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vivante nature et portraits

mis à jour le 06/03/2010


vignette Lucie.jpg

Le lieu révélé et saisi en fusion avec le corps du modèle.

mots clés : portrait photographique, mise en scène, in situ, postures, apesanteur


 


Ce projet photographique fait partie d'un ensemble plus large consacré à la question du portrait et du médium. Ici je me suis intéressée à la relation du corps et de la nature. En lien avec un autre projet de photo-peinture sur la question du temps ; je voulais trouver un lieu où l'on voit la nature reprendre ses droits sur l'activité des hommes. Cette bâtisse abandonnée avec ses blessures m'a semblé correspondre à mon projet d'intervention et de mise en scène du corps dans la nature. J'ai demandé à l'un de mes proches habillé de gris selon mes souhaits, car cette couleur se mariait bien avec l'ensemble des couleurs présentes, de trouver des postures un peu bizarres. Ce côté bizarre trouve sa source dans les photographies de Philippe Ramette (qui essaie de contourner les lois de la pesanteur) et cette façon qu'il a de présenter son propre corps en lévitation. Pour ma part je me suis plus intéressée à une relation perdue avec la nature et donc mes photographies, en jouant sur les points de vue et les cadrages, parlent de rêve et de la nostalgie de fusion avec les éléments naturels.

                                                                                       
Lucie, élève de Terminale L
 
 

Ce qui apparaît d'emblée dans cette série photographique de Lucie, c'est une belle sensibilité à la lumière et aux accords colorés propices à conforter son désir de fusion du corps et de la nature rebelle aux actions des hommes. Lucie agit à l'évidence comme un peintre en mal d'harmonie sinon de beauté (osons le mot) et de fait la question de la couleur est un des facteurs essentiels de l'évolution plurielle de l'acte photographique en général et du portrait photographique en particulier. L'introduction élargie de la couleur en photographie est récente, elle date des années 1950, en faisant fi des résistances esthétiques et techniques. Le deuxième point intéressant du projet de Lucie se joue en relation avec l'oeuvre de Philippe Ramette mais sans en singer les manières. S'il est question aussi de prothèses, elles sont là constitutives du lieu, elles agissent comme traces de l'activité humaine mais plus résolument comme support physique du projet de Lucie (elle évoque les blessures du lieu). Au final, tout est joué en amont dans le moment de repérage et d'élection des éléments de la mise en scène ; tout se joue aussi avec le choix pertinent des cadrages, des points de vue et de la composition de l'image. Si de leurre il est question, il se teinte là d'une nostalgie sans fard comme en apesanteur. Lucie comme Ramette, toute proportion gardée, joue de la veine absurde, bizarre et de nos habitudes perceptives...comme dans un rêve éveillé.

 
Bernard Descourvières, lyçée La Colinière ( Nantes)



 

information(s) pédagogique(s)

niveau : Terminale L

type pédagogique : production d'élève

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe, travail autonome

référence aux programmes : L'oeuvre et le corps.

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