajo ou Daniel Firman et les mises en scène photographiques de Cindy Sherman. Pour autant point de révérence servile dans ce (possible) jeu croisé de références ; non, ce travail donne juste à voir une délicieuse et culturelle retenue habillée pour la circonstance... comme l'écrit Mary elle-même.
Bernard Descourvières, Lyçée La Colinière (Nantes)
information(s) pédagogique(s)
niveau : Terminale L
type pédagogique : production d'élève
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : travail autonome, classe
référence aux programmes : L'oeuvre et le corps.
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