Dans un premier temps, l'animatrice a présenté le Mémorial de la Shoah, son origine, son histoire, sa fonction de lieu de mémoire. Ensuite, les élèves ont travaillé sur l'
Autoportrait au passeport juif, de Félix Nussbaum. Après une phase de description, la biographie de Félix Nussbaum a été présentée. L'analyse de l'oeuvre a ensuite été poursuivie. Ce temps a été l'occasion de refixer un cadre méthodologique ainsi que le lexique. Les élèves ont travaillé sur la composition, les lignes directrices, les couleurs. Ce travail a également permis de comprendre comment une oeuvre pouvait constituer un engagement, une forme de résistance. Nussbaum écrit lui même "
Si je meurs, ne laissez pas mes peintures me suivre, mais montrez-les aux hommes.".
Après ce premier travail collectif, les élèves ont travaillé en petits groupes. Chaque groupe s'est vu assigné une oeuvre :
- Mon père de
Yahuda Bacon,
- Jeune femme tzigane de
Dina Gottliebova- deux croquis extraits du
Carnet de croquis d'Auschwitz ; il s'agit d'un recueil de croquis, d'un auteur inconnu, probablement faits en 1943 à Birkenau, publié en 2014 par le
musée d'Etat d'Auschwitz Birkenau.
- Camp d'internement français de Saint Cyprien de Félix Nussbaum.Les élèves ont du réinvestir ce qu'ils avaient vu lors de la première activité. La mise en commun est le moment de réactiver les connaissances des élèves sur le chapitre de la Deuxième Guerre Mondiale. Le portrait de la
Jeune femme tzigane de Dina Gottliebova est l'oeuvre sur laquelle l'animatrice est le plus revenu. Dina Gottliebova est une jeune tchécoslovaque, déportée à Auschwitz en septembre 1943. Remarquée pour ses talents de peintre, elle doit effectuer, sur ordre de Josef Mengele, des "portraits raciaux". Cependant, les portraits qu'elle réalise sont des portraits sensibles qui doivent être considérés comme une forme de résistance.