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CP5 Utilisation du Cardio Fréquence Mètre
mis à jour le 19/06/2011
Au travers des activités d'entretien et de développement de soi, l'utilisation du cardio fréquence mètre comme outil d'analyse et de progrès : perspectives et limites.
mots clés :
cp5, entretien de soi, physiologie, effort, fréquence cardiaque
Pour répondre aux exigences, notre objet d'enseignement s'organise autour des capacités fonctionnelles de l'élève et, notamment, la fréquence cardiaque. Le cardio fréquence mètre semble donc être un outil nécessaire permettant l'observation directe de l'effort produit par l'élève. Cet outil nécessite en amont un test d'effort maximal afin d'adapter les exigences à chaque élève.
Illustration en step
le cardio est à utiliser dès l'échauffement, il permet notamment d'évaluer l'état de forme des élèves en fonction du moment du cours. Par la suite nous recommandons l'utilisation de la formule de KARVONEN, qui parle de Fréquence Cardiaque d'Entraînement (FCE)
FCE= FC Repos + (FC Max - FC Repos) X (% de l'intensité)
Exemple concret :
Pour un individu de 16 ans de FC Max = 204 et FCR = 65
Souhaitant travailler à 80% Classiquement : 80% de 204 = 163 pulsation/min
Selon KARVONEN : FCE = 65 + (204 - 65) X 80% = 176 pulsation/min
les perspectives
La fréquence cardiaque devient un objectif à atteindre et détermine des zones cibles qui sont individualisées à chaque élève. Les phases d'entrainement doivent donc permettre aux élèves d'articuler les différents paramètres pour atteindre les zones cibles : BPM (tempo musicale) - durée de l'effort - hauteur du step - utilisation de bras - impulsions - utilisation de lests.
les limites
Le pouls au repos est toujours difficile à ajuster. Il est soumis à de nombreuses variations liées aux conditions de mesure (moment de la journée, état de forme, stress etc.).
Le pouls maximum est difficile à atteindre en step. L'expérience montre que beaucoup d'élèves ont une fréquence maximale variable. La règle du 220 moins l'âge n'est pas toujours valide et dépasser les 190 pulsations en step s'avère parfois peu réalisable. Un test d'effort maximal est à l'étude (step test de harward).
Illustration en musculation
Sur les exercices à charge maximale et de cardio-training, nous sommes arrivés au constat suivant : en respectant les temps de récupération et en s'adaptant aux différents mobiles, les élèves sont en mesure d'augmenter leur fréquence cardiaque de 30 % entre le début de l'exercice et la fin de la dernière série.
les perspectives
Pour le mobile « Conduire un développement physique en relation avec des objectifs de forme », nous privilégions les exercices à charges légères. C'est donc les exercices de cardio-training (vélo, rameur corde, body pump, step) qui permettront l'évaluation de l'intensité de l'effort.
Pour le mobile « Accompagner un projet sportif (recherche d'un gain de puissance musculaire) », les élèves, sur certains exercices référents, travaillent sur des charges lourdes, jusqu'à 90% de la charge maximale sur 5 séries mais peu de répétitions. La dernière répétition de la dernière série permet ce constat d'une élévation de 30%.
Pour le mobile « objectifs esthétiques personnalisés (recherche d'un gain de volume musculaire) », sur des exercices référents et sur toutes les parties du corps, les élèves soulèvent des charges relatives (70 % de la charge maxi). En revanche l'augmentation du nombre de répétitions et du nombre de séries pour dégrader les fibres musculaires, nous permet d'observer également une augmentation de la fréquence cardiaque d'environ 30%.
Les deux exemples à charges maximales permettent de vérifier si les élèves ont correctement respecté le protocole pour déterminer les forces maxi sur les exercices référents.
les limites
L'alternance des temps de récupération trop long ou trop court, l'état de fatigue des élèves, la capacité physique initiale peuvent altérer ces constats, qu'il est sans doute nécessaire d'individualiser.
Illustration en course en durée
A partir d'un test de vitesse maximale aérobie (vameval), si l'élève porte son effort au maximum à l'arrêt du test, alors, on peut considérer que la fréquence cardiaque atteinte correspond à la fréquence maximale. Nous évaluons en complément la capacité de récupération en effectuant un relevé toutes les 30 secondes et ce durant les 3 minutes après l'effort.
les perspectives
Travailler à des % de VMA permet d'y associer de manière objective la fréquence cardiaque. L'élève peut alors, lorsque l'entrainement personnel a été efficace et régulier, déterminer, avec son cardio fréquence mètre, à quelle allure il effectue sa course.
Nous proposons d'évaluer "un indice de récupération" permettant à la fois, de juger de l'intensité de l'effort effectué et également, de la capacité de récupération comme suit :
s'il s'agit d'un effort intense mais non max (fmax - fc
1min après l'effort) = FCRécup s'il s'agit d'un effort max : (fmax - fc
3min après l'effort) = FCRécup
Plus cet indice est faible plus nous pouvons en déduire que l'effort à été peu intense ou que l'élève présente une capacité de récupération faible si la zone cible atteinte est proche de la FC max.
les limites
Deux écueils importants peuvent être soulevés et demandent sans cesse un ajustement.
Premièrement, tout le travail suppose que le test d'effort ait été véritablement effectué à son maximum, d'où la nécessité, parfois, de multiplier les formes de tests et, parfois, d'ajuster avec la formule "220-âge".
Deuxièmement, il est souvent vérifié qu'il y a un temps de latence dans la stabilité du rythme cardiaque et donc, la variation des intensités effectuées à différents pourcentage de VMA n'influence pas forcement la fréquence cardiaque d'autant plus, si l'effort est prolongé dans le temps.
cardio fréquence mètre et maintenance
Depuis plusieurs années, déjà, nous sommes en possession de nombreux cardio fréquencemètre (80 à ce jour) afin de permettre à tous les élèves, d'avoir, en cours, un outil personnel facilitant à la fois leur apprentissage, leurs progrès et également l'analyse de leur capacité. Cet outil demande une maintenance régulière, une procédure d'utilisation parfois complexe et une fiabilité parfois aléatoire en fonction de la physiologie des élèves :
· Ceinture récepteur difficile à ajuster (surtout pour les filles)
· Procédure de mise en route longue (notamment pour la prise de pouls au repos)· Complexité des montres multifonctions (l'affichage unique de la FC n'existe plus)· Fragilité de la ceinture élastique (manipulation répétée avec un public souvent peu soigneux)
· Interférence entre les montres (difficile de séparer les élèves dans une classe de 30)· Usure de la pile (avec 80, environ une pile par mois)
· Stockage demandant beaucoup de rigueur (3 pièces à ranger et nettoyer après chaque utilisation)
· Pièce détachée difficile à trouver (bracelet de montre, ceinture...)
· Coût de la montre
Malgré toutes ces remarques, c'est un outil indispensable et qui, au même titre que l'utilisation d'une raquette de badminton, doit trouver auprès des enseignants et des élèves une utilité fonctionnelle et pertinente.
auteur(s) :
O FEIGEAN - LPO la Flèche
information(s) pédagogique(s)
niveau : Lycée tous niveaux
type pédagogique : connaissances, tutoriel
public visé : enseignant, élève
contexte d'usage : espace documentaire
référence aux programmes :
Aux quatre compétences propres du collège s'ajoute, au lycée, une cinquième compétence : « réaliser et orienter son activité physique en vue du développement et de l'entretien de soi ». N'ayant pas été offerte au collège, elle devient un passage obligé de formation. Au cours du cursus de formation du lycéen, l'accès au niveau 4 de la cinquième compétence est attendu. Par l'autonomie et l'engagement qu'il suppose, il est garant de l'appropriation d'un habitus santé.
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CP5, CMS1, séquence d'apprentissage, parcours santé, Feigean |
O.Feigean
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