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références à la Révolution dans les luttes féministes

par Michèle Riot-Sarcey

Au préalable, l'historienne rappelle que les textes font croire à une égalité de principe mais la réalité rappelle que les hommes continuent à s'accaparer le pouvoir dans la société française. Le mot "féministe" est utilisé pour la première fois par Alexandre Dumas fils, c'est un terme péjoratif, le modèle sur lequel il s'appuie est Olympe de Gouges. Chronologie des lois en faveur des femmes et des blocages à l'égard de l'égalité entre hommes et femmes.

-Sous la Révolution, la seule loi en faveur des femmes est le divorce. Pour les révolutionnaires, les femmes ne font pas partie du genre humain. La Révolution de 1848 n'apporte rien aux femmes. Il faut attendre Victor Duruy pour que l'enseignement féminin se développe. Jusque là l'Eglise espérait récupérer l'enseignement féminin

- L'historienne se demande Si la Commune ne fut pas une parenthèse où les femmes purent s'exprimer telle Marie Deraime qui déclare "la femme un universel à l'usage des hommes"

-La première bachelière ne fera pas l'objet de médiatisation, au contraire, faire une telle publicité nuirait à l'image du baccalauréat.

-Les féministes adhèrent facilement au parti communiste même Si celui-ci reste attaché à la femme au foyer, leurs adhésions s'expliquent parce que le parti communiste demande l'égalité des salaires.

- Ce sont les femmes issues du milieu bourgeois qui manifestent pour le droit de vote ou la légalisation de l'avortement.

- 1944 c'est l'amendement Grenier, pour l'historienne, cela reste un non évènement d'autant plus que les femmes encore aujourd'hui sont rarement candidates.

Le constat de l'historienne : il existe une singularité française, les valeurs républicaines sont fondatrices de la disparité des sexes parce qu'elles sont empruntées à l'Eglise et notamment à la pensée jésuite. De plus, il est encore mal vu de vouloir développer une histoire sous l'angle féminin au nom de l'universalisme si cher aux républicains. Ce constat fait écho au débat sur la parité en politique.

Compte-rendu par J Méo Lycée Montesquieu Le Mans
Page mise en ligne le 7 avril 2002


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