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le tsunami du 02 décembre 2004

mis à jour le 05/07/2007


Têtes chercheuses

"Les hommes face aux risques naturels", entrer par une étude de cas en géographie: présentation des séances et démarche pédagogique...

mots clés : Risques naturels, Tsunami


Accroche : entrée dans la séquence par une  double image:


Tempête à Paris (1999) et séisme à San Francisco


Permet de poser la problématique générale à partir de la réflexion suivante : la terre est une planète vivante, sa surface connaît en permanence des mouvements plus ou moins violents tandis que les masses d'air qui l'enveloppent s'affrontent. (introduction de la notion de risque)



Problématique générale: Comment les hommes font-ils face aux risques naturels liés aux mouvements de notre planète ?




 



Séance 1: le Tsunami du 26 décembre 2004 (2 heures)



Accroche: 4 images de l'avancée de la vague géante permettant de stimuler la mémoire et les représentations des élèves (où ? quand ? quoi ? quels dégâts matériels et humains ?)





Problématique de la séance : comment un risque naturel peut-il se transformer en catastrophe humaine ?



Démarche en 3  étapes après le lancement de la séance: mises en activité des élèves pour l'analyse des documents à partir de consignes écrites et apports complémentaires du professeur au moment des bilans collectifs.



Etape 1: que s'est-il passé le 2 décembre 2004 ? documents 1 et 1 bis



Activités élèves (par écrit)
- Localiser l'espace « régional »  et les pays touchés par le Tsunami
- Identifier le phénomène à l'origine de la vague géante
- Expliquer le mode de propagation de la vague (passage du schéma au texte écrit)



Le professeur est amené à préciser un certain nombre de notions au cours de l'activité comme celles d'aléa, de risque naturel.......










Doc 2: carte des densités de population des zones concernées



Doc3: complexe hôtelier à Phuket, en Thaïlande




 






Doc 1: carte de la propagation de la vague (Doc 1 bis: schéma de la propagation de la vague)








Etape 2: pourquoi le bilan humain a-t-il été aussi élevé ? documents 2 et 3




Activités élèves (par écrit)

- Analyser la carte par points (D 2) de la répartition de la population de la zone géographique concernée et apprécier l'occupation humaine des régions littorales touchées par le tsunami




- Décrire (description organisée) du paysage balnéaire (D 3) pouvant faire l'objet d'une schématisation







Le professeur précise l' importance du tourisme dans cette région du monde et  les transformations opérées par l'homme liées à cette activité ( ex suppression de la mangrove et ses conséquences sur le milieu. ;implantation des structures touristiques « sur l'eau » souvent sous la forme d'isolats, caractéristiques de cette forme de tourisme lié à l'héliotropisme...)
 




Etape 3 : Ce bilan humain aurait-il pu être moins élevé et pourquoi ? Documents 4 et5





Activités élèves (par écrit) :

- Localisation des pays les plus touchés et classement dans un tableau en fonction du nombre de victimes, puis mise en relation (document 1) avec la propagation du tsunami à partir de l'épicentre du séisme.



- Repérage dans le texte (document 5) des facteurs aggravants






Le professeur introduit les notions de vulnérabilité et de prévention et le bilan collectif de la troisième étape lui permet d' introduire une des thématiques de l'élargissement, à savoir en quoi cette catastrophe est un révélateur des inégalités entre pays pauvres et pays riches.


Doc4: carte du bilan du tsunami (Ouest France du 9 janvier 2005)

 Document 5 : Un très lourd bilan humain en partie évitable ?
Le tsunami du 2- décembre 2004 est considéré par les médias comme « extraordinaire », « unique », « d'une ampleur quasi inégalée ». Certes l'événement a provoqué environ 300 000 victimes ce qui suffit pour en faire un événement hors du commun, mais en tant que phénomène sismique, c'est un événement d'ampleur moyenne..[...]
Dès le déroulement du séisme et l'arrivée de la vague sur les côtes indonésiennes, il était possible d'en prévoir les effets sur d'autres littoraux de l'océan indien. Il a fallu 3 heures pour que la vague parvienne sur les côtes indiennes et sri lankaises, plus longtemps encore pour qu'elle arrive aux Maldives. Et pourtant les populations ne savaient rien et ont subi ce qui aurait pu être fortement réduit sinon totalement évité. Les pays concernés autour de l'océan indien sont des pays pauvres ; ils avaient peu de moyens pour faire connaître le risque à leurs populations et pour gérer la crise et l'après crise : aucune surveillance du mouvement des plaques, aucun système d'alerte, aucune préparation des populations. Les espaces touristiques n'étaient d'ailleurs pas mieux lotis
Le même événement survenant en Alaska n'aurait pas eu les mêmes effets puisque les populations littorales japonaises et américaines notamment, sont préparées, informées, soumises à des systèmes d'alerte et de prévision....Dans le Pacifique un système d'alerte américain basé à Honolulu permet de repérer les séismes et d'alerter les populations ; les américains de Californie ont mis au point des modèles et des codes de calcul assez fiables qui permettent d'évaluer à partir de la caractéristique d'un séisme l'ampleur et le temps d'arrivée du tsunami en un lieu donné ; [..] au Japon, l'équipement des grandes failles permet de détecter les séismes sous marins et de déclencher l'alerte si nécessaire. Des aménagements littoraux permettent de faire face aux événements dont l'intensité demeure moyenne : larges digues en enrochement établies à une certaine distance du littoral.
D'après Yvette Veyret, professeur de géographie à l'université de Paris X. Cafe-geo.net
 







Doc1: carte des risques naturels (documentation photographique, octobre 2001)


Etape 2 : comment les sociétés font-elles face aux risques ? documents 2 et 3 et 5 de la séance précédente.
 
Activités élèves
- Localiser l'Iran sur le planisphère, relever les raisons aggravantes du séisme  (document 2)
- Classer les mesures prises au Japon selon qu'elles relèvent de la prévision, de la prévention ou de l'éducation aux risques (document 3)

Complément professeur sur les raisons des inégalités entre « pays du Nord » et « pays du Sud » face aux risques et aux catastrophes et introduction de la notion de vulnérabilité.


Document 2 : les raisons d'un séisme meurtrier à Bam, en Iran, en décembre 2003.
Il est lié à plusieurs facteurs :
D'abord, avoir affaire à un très gros tremblement de terre, ce qui est le cas, mais ce tremblement de terre n'avait pas une magnitude gigantesque puisque les estimations le font varier entre 6,3 et 6,8 selon les types d'onde qu'on utilise. Il faut aussi que ce soit en surface, et là, cétait le cas, et il faut enfin qu'il se produise dans une région habitée. Enfin, et c'est le plus important, c'est que dans cette région là, c'est que les constructions n'étaient pas adaptées à résister aux ondes sismiques, aux tremblements de terre. C'est ce qui a provoqué ces dégâts et ce nombre aussi important de victimes, puisque une semaine auparavant, en Californie, il y a eu un tremblement de terre de magnitude à peu près similaire et pour lequel on a dénombré un faible nombre de victimes. Donc, dans le cas de l' Iran, c'est bien le fait que les constructions n'étaient pas adaptés (1) pour résister à ce type de tremblement de terre.
(1)   : la plupart étaient en pisé, un mélange de terre et de paille.
J.P. Montagner, professeur de géophysique, pour la cité des sciences et de la Vilette.



La population japonaise est sensibilisée au risque sismique. ;Elle connaît les premières mesures d'urgence, elle est équipée des moyens de protection et de secours simples, elle est préparée à réagir sans panique quand se produisent les secousses. Les pouvoirs publics ont également amélioré la prévision... Ainsi, le laboratoire automatisé déposé par 4000 m de fond dans la fosse océanique doit permettre, théoriquement, d'annoncer l'imminence d'un séisme. La prévention des séismes est d'abord fondée sur l'application des normes antisismiques pour les constructions d'immeubles et les infrastructures de transport.  D'après P Pelletier, Le Japon A colin 1997

Document 3
: image et légende sur l'éducation au risque au japon


 



Séa
nce 2: élargissement (1 heure)

Accroche : on peut repartir de l'image de la tempête de 1999 pour poser la problématique de la séance.

Problématique de la séance: quels sont les différents types de risques naturels auxquels nous sommes confrontés ? les sociétés y répondent-elles de manière identique ?

Démarche en 3  étapes après le lancement de la séance

Etape 1 : quels sont les différents types de risques naturels dans le monde ?
Document 1

Ac
tivités élèves
- analyser le planisphère (nature des phénomènes représentés, organisation de la légende et  mode d'implantation de l'information) et passage du langage cartographique au tableau.

 Type de risque Régions du monde où ils se situent majoritairement
                                              
  
 
 


 


Etape 2 : comment les sociétés font-elles face aux risques ? documents 2 et 3 et 5 de la séance précédente.


 
Activités élèves :

- Localiser l'Iran sur le planisphère, relever les raisons aggravantes du séisme  (document 2)



- Classer les mesures prises au Japon selon qu'elles relèvent de la prévision, de la prévention ou de l'éducation aux risques (document 3)


Complément professeur sur les raisons des inégalités entre « pays du Nord » et « pays du Sud » face aux risques et aux catastrophes et introduction de la notion de vulnérabilité.


 

Etape 3: Faire un bilan

Activité élève
- Rédiger un paragraphe argumenté : La mise en relation des documents 2, 3 et 5  (séance précédente) permet aux élèves la construction d'un paragraphe argumenté expliquant pourquoi les sociétés ne sont pas égales face aux risques naturels, appuyé sur des exemples.


Les mots du séisme

Magnitude :
quantité d'énergie libérée par le séisme.
Epicentre :point situé à la surface du sol, à la verticale du foyer.
Foyer : endroit où se produit le choc initial .
Echelle de Richter : permet de donner une idée de l'importance d'un tremblement de terre ; ceux-ci sont classés de 1 (du plus faible)à 9 (au plus destructeur).A moins de 3,5, le séisme est enregistré par les sismographes, mais n'est pas ressenti par les hommes.. De 3,5 à 5,4, le séisme est souvent ressenti, mais  sans dommages humains ou matériels  de 5,4 à 6, : dommages matériels plus ou moins importants.
A partir de 6 : peut être destructeur dans une zone de 100 km à la ronde.

Les notions de la séquence

aléa :
  phénomène physique de forte intensité lié aux mouvements de l'écorce terrestre ou au fonctionnement de l'atmosphère.
risque naturel : danger potentiel d'un aléa qui menace un groupe humain
vulnérabilité : plus ou moins grande fragilité d'une société à faire face à un risque naturel.
catastrophe : lourdes pertes humaines et matérielles liées à la réalisation d'un risque

On peut aussi actualiser la séquence en choisissant des documents sur le séisme au Pakistan et le cyclone Katrina à la Nouvelle Orléans.

 
auteur(s) :

Le Gall Brigitte

information(s) pédagogique(s)

niveau : bep, cap

type pédagogique : démarche pédagogique, leçon

public visé : enseignant, élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes : CAP: l'homme et sa planète aujourd'hui
BEP: La terre comme système (seconde professionnelle)

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