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bilan académique du TraAM 2018-2019

mis à jour le 17/05/2019


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Bilan du TraAM mené au sein de l'académie lors de l'année scolaire 2018-2019 sur le thème de la différenciation pédagogique et de la production orale.

mots clés : TraAM , Histoire, Géographie, Numérique, Story map


Rappel de la thématique

 Différenciation pédagogique et production orale.

Le numérique est un outil qui a pris toute sa place dans le métier d'enseignant d'Histoire Géographie d'un point de vue purement disciplinaire mais également pédagogique. Les applications sont nombreuses pour que chacun puisse exploiter le numérique dans sa classe.

Il peut être une ressource précieuse lorsqu'il s'agit de pratiquer la différenciation pédagogique. C'est dans cet esprit que le TraAM d'Histoire Géographie s'inscrit cette année. Des professeurs de l'académie de Nantes ont donc travaillé sur le thème "Différenciation pédagogique et production orale" afin de proposer des scénarii originaux facilitant cette différenciation.

Grâce à l'utilisation de l'application "Story Map", développée par ESRI, il s’est donc agi de permettre aux élèves de créer des récits géographiques numériques originaux. Par un travail transdisciplinaire, ceux-ci ont été le support d'une approche différenciée et multiscalaire de l'espace géographique des élèves. Ils leurs ont permis également d'utiliser l'outil cartographique comme un outil d'analyse spatio-temporelle ou de création de cartographie sensible afin de donner à tous les élèves un média d'expression. L'utilisation de l'application a été l'occasion de travailler des compétences variées et la progressivité de celles-ci sur l'ensemble des cycles 3 et 4, notamment par l'outil de médiation qu'elle représente dans une présentation orale.

 

 Membres de l'équipe

Le projet a été mené et expérimenté par quatre professeurs de collège. Il a été piloté par l’IA-IPR référent ainsi qu’un enseignant référent et un membre de la DANE. L’IAN d’Histoire Géographie a également épaulé la réflexion et la réalisation du projet.

L’ensemble des membres de l’équipe s’est réuni de manière régulière afin d’harmoniser leur pratique et de proposer une réflexion approfondie et cohérente sur la différenciation. L’équipe a exprimé une réelle motivation autour de l’outil utilisé ainsi que sur le projet traitant de la différenciation. L’ensemble des collègues ont noté une plus-value dans leur pratique et la mise en œuvre de la différenciation pédagogique dans leur classe.

EQUIPE

Pilotage

IA-IPR référent

Anne Parillaud

Professeur référent

Nicolas Gourdon - collège François Truffaut – Longué (49)

Référente DANE

Clarisse Maignan

IAN

Emilie Arbey - Collège Gutemberg – St Herblain (44)

Expérimentation

Collège Molière – Beaufort en Anjou (49)

Anaïs Le Thiec

Collège George Pompidou – Champtoceaux (49)

Aurélie Bourdet

Collège Marcel Pagnol – Noyen sur Sarthe (72)

Frédéric Grognet

Collège Calypso – Montreuil-Bellay (49)

Yvonnick Giet

 

Analyse

1)      Présentation du projet académique

 Le travail effectué par l’académie de Nantes s’est axé autour de deux grands principes :

  • Comment différencier de la manière la plus efficiente possible pour les élèves ?
  • Quelle utilisation de l’outil Story Map était la plus pertinente pour atteindre le premier objectif, notamment pour aboutir à une production orale ?

 

a)    La différenciation

  Le thème de la différenciation a été traité de manière approfondie par la sollicitation d’intervenants extérieurs spécialistes de la question.    Après une phase de recherches et de curation de contenu, l’équipe a enrichi sa réflexion par l’intervention de Gaïd Andro, professeur à l’ESPE de Nantes. Nous reprenons ici, quelques éléments précisant la pensée de Mme Andro. 

La différenciation travaille sur des compétences visées, précises. Ce repérage des compétences est essentiel pour mettre en place la différenciation la plus appropriée en fonction de la compétence travaillée.

La différenciation est différente de l’individualisation car cette dernière peut entrainer de la stigmatisation (ex : une aide spécifique attribuée à un élève va le stigmatiser plus qu’il ne va l’aider). Ainsi la différenciation est possible lorsque le collectif (la classe) se donne un objectif commun (la compétence visée).
La différenciation est possible grâce au contrat didactique (Guy Brousseau), c’est-à-dire la construction des conditions par l’enseignant pour permettre à l’élève de s’acquitter de son apprentissage. Ce contrat passe par la notion de « dévolution » : « acte par lequel l'enseignant fait accepter à l'élève la responsabilité d'une situation d'apprentissage […] et accepte lui-même les conséquences de ce transfert ». ? 

Son intervention a permis de distinguer les différentes formes de différenciation et de cibler celles qui seraient les plus pertinentes à mettre en œuvre dans les expérimentations.
4 types de différenciation sont envisageables :
- La différenciation par les contenus : les élèves travaillent sur des contenus différents définis en termes d’objectifs cognitifs, méthodologiques et comportementaux.
- L
a différenciation des processus : l’objectif final est le même pour tous mais plusieurs démarches sont proposées aux élèves pour l’atteindre (ex : démarche inductive/déductive, concrète/abstraite, statistique/littéraire). Dans le cadre de l’utilisation de Story Map, il s’agit de proposer des démarches les mieux adaptées aux différents profils d’élèves et de se demander comment accompagner au mieux les élèves pour s’emparer de l’outils et produire de l’oral.
La différenciation des productions : varier les outils de productions, varier le type de restitution, varier le support de production. (Cette différenciation n’est pas utilisable dans le cadre des Story Map)
La différenciation par l’organisation de la classe : varier les dispositions, favoriser le travail de groupe. Ex : classe-puzzle : ilots qui travaillent chacun sur un thème ou une compétence qui regroupé-e-s donne l’apprentissage ?

 

 

b)    La Story Map

Le second enjeu vient de l’utilisation de l’outil numérique : la Story Map. La décision a été prise par l’ensemble de l’équipe d’utiliser l’application proposée par la société ESRI. Ce choix a été guidé par la connaissance qu’en avait la majorité des membres de l’équipe qui avaient eu l’occasion d’avoir été formé à l’outil en amont du TraAM. Ces formations ont été mises en place dans le cadre de l’association Concours Carto qui valorise la pratique cartographique dans le primaire et le secondaire. Ce choix nous semblait d’autant plus pertinent que l’outil est gratuit (politique volontariste de l’entreprise pour la fourniture de licences gratuites pour les professionnels de l’éducation) et qu’ESRI propose des formations auprès des enseignants.

L’offre en application Story Map est actuellement encore assez réduite. Trois principaux logiciels se positionnent sur le marché : ESRI, KnightLab (Story map JS) et Edugéo. L’application JS a l’inconvénient d’être exclusivement en anglais (ce qui peut cependant être intéressant dans le cadre d’un travail pluridisciplinaire) et celle d’Edugéo (IGN) n’était pas présente lors du lancement du TraAM, sa mise en œuvre datant du premier trimestre 2019.

L’outil Story Map a été particulièrement adapté pour proposer un travail différencié et pour servir de support à une présentation orale. Il s’est donc pleinement intégré à la réussite du projet. Le soutien et la disponibilité de la société ESRI a été une plus-value non négligeable, l’interface très intuitive de l’application également.

 

c)    Les productions

La majorité des travaux effectués lors des expérimentations ont porté sur des séances de géographie. L’outil utilisé se prêtait particulièrement à cette discipline mais pas exclusivement. En effet d’autres travaux (sans lien avec le TraAM) ont été menés par certains enseignants dans le cadre de l’enseignement d’Histoire (Exemple : projet « Invente ton patrimoine » en partenariat avec le conseil départemental du Maine et Loire). Une expérimentation a été produite dans le cadre de l’EMC concernant les discriminations et la réalisation d’une carte sensible du collège.

Au collège Molière, les élèves ont tout d’abord réfléchi sur les discriminations dans leur collège à l’aide de l’intervention d’une association locale : l’AFOCAL. Ils ont identifié les lieux discriminatoires pour ensuite pouvoir les cartographier. Ils ont produit à cette occasion sur différents supports de productions : photos, enregistrements audios. Ensuite ils ont élaboré une carte sensible de leur établissement qui a ensuite été intégrée à la story map. Des zooms ont été fait sur les lieux les plus « emblématiques » d’évitement des discriminations. Enfin la dernière séance a été consacrée à la réalisation de la story map en salle multimédia. Après la présentation d’un tutoriel pour l’utilisation de l’outil, chaque élève a repris l’ensemble des différentes étapes effectuées pour l’intégrer dans la story map. L’outil a permis d’intégrer photos et audios. La différenciation a été possible dans le processus qu’a permis la mise en récit cartographique, chaque élève manipulant à son niveau l’outil numérique grâce à sa simplicité d’utilisation et son intuitivité.
La production : Cartographie et discriminations au collège (5ème)

Aux collèges Pompidou et Calypso, les deux professeurs ont fait le choix de traiter la mondialisation et les espaces maritimes en travaillant sur le suivi d’un trajet de porte-conteneur à partir des sites de la CMA-CGM et Marine Traffic. Après avoir recherché des informations concernant un porte conteneur sur ces sites, les élèves ont élaboré une story map du trajet du navire choisi pour ensuite le présenter à l’oral devant leur camarade avec pour support la story map réalisé. Le constat pour cette activité est celui d’une différenciation par la production (nombre de diapos et contenus multimédia – images, sons ou mêmes vidéos – intégrés) mais aussi par le processus puisque, presque instinctivement, une formation par les pairs s’est mise en place entre les élèves à l’aise avec l’outil et ceux qui avaient plus de difficultés. Enfin, la production orale a également été performée par l’outil puisqu’il a « obligé » les élèves à mieux structurer leurs idées, il a permis une approche réellement multiscalaire et plus fluide.

 Les productions : 

Au collège Marcel Pagnol de Noyen sur Sarthe, le professeur a abordé la problématique de l’aménagement des territoires ultramarins à partir d’une tâche complexe (différenciation par le processus) traitant de la Nouvelle Route du Littoral de la Réunion. Après avoir attribué un rôle spécifique (représentant de la région Réunion / chef de projet « route du littoral » / représentant du Fonds européen de développement régional / habitant de la Réunion et usager de la route actuelle / membre de l'association SREPEN Réunion Nature Environnement / représentant du collectif « non à la nouvelle route du littoral ») à chaque groupe d’élèves, ces derniers ont fait une recherche d’informations puis ils ont élaboré un récit cartographique afin de présenter le point de vue des différents acteurs. Le travail s’est conclu par la tenue d’un débat où chaque rôle était représenté et avait présenté en amont ses conclusions.
La production : Débat sur le projet de la Nouvelle Route du Littoral de La Réunion(3ème)

 

La quasi-totalité des productions a donc utilisé l’outil story map comme un outil de différenciation au service d’une présentation orale des élèves. Seule la production traitant de la carte sensible a utilisé l’oral comme contenu multimédia a intégré à la story map. En tout état de cause l’ensemble de ces expérimentations ont donné lieu à de nombreuses remarques positives tant de la part des élèves que des enseignants.

Pour voir les productions et leur analyse : voir bas de page.

 

2)      Les compétences, capacités, et méthodes travaillées

 Les compétences et capacités travaillées à l’occasion des expérimentations ont été multiples et très variées. La méthode, quant à elle, a été la même, à quelques précisions près, à l’ensemble des scénarii et a été évoquée et présentée plus haut.

Nous reprendrons succinctement dans le tableau ci-dessous les compétences travaillées dans le cadre disciplinaire mais aussi de façon plus transversale en les mettant en perspective des compétences du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

Au-delà des compétences orales ou numérique, de nombreuses autres compétences ont été sollicitées pour la réussite du projet et ont permis une réelle progression des élèves.

Enfin la démarche sous-entend aussi l’évaluation qui ne peut être purement sommative. L’évaluation n’est possible que si elle s’étend tout au long du dispositif et devient donc une évaluation formative. L’utilisation de la story map va également permettre une utilisation spiralaire des compétences par un réinvestissement régulier de celles-ci mais aussi de connaissances acquises (localisations géographiques…) lors de l’expérimentation. Enfin, le projet sous-entend également une différenciation de l’évaluation afin de permettre à chaque élève de s’approprier au mieux les compétences visées.
 

Se repérer dans l’espace : construire des repères géographiques

Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués

S’informer dans le monde du numérique

Analyser et comprendre un document

Pratiquer différents langages en histoire et en géographie

Coopérer et mutualiser  

Nommer et localiser les grands repères géographiques.

Poser des questions, se poser des questions à propos de situations géographiques.

Connaitre différents systèmes d’information, les utiliser.

Comprendre le sens général d’un document.

Écrire pour construire sa pensée et son savoir, pour argumenter et écrire pour communiquer et échanger.

Organiser son travail dans le cadre d’un groupe pour élaborer une tâche commune et mettre à la disposition des autres ses compétences et ses connaissances.

Nommer, localiser et caractériser un lieu dans un espace géographique.

Construire des hypothèses d’interprétation de phénomènes géographiques.

Trouver, sélectionner et exploiter des informations.

Identifier le document et son point de vue particulier.

S’exprimer à l’oral pour penser, communiquer et échanger.

Adapter son rythme de travail à celui du groupe.

Situer des lieux et des espaces les uns par rapport aux autres.

Vérifier des données et des sources.

Utiliser des moteurs de recherche, des sites et des
réseaux de ressources documentaires, des systèmes d’information géographique.

Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question portant sur un document ou plusieurs
documents, les classer, les hiérarchiser.

Réaliser des productions graphiques et cartographiques.

Discuter, expliquer, confronter ses représentations, argumenter pour défendre ses choix.

Utiliser des représentations analogiques et numériques des espaces à différentes échelles ainsi que différents modes de projection.

Justifier une démarche, une interprétation.

Exercer son esprit critique sur les données numériques, en apprenant à les comparer à celles qu’on
peut tirer de documents de divers types.

Confronter un document à ce qu’on peut connaitre par ailleurs du sujet étudié.

Réaliser une production audio-visuelle, un diaporama.

Négocier une solution commune si une production collective est demandée.

S’approprier et utiliser un lexique spécifique en contexte.

Apprendre à utiliser les outils numériques qui peuvent conduire à des réalisations collectives.

 
 

3)      Intérêt pédagogique et obstacles rencontrés

Le bilan global des expérimentations est positif. L’ensemble des enseignants ont apprécié mener ces projets à leur terme et ont tous constaté une acquisition de compétences non négligeable de la part des élèves.

Cependant au-delà de cette vision globale, une analyse plus fine permet d’identifier une véritable plus-value au dispositif mais également certaines difficultés que nous allons essayer de résumer dans le tableau suivant. Le but ici est d’avoir une approche objective de l’expérimentation et d’évoquer « sans tabou » les points positifs et négatifs du projet.

 

 

4)      Différenciation, production orale et story map dans les nouveaux programmes de lycée

De par son application les expérimentations à partir de l’outil story map permettant la différenciation et la production orale sont des outils particulièrement applicables à de nombreux thèmes des programmes. Outre les programmes de géographie où ils sont logiquement adaptés, les programmes d’histoire et d’EMC peuvent également être sollicité pour ce type d’activité. Nous essayons ici d’en faire un inventaire non exhaustif.

Dès l’introduction les programmes rappellent les capacités travaillées et méthodes acquises durant le lycée. Celles-ci s’intègrent parfaitement dans le projet mené au sein de l’académie :

Ä « Maitriser et utiliser des repères chronologiques et spatiaux » et notamment « Nommer et localiser les grands repères géographiques ainsi que les principaux processus et phénomènes étudiés » et « Mettre en œuvre le changement d’échelles, ou l’analyse à différentes échelles (multiscalaire), en géographie. »

Ä « S’approprier les exigences, les notions et les outils de la démarche historique et de la démarche géographique » et plus spécifiquement « Utiliser le numérique - Utiliser le numérique pour réaliser des cartes, des graphiques, des présentations. »

 a)      Classe de seconde

 Dans le programme de géographie, l’ensemble des parties permettant le récit cartographique est particulièrement adapté :

Sociétés et environnements : des équilibres fragiles en proposant des récits sur les sociétés face aux risques ou traitant des ressources. La question spécifique sur la France à propos des milieux métropolitains et ultramarins sera aussi un moment privilégié pour pouvoir mettre en place une différenciation par le récit cartographique comme il l’a été expérimenté au collège (cf expérimentation sur la Réunion)

Des mobilités généralisées auront aussi toute leur place dans l’application du projet au regard de la spécificité du thème. Des parcours de migrants ou touristiques peuvent être envisagés dans la réalisation de récit cartographique.

Les thèmes 2 et 4 semblent plus à l’écart de ces possibilités bien qu’envisageable malgré tout.

Dans le programme d’histoire, même si les applications sont moins nombreuses, elles sont possibles :

- Dans le thème 1 en particulier dans le cadre du développement des empires athéniens et romains et de la persistance de la circulation de biens, d’hommes et d’idées dans cet espace méditerranéen relié à l’Europe du Nord, à l’Asie et l’Afrique.

- Le thème 2, l’ouverture atlantique : les conséquences de la découverte du « Nouveau Monde » pourra être privilégié étant donné la dimension globale du sujet et ses répercussions spatiales.

Les thèmes 3 et 4 sont moins géographiques et se prêtent moins à l’élaboration de story map.

 b)      Classe de première

 Dans le programme de géographie, l’ensemble des parties permettant le récit cartographique est particulièrement adapté :

La métropolisation : un processus mondial différencié pourra être abordé sous l’aspect du récit cartographique et la réalisation de story map sera facilitée par la multitude des métropoles cartographiables.

- Les second et troisième thèmes pourront donner lieu à des récits traitant d’un espace de production qui plus est de manière multiscalaire, mais aussi des espaces ruraux en mutation.

- Enfin le thème traitant de La Chine : des recompositions spatiales multiples sera privilégié pour la mise en œuvre de story map à travers l’étude des recompositions spatiales de ce territoire.

 

Dans le programme d’histoire, même si les applications sont moins nombreuses, elles sont possibles :

- Dans le thème 1 L’Europe face aux révolutions le récit cartographique peut être envisagé notamment autour de la biographie de personnage emblématique de la Révolution ou de l’essor du mouvement des nationalités

- Le thème 3 La Troisième République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial pourra être l’occasion d’expérimenter la story map dans la constitution des empires coloniaux.

Les thèmes 2 et 4 sont moins géographiques et se prêtent moins à l’élaboration de story map.

 c)      Spécialité histoire géographie, géopolitique et sciences politiques

 Cette nouvelle spécialité semble particulièrement adaptée à l’élaboration de story map et l’acquisition d’un certain nombre de compétences. Ces dernières soulignées dans le programme reprennent les idées forces des compétences mises en œuvre dans le cadre des récits cartographiques et de l’expérimentation qui en a été faite cette année :

« Analyser, interroger, adopter une démarche réflexive :

Se documenter

Travailler de manière autonome

S’exprimer à l’oral »

Dès l’introduction les élèves sont confrontés à des thèmes adaptés au récit cartographique : La géographie : espace et territoire ; analyse multiscalaire ; représentation cartographique.

Le thème 2 pourra être l’occasion d’utiliser des story map pour illustrer et servir de support à l’analyse les dynamiques des puissances internationales tout comme le thème 3 Étudier les divisions politiques du monde : les frontières où la notion de frontières peut être abordée de manière différenciée.

Les thèmes 4 et 5 seront moins sollicités mais pourront malgré tout donné lieu à une forme de différenciation par l’outil du récit cartographique notamment en traitant L’information mondialisée et individualisée : naissance et extension du réseau Internet ou Des enjeux géopolitiques : l’Inde et le Pakistan.

 

En conclusion de nombreuses possibilités sont offertes grâce à ces nouveaux programmes. L’outil de narration cartographique est facilement adaptable à toute sorte de situation d’apprentissage (recherche, production numérique, support oral…) et la différenciation s’en trouve facilitée.

 

Partenaires sollicités et perspectives

 1)      Les partenaires

Les partenaires sollicités à l’occasion de ces expérimentations n’ont pas été très nombreux. Outre les partenaires institutionnels, la DANE en particulier, seul l’entreprise commercialisant l’outil Story Map, ESRI, a été sollicitée pour s’assurer de la protection des données des élèves. Elle a également permis un soutien technique et a proposé une formation à la demande de l’association Concours Carto dont la majeure partie des membres de l’équipe font partie.

Elle a été particulièrement à l’écoute de nos besoins et a su proposer des solutions à nos questions.

Enfin pour son expertise dans le domaine de la différenciation, Gaïd Andro a également été sollicitée comme cela a été noté plus haut.
 

Partenaires

Partenaire institutionnel

DANE de l’Académie de Nantes

Partenaire privé

ESRI

Expert

Gaïd Andro, professeure à l’ESPE de Nantes

 
 
 

 2)      Les perspectives

Les perspectives au regard du projet académique mené cette année dans le cadre du TraAM histoire géographie sont nombreuses. Nous essayons ici de les résumer.

La première perspective concerne l’outil. L’aspect restrictif des logiciels proposant de travailler sur la narration cartographique peut poser problème. Au-delà de l’entreprise ESRI qui commercialise gratuitement pour un usage éducatif son application Story Map, peu de prestataires propose le même type d’outil (voir plus haut). Il nous semble qu’il s’agit d’une réelle perspective que de réfléchir sur l’utilisation d’autres application et notamment celle, très récente, d’Edugeo. L’utilisation d’un portail numérique public est plus pertinent que celui d’une entreprise privée mais sert-il vraiment la différenciation et apporte-t-il réellement une plus-value ?

L’utilisation de l’application commercialisée par ESRI est un outil puissant et complet, voire complexe. Envisager d’aller plus loin dans l’utilisation de l’outil et performer ses capacités peut être particulièrement motivant pour les enseignants mais aussi pour les élèves qui ont une maîtrise rapide de l’application.

Dans le cadre des compétences, il serait intéressant de pouvoir expérimenter à moyen terme une progression spécifique à l’utilisation des story map sur les quatre années du collège. Nous pourrions même imaginer une progression encore plus ambitieuse sur l’ensemble du secondaire afin de permettre et faciliter la liaison collège/lycée et développer ainsi un véritable travail réticulaire.
 

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux

type pédagogique :

public visé : non précisé

contexte d'usage :

référence aux programmes :

ressource(s) principale(s)

vignette traam 58.jpeg TraAM Histoire Géographie 21/01/2019
Afin d'aider ...
TraAM , Histoire, Géographie, Numérique, Story map Nicolas Gourdon

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