Contenu

histoire-géographie-citoyenneté

Recherche simple Vous recherchez ...

espace pédagogique > disciplines du second degré > histoire-géographie > approfondir

III/ l'automobile et la ville

mis à jour le 07/07/2010


24hico.jpg

Cette partie du dossier présente des pistes pédagogiques en lien avec les programmes d'histoire et de géographie des classes de 4e et de 2nde du LGT. Elle peut participer à la mise en place d'un projet transdisciplinaire avec les filières industrielles sur le développement durable.

mots clés : automobile, ville, espace urbain, transports, musée


D'une question à une autre...


Voici quelques questionnements suggérés par la visite et le travail autour du site du Musée des 24 heures - circuit de la Sarthe

en Géographie

Comment le mode de transport automobile a-t-il participé au façonnement de l'espace urbain ?
Les villes peuvent-elles s'affranchir de ce mode de transport ?

Comment le transport routier a-t-il contribué à la répartition des activités dans l'espace urbain et à l'individualisation des périphéries ?

en Histoire

Comment ce mode de transport s'est-il adapté aux villes ?
Pourquoi l'activité automobile a-t-elle été essentielle dans la croissance industrielle du Mans ?Comment cette activité s'inscrit-elle dans l'histoire et l'identité de la ville ?

un peu d'histoire

Noyau urbain et prototypes..

L'histoire du Mans est intimement liée à celle de l'automobile.

L'automobile a imprimé sa marque dans la structuration de la ville, la croissance de l'espace urbain et la différenciation des quartiers. L'activité automobile, sous l'impulsion de la famille Bollée, fut également un moteur de la croissance économique du Mans, par la multiplication des emplois industriels et le développement d'un circuit dont la renommée assure désormais une notoriété internationale à la ville.

A l'origine, l'essor de l'industrie est pourtant lié à l'arrivée d'un autre mode de transport dans la ville: le train. C'est le 28 mai 1854 que le premier train entre en gare du Mans. Carrefour de l'ouest français, l'industrialisation de la ville commence. Les activités se multiplient, en particulier dans les quartiers sud de la ville, autour de la gare de triage, et près du centre, vers le dépôt-garde des Halles (qui fonctionna jusqu'en 1919 et fut détruit en 1935).

Parmi ces industries existe celle d'Ernest-Sylvain Bollée, une fonderie de cloches installée à Ste Croix, faubourg du Mans. Mais l'inventivité de l'homme est grande et il fabriqua dans les années suivantes un bélier hydraulique, des éoliennes, des locomotives à vapeur et même un détecteur de retour pour pigeon-voyageur. Son fils aîné, Amédée-Ernest (surnommé « Amédée père » pour le distinguer de son fils du même nom) prit la direction de la fonderie de cloches et conçut également ses premiers véhicules: L'obéïssante en 1872, la Mancelle en 1878, la Marie-Anne en 1879 et la Rapide en 1881. Ses deux fils aînés se passionnent également pour l'automobile: Amédée-Ernest-Marie (« Amédée fils ») se tourna vers les moteurs à explosion et fabriqua sa première voiture à essence en 1896 et 3 ans plus tard une voiture de course révolutionnaire à moteur monobloc de 4 cylindres et 20 chevaux, atteignant les 90 km/h; Léon, après avoir inventé un pédalo à l'âge de 14 ans et une machine à calculer mécanique à 19 ans, crée alors un tricycle et une « voiturette » avant de créer son usine de production automobile quand son frère Amédée se lance dans la fabrication de segments de piston.

  
 photo Musée de l'Automobile du Mans
 de Léon Bollée -
photo J. Kenneth Major
  La Mancelle d'Amédée-Ernest Bollée Publicité pour la Voiturette
 (le « tue belle-mère »)

Croissance de la ville et de l'industrie...


Pour Le Mans, cette période est celle de la croissance: les activités se multiplient, notamment dans l'automobile (usines d'Amédée Bollée, Léon Bollée, Renault qui s'installe en 1936...), la superficie et la population de la ville augmentent également.


   
  Les usines Bollée 
    La place de la République en 1930  
           Les usines Renault 
photos Conseil général de la Sarthe



L'espace urbain central se développe en intégrant les anciens faubourgs et villages environnants comme Ste Croix, St Pavin ou Pontlieue en 1855. Jusqu'au XIXe siècle, la grande majorité des faubourgs se trouvaient sur la rive droite de la Sarthe: 11 des 16 paroisses. Désormais, la croissance se fait en direction des quartiers méridionaux. La population du Mans passe de 27 000 habitants en 1850 à 35 000 en 1857, 50 000 en 1875 et 70 000 en 1920.
La superficie de la ville augmente elle-aussi de façon spectaculaire. Elle est actuellement de plus de 52 km² soit plus que la ville de Lyon pourtant trois fois plus peuplée. L'habitat est en effet essentiellement un habitat pavillonnaire ouvrier, de maisons familiales à 2 voire 3 étages et jardin dans le prolongement.
L'importante superficie de la ville et sa rapide spécialisation dans le domaine automobile, industriel comme sportif, sont les deux explications majeures au développement rapide de ce mode de transport individuel et des axes quadrillant l'espace urbain.

Renommée automobile et croissance des périphéries

La ville se transforme durant la deuxième moitié du XXe siècle: disparition progressive des activités industrielles du cœur de la ville et multiplication des engorgements quotidiens dus à la surcentralisation.

Les zones d'activités commerciales et industrialo-commerciales s'implantent en périphérie; ce sont notamment la ZAC du Moulin aux Moines au nord ou la ZAIC du Boulevard Lefaucheux dans les quartiers sud.

La politique de désengorgement du centre-ville, se traduit par le retour du tramway dans la ville et l'achèvement de la rocade 
 
 
reliant rapidement les périphéries entre-elles. Le sud du Mans atteste de cette évolution récente puisque cet espace péri-urbain réunit habitat, ZAC, ZAIC et convergence des modes de communication (aérodrome, N23, D323, gare de triage) autour du circuit des 24 heures.
Cet espace se spécialise désormais sur le sport: circuit des 24 heures, Musée de l'Automobile, salle Antarès, stade du MMArena, hippodrome, terrains d'entrainement et terrain de golf. Mais tout autour croissent également les espaces commerciaux (Zone commerciale du Cormier, « Family village ») et les espaces industriels (technoparc des 24 heures).


activités pédagogiques proposées

La journée sur le site peut être organisée autour de 5 activités, selon le choix des enseignants:


1- La visite préparatoire du Musée

2- Le travail théorique de cartographie sur la croissance de la ville

3- L'analyse pratique in-situ de l'espace environnant le circuit

4- L'activité d'aménagement d'un espace urbain durable

5- Visite de la 2e partie du Musée: les 24h ou la mondialisation d'un événement culturel et sportif

 
auteur(s) :

Olivier Ruchaud

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

ressource(s) principale(s)

Une ressource patrimoniale de qualité : le musée des 24heures du Mans. le Musée des 24 heures - circuit de la Sarthe (72) 07/07/2010
Présentation d'un ensemble de ressources pédagogiques conçues pour découvrir le Musée de l'Automobile de la Sarthe au Mans avec des élèves.

Le Mans, automobile, industrie, espace urbain, Bollée, 24 heures, écriture, musée, Stéphane BERTON, Vincent FRAPARD, Philippe GONDARD, Olivier RUCHAUD,

haut de page

histoire-géographie-citoyenneté - Rectorat de l'Académie de Nantes