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mis à jour le 04/01/2022
Proposition élaborée dans le cadre du GARD (groupe académique de réflexion disciplinaire) et interrogeant les liens, les rapports entre les êtres humains et leur environnement.
Le deuxième jalon de cette proposition concerne les défrichements (XIème-XIIème) et s'articule autour d'une étude de cas : l'abbaye de la Roë en Mayenne.
mots clés : collège, environnement, défrichements, grands défrichements, société féodale
Cette proposition s’inscrit dans le thème 2 du programme d’Histoire de 5ème. BOEN n° 31 du 30 juillet 2020 p. 82.
Les activités proposées afin de traiter le sous thème sont construites à partir de l’exemple de l’abbaye de la Roë et s’appuient sur le dossier pédagogique réalisé par le service éducatif des archives départementales de la Mayenne.
Cette abbaye se situe au nord du comté d’Anjou. C’est Robert d’Arbrissel qui fonde l’abbaye, Notre Dame du Bois, avec 5 autres ermites dans la forêt de Craon en 1096. Ils reçoivent une dotation foncière du seigneur de Craon, Renaud Le Bourguignon, le 11 février 1096. En 1098, l’évêque d’Angers, Geoffroy de Mayenne, confie aux chanoines de la Roë la charge de la nouvelle paroisse qu’il ouvre en ce lieu. L’abbaye assure donc l’encadrement des fidèles. La charte lui donne mission de sédentariser les nombreux disciples et marginaux autour de l’église et du cimetière, centre de la paroisse médiévale. Les chanoines de la Roë exercent un rôle social et intellectuel en créant un lieu d’accueil pour les malades, les lépreux, les prostituées qui suivaient Robert l’ermite. Ils fondent une école et propagent les idées de la Réforme grégorienne près d’une population essentiellement paysanne qui augmente beaucoup jusqu’en 1150.
Le rôle de l’abbaye est aussi économique.et marque le territoire. L’abbaye a été agrandie par défrichements successifs formant des auréoles concentriques. L’abbaye de la Roë présente un cas exemplaire de mise en valeur du sol : les chanoines assèchent les terres marécageuses et attaquent les massifs forestiers ; ils augmentent ainsi considérablement la part des terres agricoles. Le pic des défrichements est atteint vers 1150. Vers 1130, Notre-Dame-du-Bois devient Notre-Dame-de-la-Roë. À cette date, l’essentiel des défrichements est achevé. Les chanoines rédigent alors le cartulaire conservé aujourd’hui aux archives départementales de la Mayenne et dont sont extraits plusieurs des documents utilisés durant la séquence.
Dossier pédagogique : https://fr.calameo.com/read/00200548462d35c3c37c0?authid=VTtHQctkMJnZ&page=1
Compétences du S4C :
- Identifier des continuités et des ruptures chronologiques
- Poser des questions, se poser des questions à propos de situations historiques.
- Construire des hypothèses d’interprétation de phénomènes historiques
- Analyser et comprendre un document
- Pratiquer différents langages en histoire (réaliser des productions graphiques).
Démarche :
L’exemple de l’abbaye de la Roë est filé tout au long de la séquence. Trois activités sont proposées durant l’étude du chapitre.
· Première activité : l’organisation de la société féodale. (durée prévue : 30 minutes)
En début de séquence, les élèves analysent un document concernant la donation du bois dans lequel est fondé l’abbaye de la Roë. Il sert d’introduction à l’étude de la société féodale.
· Deuxième activité : l’encadrement de la société et à la domination des pouvoirs seigneuriaux. (durée prévue : 40 minutes)
Dans une deuxième séance, l’analyse d’un extrait du cartulaire de l’abbaye de la Roë, permet d’aborder le cadre de vie qu’est la paroisse et d’en identifier des acteurs.
· Troisième activité : les défrichements et l’impact de l’homme sur son environnement. (durée prévue 50 minutes)
A la fin de la séquence, on consacre une séance, en salle multimédia, aux traces laissées par les défrichements successifs réalisés autour de l’abbaye de la Roë. A l’aide d’Edugéo, on demande aux élèves de repérer les éléments encore visibles aujourd’hui témoignant de ces défrichements. Une carte des défrichements à l’échelle de l’Europe occidentale ainsi qu’un graphique de la croissance démographiques sont également proposés aux élèves afin de replacer les défrichements de l’abbaye dans un contexte plus large. Le travail se termine par l’étude de l’ordonnance de Brunoy de 1346 qui met en évidence la volonté de gestion de la forêt de la part de Philippe VI.
Enfin, à la maison, les élèves rédigent le court texte qui accompagnera le croquis réalisé sur Edugéo sur la frise chronologique entamée en 6ème.
Bibliographie :
Sylvie Bépoix et Hervé Richard, La forêt au Moyen Âge, Paris, 2019
Florian Mazel, Nouvelle histoire du Moyen Âge¸ Paris, Seuil, 2021
Elisabeth PoissonElodie SoubiseEmmanuel Oger
niveau : 5ème
type pédagogique : démarche pédagogique
public visé : non précisé
contexte d'usage :
référence aux programmes : Cycle 4 - 5ème
HISTOIRE - Thème 1 - Sous thème 2
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