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travailler avec les élèves dans le cadre du CNRD 2013-2014

Comment travailler avec les élèves ?


a. Le thème de cette année et les programmes d'enseignement.

Le sujet de cette année correspond essentiellement aux programmes de 3e et de 1ere :
  • en 3e, le thème 2 de la 3e partie du programme, consacrée à « la vie politique en France », s'intitule « Effondrement et refondation républicaine (1940-1946) ». Il s'agit d'étudier, « en liaison avec la France libre, (que) la Résistance intérieure lutte contre l'occupant et porte les valeurs de la République. La Résistance est abordée à travers l'exemple d'un réseau, d'un mouvement ou d'un maquis ». A titre d'exemple, les élèves peuvent donc étudier le maquis de Saint-Marcel;
  • en 1e, dans le cadre du Thème 5, c'est-à-dire de l'étude des « Français et la République », et de la question consacrée à « La République, trois républiques », on doit aborder les « combats de la Résistance (contre l'occupant nazi et le régime de Vichy) et la refondation républicaine ».
  • en terminale, il s'agit d'étudier, au choix, soit « l'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France », soit « l'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie ».
Les programmes officiels sont donc parfaitement en lien avec le thème du CNRD de cette année.
Les aménagements de programmes en 1e et en 3e facilitent le traitement du concours. Ainsi, pour le niveau 3e, on rappelle que le professeur peut procéder à des regroupements de thèmes et, qu'en fonction de la question du CNRD, le traitement de Vichy et de la Résistance dans la Seconde Guerre mondiale peut s'inscrire dans le thème dévolu à ce conflit. Pour cette année, au regard du sujet proposé, il ne s'agit donc pas d'un passage obligé, même si on peut le faire. Certaines difficultés persistent, comme le fait de voir apparaître la Résistance plutôt en fin de programme, mais il faut le rappeler, des regroupements sont possibles, permettant au thème d'être abordé ainsi assez tôt dans l'année.


b. Deux types d'épreuves.

Les types d'épreuves seront les mêmes que l'an passé, à savoir :

1. les sujets individuels.


Au collège, ce concours s'adresse uniquement aux élèves de la classe de 3e, bien entendu en lien avec les programmes d'histoire étudiant la Seconde Guerre mondiale. Les élèves composent durant 2 heures sur un sujet type Brevet, sur le même modèle que l'an passé. Il conviendra la prochaine année scolaire l'évolution future des épreuves, en fonction des textes officiels.

Les sujets se présenteront, à nouveau cette année, de la façon suivante :
- une 1ere partie intitulée « questions », avec deux temps forts : d'abord une série de 4 questions précises à réponses relativement courtes notées en tout sur 6 points. Puis, une 5e question, plus générale que les précédentes, et demandant de rédiger un développement construit, le nombre de lignes n'étant pas limité. Cette question sera notée sur 6 points.
- une seconde partie, intitulée travail sur document, notée sur 6 points. Un seul document est soumis à l'analyse des élèves, ces derniers devant répondre à 4 questions maximum.
- Orthographe et présentation : 2 points.

Au lycée, le concours s'adresse à toutes les classes : de la seconde à la terminale (même si on sait que la classe de première est plus concernée avec la Seconde Guerre mondiale au programme). Ce concours s'adresse au lycée général et technologique mais aussi au lycée professionnel. Les élèves composent durant 3 heures.
- Pour le lycée général, est proposé un sujet classique type « composition » mais avec un plan guidé pour ne déstabiliser personne, et ce d'autant plus que ce concours concerne les classes de la seconde à la terminale.
- Le sujet proposé aux élèves de lycée technologique et professionnel correspond à l'étude d'un ensemble documentaire avec des documents et des questions dans une première partie et une synthèse dans une seconde partie.

2. Les sujets collectifs.


L'épreuve collective consiste à présenter un dossier réalisé sur le thème national (le travail collectif peut être alors un mémoire, associé ou non à d'autres supports, ou alors un travail exclusivement audiovisuel : film, documentaire sonore). Ces sujets collectifs s'adressent, encore une fois, aux élèves de 3e uniquement pour le collège et aux élèves de tous les lycées.
Attention cependant à la longueur de la production. Certains documentaires sont beaucoup trop longs. Il ne faudrait pas excéder 45 minutes.

NB : les élèves peuvent s'inscrire et concourir aux deux types d'épreuves : individuelle et collective. L'inscription s'effectue auprès du secrétariat de l'établissement, qui reçoit une liste à compléter, et qui la renvoie à la Direction académique dans un second temps.

c. Le calendrier.

La date des épreuves du concours national de la Résistance et de la déportation pour l'année scolaire 2013-2014 a été fixée au vendredi 21 mars 2014.
Vendredi 28 mars 2014 : arrivée des travaux à la Direction académique.
d. Rester réaliste pour être efficace.
La présentation du sujet effectuée ci-dessus a montré ses dimensions multiples. Pour autant, on s'adresse bien entendu à un public d'élèves et il faut donc être réaliste : tout ce qui a été dit précédemment ne pourra pas être abordé avec les élèves !
Ainsi, en 3e, le sujet doit être abordé de façon simple et concrète, en n'obérant pas le champ local et en étant particulièrement attentif aux commémorations des événements qui auront lieu dans chaque département lors de l'année scolaire.


e. Les outils et les ressources.

- Les brochures. Une brochure est éditée chaque année pour présenter le thème annuel. Remarquablement conçue, elle propose aussi des références bibliographiques, une sitographie, etc.

  • Brochure de la Fondation de la Résistance, qui présente le thème du concours 2013-2014.
  • Brochure « Mémoire vivante »
  • Brochure « les chemins de la Mémoire » émanant du ministère de la Défense etc.


- Le CDI et les bibliothèques : Il faut vraiment inciter les élèves à compulser des livres : ils appartiennent désormais à une génération pour laquelle le premier réflexe est souvent Internet et non le livre. Il faut donc inciter les élèves à compulser des ouvrages au CDI.


- Internet : la plus grande prudence s'impose : il convient de prendre garde aux sites pléthoriques et parfois peu sérieux, voire même dangereux pour les élèves. Il ne faut cependant pas hésiter à inciter les élèves à utiliser internet, bien au contraire, et au moins pour deux raisons : on participe au développement de leurs compétences informatiques, par exemple au collège dans le cadre du B2i et de la quatrième compétence du socle commun. On stimule aussi leur esprit critique en montrant qu'il convient de se méfier des sources et que ce n'est pas parce que l'on trouve quelque chose sur Internet que c'est forcément vrai. Il convient de prendre garde aussi au piège du « copier/coller »... Le sujet invite à faire appel à l'esprit critique des élèves : c'est le moment de mener une réflexion sur le statut de l'image et son caractère subjectif. Une réflexion sur la séduction exercée par les images, les discours et le problème des sources et des données, notamment présentes sur Internet, s'impose. Les élèves croient souvent savoir utiliser Internet alors que leurs connaissances peuvent être faibles dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les sources : par exemple, ils ne savent souvent pas faire la différence entre un site institutionnel et un site personnel. Le CNRD peut donc être une bonne occasion d'utiliser Internet, toujours bien entendu en le considérant comme un moyen et non comme une fin en soi.

Quelques sites, parmi une liste foisonnante :

  • Le portail du CNRD
  • Les sites des associations : Fondation de la France Libre (propose des mises au point très complètes et les liens nombreux, par exemple vers les musées), Fondation de la Résistance, AERI (association pour des études de la Résistance intérieure) etc.
  • Les sites des musées : musée de la Résistance nationale qui présente le réseau des musées, à savoir Bourges, Champigny-sur-Marne, Châteaubriant, Givors, Montluçon, Nice, Varennes-Vauzelles.
  • Le site du Mémorial de Caen.
  • Les sites de L'Éducation nationale, avec notamment les sites académiques.


- Le rôle des archives

À travers ces outils évoqués, on constate que l'ancrage local constitue une approche essentielle : les enseignants baseront en grande partie leur travail avec les élèves à partir des témoignages de personnalités de la région. L'ancrage local, qui n'exclut cependant pas, bien entendu, une contextualisation plus générale et un élargissement national, constitue donc une excellente démarche.


Gaël Reuzé, IA-IPR d'Histoire-Géographie

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