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Un monde de migrants : construire une carte des migrations en Méditerranée

mis à jour le 12/01/2020


Carte migration Méditerranée

Cette activité permet de travailler en 4ème le passage du langage écrit (informations extraites de documents) au langage cartographique. Elle est accessible et a été réalisée auprès d'élèves REP.
Les élèves prélèvent des informations dans un corpus de document, reportent ces informations dans un tableau et traduisent ces informations en langage cartographique.

mots clés : migrations, méditerranée, cartographie, mobilité humaines transnationales


Proposition de déroulement de séquence:

1h

I-Un exemple de mobilité humaine transnationale : les migrations entre Méditerranée et Europe.
Quels sont les trajets effectués par les migrants ? Quelles difficultés rencontrent-ils ?
A-Les raisons de départ des migrants.
Pourquoi les migrants émigrent-ils ?
Ressource : Tableau étude de cas « Les raisons de départ des migrants » et corpus de document (libres de droit et/ou réalisés par l'auteur).
 
Compétences travaillées:

-Nommer et localiser les grands repères géographiques

-Poser des questions, se poser des questions à propos de situations historiques ou/et géographiques
-Construire des hypothèses d'interprétation de phénomènes historiques ou géographiques
-Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question portant sur le document ou plusieurs documents, les classer, les hiérarchiser

Tâche : Les élèves relèvent des informations issues de quelques documents dans un tableau. Ils constatent, à partir d'un témoignage, les raisons de départ d'un migrant : ici, la guerre. Ils nomment le point de départ du migrant (le Soudan) et nomment son point d'arrivée (Paris, France).
Puis, à l'aide d'une carte du bassin méditerranéen, ils identifient d'autres raisons qui poussent les migrants à quitter leur pays : la pauvreté.

1h

B-Le trajet des migrants : entre circulation et blocages.
Quels chemins suivent les migrants dans leurs voyages ?
Ressource : Tableau étude de cas « Les raisons de départ des migrants » et corpus de document.

Compétences travaillées:

-Poser des questions, se poser des questions à propos de situations historiques ou/et géographiques
-Construire des hypothèses d'interprétation de phénomènes historiques ou géographiques
-Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question portant sur le document ou plusieurs documents, les classer, les hiérarchiser

Tâche : Les élèves relèvent des informations issues de quelques documents dans un tableau. Ils identifient alors les étapes du trajet du migrant (Lybie, Lampedusa). Ils identifient également les difficultés qu'il rencontre (distance parcourue, conditions de la traversée en Méditerranée, rôle du passeur).
Ils généralisent ensuite à l'aide d'une carte du bassin méditerranéen , où ils nomment les différents points de passages des migrants en Méditerranée, les pays de départ, les pays d'arrivée, les pays de transit.
Ils identifient également les différents obstacles : les limites de l'espace Schengen et le dispositif de surveillance Frontex, les murs et barrières anti-migrants.

1h

Suite :
Ressources: "fond de carte Méditerranée" et fiche outil "choisir un figuré"


Compétences travaillées:

-Réaliser des productions graphiques et cartographiques

Tâche : Les élèves construisent un schéma cartographique : « Les migrations dans le bassin Méditerranéen ».
Ils traduisent, dans la dernière colonne du tableau, les informations du langage écrit vers le langage cartographique. Ils utilisent pour cela une petite fiche outil qui les aident à choisir le type de figuré, la couleur, à différencier et hiérarchiser les informations.
Une fois les figurés choisis en autonomie, une correction est faite, et le professeur fait la carte au tableau simultanément avec les élèves.
La carte et les réponses dans les tableaux de prise d'information servent de trace écrite.

 

Retour critique :

Il s'agit d'une séquence à destination d'un public scolaire de REP. Il s'agit de cibler le travail sur l'acquisition de quelques compétences bien précises et identifiées. Dans ma programmation, c'est le deuxième exercice de cartographie prévu : je pars donc du principe que l'élève ne sait quasiment rien de ce type d'exercice. Le contenu des connaissances est assez limité. A aucun moment par exemple je n'aborde comme raison de départ les conditions climatiques. Il n'y a pas non plus de données chiffrées sur les flux en Méditerranée. Le but est ici de faire prendre conscience aux élèves de ce que c'est concrètement que « émigrer ». Le temps de la généralisation des connaissances (principales régions de départ, principales régions d'accueil, flux principaux et pas seulement sud-nord), telles que recommandées par le programme, vient dans une deuxième partie du cours, « mise en perspective », cette fois à l'échelle mondiale. 
Le but principal de cette activité est donc finalement avant tout de faire acquérir aux élèves de 4eme les bases du langage cartographique : choisir un figuré pour représenter une information.

Qui dit carte dit « acquisition des repères » : l'activité en classe est naturellement un moyen de présenter et travailler quelques grands repères, tels qu'attendus en fin de cycle 4 : quelques pays d'Europe de l'ouest, le détroit de Gibraltar comme point de passage stratégique, et quelques Etats d'Afrique liés à la francophonie. Cependant, si je demande aux élèves de maîtriser tous les repères nécéssaires à la réalisation de cette carte (les points de passage stratégiques des migrants, le noms des différents Etats Européens, Africains, quelques Etats du Moyen-Orient, les limites de l'espace Schengen, etc...), ils se retrouvent assez rapidement noyés sous le flot d'information. La majorité des élèves se retrouve à apprendre une carte qui déborde de repères, quand ils ne baissent tout simplement pas les bras devant la somme de connaissances. Je passe à côté de l'objectif de cette séance : leur faire maîtriser les bases du langage cartographique.

C'est pourquoi je fixe aux élèves, avant l'évaluation, comme objectif de « savoir traduire une information écrite en figuré ». Je leur dit explicitement que, le jour de l'évaluation, ils n'auront pas à se soucier des repères. Le jour de l'évaluation, je leur donne donc une somme d'informations à traduire, puis à replacer sur un fond de carte où figurent les repères travaillés.
Un problème se pose avec cette option cependant : la précision dans le report des figurés sur les cartes. Si la plupart des élèves ne se trompent pas quand il s'agit de faire apparaître un figuré de surface sur la France ou l'Allemagne, les îles méditerranéennes espagnoles ou italiennes sont très souvent oubliées, quand ils n'oublient pas de colorier le Péloponnèse.

Une double différenciation est envisageable lors de l'évaluation :
-Pour les élèves les plus à l'aise, fixer comme objectif, en plus de l'acquisition du langage cartographique, l'acquisition de repères géographiques. Cet objectif doit naturellement être explicité en aval, et lors de l'évaluation, le fond de carte proposé est muet.
-Pour les élèves qui rencontrent des difficultés, il est possible de les laisser utiliser la fiche d'aide au choix d'un figuré, utilisée lors de l'exercice en classe.

Globalement cependant, le but est atteint : les élèves ont acquis les bases du langage cartographique, savent traduire une information écrite en figuré. En revanche, certains éléments du T.O.L.E.N. (titre, orientation, légende, échelle et nomenclature) restent assez souvent oubliés : les élèves n'oublient pas la légende, le titre déjà plus fréquemment, quand à l'échelle et l'orientation, elles sont quasiment systématiquement oubliées. Ces éléments doivent donc être retravaillés et renforcés dans des exercices ultérieurs.

 
contributeur(s) :

Renou, Professeur histoire Géographie, Collège Simone Veil, Sablé sur Sarthe

information(s) pédagogique(s)

niveau : 4ème

type pédagogique : compétences, étude de cas, préparation pédagogique

public visé : élève

contexte d'usage : classe

référence aux programmes :

Programme :  "Chaque sous-thème est abordé par une étude de cas locale ou régionale, au choix du professeur, mise en perspective à l’échelle mondiale, afin de pouvoir monter en généralité".

fichier joint

information(s) technique(s) :

fichier PDF 747 ko 
 

durée : 3h

ressource(s) principale(s)

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