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Ateliers “dessins de presse”

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Le Clémi a lancé un concours de dessin de presse pour l’année 2020-2021. 37 établissements de l’académie se sont inscrits. Pour les établissements ayant demandé un prêt de l'exposition Dessins pour la paix, le Clémi a organisé une après-midi d’atelier en présence d’un dessinateur de presse.




Frap au collège Jacques-Prévert d’Herbignac

Dans le cadre de leur participation au concours, les élèves de 4e du collège Jacques-Prévert d’Herbignac ont reçu le dessinateur professionnel Frap le 12 janvier 2021, avec leurs enseignants mesdames Karsznia, Rio et monsieur Piederrière.

Cette classe de 27 élèves est une classe à PEM (Projet d’éducation aux médias). Comme 72 classes de l’académie, elle bénéficie d’une heure supplémentaire dans l’emploi du temps, dédiée à l’ÉMI. La professeure-documentaliste Isabelle Karsznia a sollicité le Clémi pour le prêt de l'exposition Dessins pour la paix : un premier temps de travail a eu lieu en novembre. Puis les élèves ont préparé la visite de Frap. Ils lui ont posé beaucoup de questions, en particulier sur son métier de dessinateur de presse. Puis, ils se sont exprimés sur différents dessins visibles sur le blog du journaliste. Enfin, un temps d’échanges a eu lieu sur les deux thématiques du concours : “Peut-on rire de tout ?” et “L’égalité filles-garçons” avant l’atelier dessin où les élèves se sont mis au travail, avec les conseils avisés de Frap.

Le compte-rendu des échanges par Isabelle Karsznia.





Frap au lycée Michelet à Nantes

Paroles d'élèves :
"J’ai aimé son parcours et sa façon de dessiner.
L’action après la réflexion.
Le voir dessiner une idée en quelques coups de crayon”.

Le compte-rendu des échanges par A. Kita-Munch.







Frap au lycée Saint-Joseph du Loquidy à Nantes

Rencontre FRAPpante au CDI !
"Un bon dessin n’est pas un dessin gentil, c’est un coup de poing, c’est fait pour cogner". Et pourtant, le sport n’est pas le sujet de prédilection de Frap, sauf dans sa dimension économique. Ce qu’il aime, comme journaliste, c’est l’actualité et la politique. D’abord salarié à Ouest-France, maintenant à Presse Océan, Frap est "né" en 1992, à l’occasion du 2e festival des Allumés, à Nantes. Pour manifester leur désaccord face aux prix d’entrées jugés excessifs, un groupe de copains le pousse à inonder la ville de tracts avec un dessin et ce slogan : "Le festival Les Allumés s’éteint pour les pauvres". Le succès est immédiat, et Frap est contacté ensuite par la rédaction de Ouest-France.

Après des études de droit, il ne se destinait pas à ce travail. Le dessin, c’était pour lui une pratique familiale et quotidienne, transmise de génération en génération. Face aux 4e B émerveillés de la rapidité et de la justesse de son trait, il encourage les élèves à s’exprimer par le dessin, à s’affranchir des clichés esthétiques : tout le monde peut dessiner et trouver son style, comme les élèves l’ont découvert, fascinés, sous sa houlette. De plus, le dessin de presse n’est jamais neutre, leur explique-t-il, il transmet une opinion et un avis personnels. Libéré à ses débuts par cette phrase de son chef "Ne cherche pas à faire le dessin du siècle", Frap répond ainsi à la question "Quelles sont les qualités d’un journaliste – dessinateur de presse ?" : "la curiosité, l’humour, et les qualités journalistiques".

À l’ère de Charlie Hebdo, des déboires de Xavier Gorce, de la retraite prochaine de Plantu, les dessinateurs de presse sont de plus en plus rares à pouvoir vivre de leur métier. Frap en vit ! Comme fondateur et rédacteur en chef de La Lettre à Lulu, il a certes connu quelques procès, quelques plaintes, comme journaliste aussi, mais pas de menaces. L’affaire des caricatures de Mahomet est un drame causé par des islamistes terroristes, pas par des caricatures, dit-il à un de nos élèves qui lui demande son avis sur cette actualité traumatisante. Le dessin de presse ne fait pas forcément rire, mais le sourire, le rire, sont une arme politique, affirme-t-il à la classe. Sur la délicate question de l’auto censure, Frap nuance sa réponse. Il applique tout d’abord une règle déontologique, celle de respecter la ligne éditoriale du journal pour lequel il travaille ; ensuite, il veille à ne pas charger trop longtemps le même groupe de personnes (par exemple : les policiers), pour s’ajuster au plus près de l’actualité.

À ses yeux, il s’agit moins d’auto censure dans notre pays démocratique, que d’auto régulation. Les trois heures passées ensemble n’ont en tout cas pas semblé trop longues à nos élèves, bien préparés par leurs enseignants. Après ce temps d’échange où les uns et les autres ont été attentifs et intéressés, les 4e B se sont mis à leurs crayons, sous le regard bienveillant de Frap qui les a encouragés dans leurs premiers pas de dessinateurs-caricaturistes. Plusieurs élèves, galvanisés par la rencontre, participeront au concours de dessins de presse organisé par le Clémi (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information), et s’exprimeront sur l’un de ces duex sujets d’une brûlante actualité : “Peut-on rire de tout ?“ et “L’égalité femmes-hommes“.

Rencontre avec Frap - 4 février 2021 by CDILOQUIDY on Genially

 

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