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construire un parcours de culture artistique ?

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Construire un parcours à partir d’œuvres de référence permet sans doute de penser un projet d’enseignement qui assure une consolidation puis un approfondissement des connaissances dans le champ de la culture artistique.

Sur le temps long du cycle (4 ans au collège pour  les élèves en arts plastiques ), un enseignement spiralaire articulant cohérence, continuité et progression s'appuie sur une expertise artistique éclairée et transposée par des supports adaptés au niveau.

La pratique, exploratoire et réflexive, donne à voir et revoir des œuvres. Pour autant, le travail d’appropriation passe aussi par des documents et des réemplois, des rencontres de visu et des recherches personnelles, des temps de remémoration et des travaux. C’est en cette démarche que l'enseignement des arts plastiques constitue un levier fort et solide pour l’Education Artistique et Culturelle. 

Quelques questions ont été posées à différents professeurs engagés dans une pratique quotidienne de l'enseignement. Les réponses sont complémentaires les unes des autres, ce n'est pas une construction théorique mais un recueil de témoignages qui dessinent une culture professionnelle autour de la place de l'oeuvre d'art dans notre enseignement.

Télécharger la fiche PARCOURS EAC au collège ici.

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" Oui, j'ai des oeuvres repères, des oeuvres souvent connues mais pas toujours trés bien reconnues de nos élèves. Les oeuves repères sont celles sur lesquelles nous prenons le temps de vraiment travailler, en classe mais aussi en distanciel ... C'est à moi, enseignante, d'apporter cette culture artistique partagée, de donner à voir ce qu'ils ne regardent pas assez, de leur laisser deviner ce qu'ils ne savent pas encore, de leur offrir ce qui fait socle commun. Ces oeuvres sont variées, dans le temps et l'espace, elles touchent à tous les domaines. Des reproductions sont tous les ans ré-accrochées dans la classe et créent ainsi une exposition temporaire de chefs d'oeuvre ! Elles construisent une mémoire collective et visuelle, une présentation réactivée et réinvestie par les élèves !"

"Mon enseignement s'appuie sur ces repères. Mes séquences sont organisées et pensées pour faire découvrir ces oeuvres. Elles sont les axes d'une reflexion élargie autour de notions et de domaines artistiques (une oeuvre pour la peinture, une autre pour le dessin etc).
Comme des phares, elles éclairent aussi des expositions que les élèves visitent de temps en temps. De plus, elles restent visibles au yeux de tous dans la salle...elles nous permettent ainsi d'articuler les séquences et de garder une trace de ce qui a été travaillé au cours de l'année."

« Il y a des oeuvres qui me paraissent importantes pour poser le vocabulaire spécifique aux arts plastiques. De part leur visuel, elles permettent aux élèves d'avoir une référence clé pour comprendre une notion plastique travaillée. »

« Parmi les œuvres de références, qui sont présentées aux élèves tout au long de leur leur scolarité au collège, j’en sélectionne quelques-unes par année en essayant de varier les domaines de pratique et les époques. Ces œuvres peuvent être qualifiées d’œuvres repères car je souhaite qu’elles jalonnent le parcours des élèves, ce sont celles qu’ils doivent retenir. Elles sont choisies pour leur appartenance au patrimoine culturel commun et doivent également permettre d’ouvrir le champ des questionnements. »

« Les œuvres repères me permettent de définir du vocabulaire, d'interroger des notions. En cylce 3, il y a Claude Monet, Impression soleil levant, et Marcel Duchamp, Nu descendant l'escalier. Ces mêmes références permettent de faire des prolongements sur la représentation de la perception d'un espace, et vers l'image animée. »

« Je propose à mes élèves un corpus d’œuvres présentées par notions permettant d’en éclairer les enjeux. Certaines sont vues en classes reliées à la pratique, d’autres donnent la possibilité aux élèves de faire des liens avec d’autres références ou leur projet. »

« Il s'agit d'œuvres anciennes, que l'on peut qualifier de patrimoniales, (De Lascaux à Guernica en passant par un choix d'oeuvres de la Renaissance) et de quelques œuvres contemporaines comme Les Anneaux de Daniel Buren, à Nantes. Celle-ci appartient au patrimoine local et questionne une entrée importante du cycle 4. »

« Les œuvres repères que l'on observe sont souvent, pour gain de temps, ou hiérarchisation, celles en lien avec la pratique : Impression, soleil levant pour la notion de contraste, Guitare de Pablo Picasso concernant l'effet du geste sur le matériau, A Bigger splash de David Hockney pour ces deux notions… »

« Pour moi le corpus d'oeuvres repères comporte forcément une peinture préhistorique (Lascaux/Chauvet) car elle permet alors de situer le dessin-la peinture comme un des premiers langages humains posant déjà la ressemblance et l'écart comme principe. Ensuite une oeuvre sacrée permet d'aborder la fonction symbolique avant la renaissance italienne et l'ouverture à de multiples questions, la représentaion de l'espace, la perspective. Le romantisme me permet de parler de composition et de faire des liens avec le programme d’histoire. J'aime aborder l'Impresionnisme pour la rupture avec la ressemblance qui s'opère aussi en lien avec les évolutions du XIX ème. Enfin Kandinsky pour la rupture vers l’abstraction ; Picasso et le cubisme aussi. Puis Duchamp et quelques œuvres contemporaines : Smithson, Cragg, Christo, Würm, Viola… »



« Les œuvres rencontrées et de référence sont celles proche de l'établissement, abordées en interdisciplinarité ou dans les départements limitrophes pour les œuvres patrimoniales ; par exemple : Le chant du monde Jean Lurçat, La tapisserie de l'Apocalypse au château d'Angers, L'arbre aux serpent de Niki de St Phalle, les châteaux d'Azay le Rideau, de Nantes (lié au mémorial de l’esclavage). »

« Sur le territoire académique, étant dans le saumurois, nous étudions l'architecture troglodytique, les peintures d'Olivier Debré. » « Quelques œuvres importantes du Musée d'Arts de Nantes, comme L'Apparition de l'Ange à Saint Joseph de Georges de La Tour, le Portrait de Madame de Sennones d'Ingres ou le Triptyque de Nantes de Bill Viola. Il y a aussi les œuvres du Parcours Estuaire Les Anneaux de Daniel Buren, à Nantes et Suite de Triangles de Felice Varini, à Saint-Nazaire »

« Durant leurs années collège, les élèves seront amenés à visiter les musées locaux afin de s'approprier des connaissances et vivre un contact direct avec les œuvres. Les visites sont régulièrement organisées au Musée Joseph Denais de Beaufort en Vallée, au musée Jules-Desbois de Parcay-les-pins, et au musée des Beaux-Arts d’Angers. »

« Depuis quelques temps, j'avais pris pour habitude d'emmener mes élèves à l'exposition du FRAC au printemps, à la galerie du HAB : si les œuvres présentées ne sont peut être pas considérées comme patrimoniales, leur analyse nous permettait de comprendre ce qui anime la création contemporaine, par ailleurs, durant le trajet, nous posions notre regard sur les œuvres d'art présentes dans l'espace public Nantais. »

« Les élèves vont tous visiter le musée de Cholet en quatrième et découvrent des œuvres de François Morellet, dont répartition aléatoire de 40000 carrés et le labyrinthe du GRAV. Puis selon les visites des œuvres du musée d'Angers ou de Nantes, du parcours Estuaire ausssi et du centre Pompidou pour les lycéens. Cette année je prévois d'aller voir le Serpent d'Océan de Huang Yong Ping, à Saint-Brévin. »

« La découverte des œuvres d'art est articulée aux temps de pratique : pour relancer, prolonger des savoirs de manière collective, ou parfois montrée de manière individuelle pour appuyer la pratique d'un élève et lui faire acquérir des références plus personnelles. »

« Pour certaines séances, pendant quelques minutes, les élèves doivent réaliser un croquis d’une œuvre projetée au tableau, c’est un rituel instauré maintenant depuis quelques années. Cet exercice permet de mettre en place un travail régulier sur le regard mais également une meilleure mémorisation d’œuvres repère qu’ils ont vu ou seront amené à voir au cours de leur scolarité au collège. »

« La vision et l'analyse des œuvres peut être ou non programmée, en fonction des situations d'apprentissage. Des détours sont possibles et permettent de s'appuyer sur l'expérience sensible des élèves qui, pour certains, ont pu rencontrer l'œuvre, sur des sorties antérieures ou sur leur temps personnel. »

« En plus des œuvres présentées régulièrement en classe, les élèves bénéficient de rencontres régulières avec des œuvres par le biais de la galerie d’exposition présente au collège. Chaque exposition est questionnée et réinvestie par la pratique pendant la visite ou en classe. »

« En plus des œuvres de références qui sont vues au fil des séquences, des temps particuliers sont consacrés aux œuvres repères. Des documents et des questionnaires sont donnés aux élèves afin d’en faciliter la compréhension, ils doivent également proposer leur analyse. Cette pratique est accompagnée en classe sur des temps courts pour les 6ème et 5ème puis s’effectue en autonomie, en classe ou à la maison, pour les 4ème et 3ème. »

« Selon la construction de la séquence et son enjeu, les œuvres sont observées en début  de pratique comme déclencheur, ou en conclusion, pour fixer des repères, mots de vocabulaire, notions. C'est cela qui leur permet d'acquérir une culture artistique solide. »

« Les œuvres ne sont pas forcément montrées en fin de séquence, elles peuvent intervenir à différents moments : lors de la présentation de la demande pour déclencher la mise au travail, en cours de séquence pour questionner, nourrir la pratique ou alimenter une verbalisation. »

« Je fais souvent de petites "vérifications " à travers des "suports d'évaluation". C'est court mais trés explicite. En 10 minutes, les élèves sont amenés à écrire sur une oeuvre qu'ils doivent re-connaitre ... et c'est vrai que grace à cet exercice,  je peux attester sereinement de leur connaissance.
»

«
Une séquence sur l'abstraction est réalisée avant d'aller au musée. En accompagnement d'une visite, je prévois toujours un feuillet avec des visuels et des espaces pour écrire et garder une trace. »

      « J'ai à peu près une moyenne de 20 œuvres par an pour le collège. Le croquis est privilégié pour garder une trace de l'œuvre mais aussi l'oral. L'écrit est ponctuel et permet un recul réflexif lorsque l'élève est face à l'œuvre dans son espace d'exposition. L'évaluation au collège est formative. »

« Au collège le nombre d’œuvres rencontrées en classe par les élèves varie en fonction des niveaux. De quelques œuvres par séquence en 6ème projetées en classe et dont les élèves sont amenés à parler en lien avec leurs réalisations pendant la verbalisation, je passe à des corpus d’œuvres plus importants en 3ème dans lesquels les élèves doivent « piocher » afin de nourrir leur pratique et faire des liens avec leur démarche. L’éducation au regard, l’apport culturel, comme la pratique, se fait de manière progressive. »

« Au cours de son parcours, de ses 4 années au collège, l'élève rencontre environ une vingtaine d'œuvres par an. Elles n'ont pas toutes la même importance et ne seront pas toutes retenues par l'élève. Le cahier est un outil privilégié pour les retenir : par des illustrations, des croquis. Ces connaissances sont évaluées à l'écrit et à l'oral, souvent pour comparer leur pratique à des œuvres choisies. »

« Le nombre d'œuvres n'est pas toujours déterminé à l'avance. Un parcours, le long de la scolarité, peut se construire avec une certaine fluidité. Il m'apparaît néanmoins important qu'une dizaine œuvres de référence appartenant à des domaines différents (dessin, sculpture, photographie, mais aussi architecture, bande dessinée, arts numériques...) soient travaillées sur une année scolaire. Ce sont les bases du parcours, les étapes obligatoires pour avancer dans le cycle. Ce sont des repères pour les élèves, des souvenirs forts, une culture partagée entre eux.»

« Tout dépend de ce que l'on appelle rencontrer ! Il en voit beaucoup, plus d'une centaine je pense mais il en retiendra moins, celles qu'il a approfondi et qui ont été plus en relation avec son questionnement personnel. Je dirai que s'il en "connait" vraiment, en fin de parcours au collège, entre 20 à 30 c'est déjà bien ! »

« Relativement jeune enseignante, je renouvelle ma pratique chaque année, la remets en question en cherchant un support plus efficient que l'année précédente. Cette année, je propose à nouveau des fiches papier A4, sur le modèle mutualisé pendant le confinement des plans de travail PEAC, selon les classes et les séquences, je les utilise en outil de différenciation pédagogique, ou pour tout le groupe classe. »

« Les supports pour garder une mémoire des rencontres avec les œuvres sont divers et variés. Cela va du croquis dans le cahier, de la photographie numérique en visite, de l'écriture d'un article pour le blog
arts plastiques sur l'e-lyco du collège. »

« Le classeur d'Arts Plastiques, qui accompagne les élèves d'année en année. L'ENT peut également être utilisé : les élèves créant, avec des autorisations, un portfolio pouvant être complété au fil de leur parcours. »

« J’utilise beaucoup e-lyco, j’ai pu créer une galerie virtuelle dans laquelle les œuvres vues en classes sont visibles. La galerie est organisée par notions et questionnements. »

« Les supports sont différents en fonction de la place des œuvres dans mon projet d’enseignement. Des reproductions photocopiées et collées dans le cahier de l’élève et dans un dossier sur e-lyco pour les œuvres de références. Pour les œuvres repères, les élèves complètent un document (fiche ou questionnaire numérique). Le site du collège abrite également un espace arts plastiques valorisant les différents projets parmi lesquels les rencontres avec des œuvres d’art réalisées lors de visites.
»

« Pour garder une trace des œuvres observées, j’utilise surtout un affichage spécifqiue dans la salle, avec un coin pour chaque niveau qui se remplit au fil de l'année avec des reproductions d'oeuvres repères vues en lien avec la pratique. Par ailleurs, l'élève peut retrouver ces oeuvres, chez lui et à tout moment en se connectant à l’espace de travail  e-lyco. »

« Le fichier de l'élève, certaines années une frise chronologique où coller les images, des fiches artistes ou œuvres. Parfois aussi des documents réalisés par eux même sous forme de recherches, exposés, dossiers… Les plans de travail ËAC ont pour le coup trés utiles. Ils ont ainsi une méthodologie simple et directe pour travailler en autonomie quand il m'arrive d'étre absent ou pour les congés scolaires, voire pour anticiper une situation de pratique en classe. »

« Pour faire connaître les oeuvres de références, les classes travaillent à partir de peintures de l'histoire de l'art POUR les exposer aux yeux de tous.  C'est ainsi donner à voir, à saisir, accrocher, exposer au sein de l'établissement scolaire. »

lien externeCliquer ici pour en savoir plus sur l'exposition comme enjeu pédagogique à travailler.


       
Travaux d'élèves à partir d'oeuvres repères de l'histoire de l'art.
Collège Saint Louis, Saumur, 2020

"Exposer des travaux en lien avec des oeuvres me permet de donner des repéres à tous les élèves, même à ceux qui n'ont pas encore travaillé dessus, et même à ceux qui l'ont fait avant, c'est reprendre des éléments d'une culture partagée, dans les domaines liés au champ artistique. L'exposition peut aussi permettre de situer les oeuvres dans l'espace et dans le temps."

"Pour moi, c'est exposer des oeuvres ou des objets "didactiques "en lien avec des oeuvres du patrimoine, car c'est alors s'ouvrir à l'altérité, écouter et accepter le regard "autre", c'est participer au débat suscité par le fait artistique. C'est travailler sur un temps long, sur la cohérence, la continuité et la progressivité des apprentissages. Cette exigence relève de la construction d'un projet d'enseignement, articulant les entrées des programmes et une programmation d'expositions."

 

mur d'affichage - œuvres de référence mur d'affichage - œuvres de référence 2

exemple d'un mur de références d'une salle d'arts plastiques
(cliquer sur les images pour télécharger)

 

 


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