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le règne de Nicolas II : de la paix à la guerre

Le règne de Nicolas II

Devenu tsar en 1894, Nicolas II continua la politique de son père Alexandre III et maintint à son poste Serge Witte, le ministre des finances initiateur de l'essor économique du pays. Il réaffirma le principe du gouvernement autocratique avec lequel son père avait renoué après la période plus libérale et réformatrice du règne d'Alexandre II son grand père (suppression du servage ; mise en place d'assemblées locales, les Zemstvos).
Sur le plan extérieur, Nicolas II confirma l'alliance franco-russe instituée par Alexandre III. Il se voulut dans le même temps le promoteur d'une paix universelle et milita pour la création d'un Tribunal international chargé d'arbitrer les conflits entre les États. Ces efforts aboutirent à l'organisation de la Conférence mondiale de la paix au mois de mai 1899 à La Haye. Le désastre militaire de 1904, face au Japon, mit fin à ses ambitions.
Cette défaite, qui révélait les faiblesses de l'empire des tsars, décida le Royaume Uni engagé depuis 1904 dans l'Entente cordiale avec la France à se rapprocher également de la Russie. Les deux systèmes d'alliances - Triple Alliance et Triple Entente - qui allaient opérer dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale étaient désormais en place.
Les difficultés engendrées par la guerre russo-japonaise furent une des causes de la révolution de 1905 qui contraignit le tsar à accepter une constitution libérale et la création d'une Douma élue au suffrage universel. Nicolas II, cependant, réussit à rogner petit à petit ces premiers acquis démocratiques et, au moment de la première Guerre mondiale, le pouvoir tsariste était redevenu pleinement autocratique et policier.


Les visites d'État franco-russes


  • 1896 : le tsar Nicolas II en France
  • 1897 : le président Félix Faure en Russie
  • 1901 : Nicolas II, deuxième voyage en France
  • 1902 : le président Émile Loubet en Russie
La convention militaire secrète signée en 1892 entre la France et la Russie

 « La France et la Russie étant animées d'un égal désir de conserver la paix, et n'ayant d'autre but que de parer aux nécessités d'une guerre défensive, provoquée par une attaque des forces de la Triple-Alliance contre l'une ou l'autre d'entre elles, sont convenues des dispositions suivantes :

1. Si la France est attaquée par l'Allemagne, ou par l'Italie soutenue par l'Allemagne, la Russie emploiera toutes ses forces disponibles pour attaquer l'Allemagne.
Si la Russie est attaquée par l'Allemagne, ou par l'Autriche soutenue par l'Allemagne, la France emploiera toutes ses forces disponibles pour combattre l'Allemagne.
2. Dans le cas où les forces de la Triple-Alliance, ou une des puissances qui en font partie, viendraient à se mobiliser, la France et la Russie, à la première annonce de l'événement et sans qu'il soit besoin d'un concert préalable, mobiliseront immédiatement et simultanément la totalité de leurs forces, et les porteront le plus près possible de leurs frontières.
3. Les forces disponibles qui doivent être employées contre l'Allemagne seront, du côté de la France de 1 300 000 hommes, du côté de la Russie de 700 000 à 800 000 hommes. Ces forces s'engageront à fond, en toute diligence, de manière que l'Allemagne ait à lutter, à la fois, à l'est et à l'ouest.
4. Les états-majors des armées des deux pays se concerteront en tout temps pour préparer et faciliter l'exécution des mesures prévues ci-dessus. Ils se communiqueront, dès le temps de paix, tous les renseignements relatifs aux armées de la Triple-Alliance qui sont ou parviendront à leur connaissance. Les voies et moyens de correspondre en temps de guerre seront étudiés et prévus d'avance. (...)
6. La présente convention aura la même durée que la Triple-Alliance.
7. Toutes les clauses énumérées ci-dessus seront tenues rigoureusement secrètes. »

Convention militaire de 1892, ratifiée en 1894.

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