Une autre approche, issue de la pédagogie institutionnelle et de la pédagogie Freinet, permet également à l'élève par le biais de l'écrit de mieux comprendre et mieux retenir les enjeux de la verbalisation : il s'agit de mettre en place un
secrétaire de séance dont le travail sera non seulement de prendre des notes de la verbalisation, mais d'en restituer un
bilan à la classe la semaine suivante après en avoir proposé une
écriture puis une réécriture à l'enseignant entretemps.
Cette approche a le double avantage de responsabiliser l'élève-secrétaire et de familiariser chacun, tour à tour, avec les nouvelles technologies de communication, la discussion avec le professeur ayant lieu par l'intermédiaire d'
e-lyco.
Bien sûr, on court le risque de mettre à l'écart de la verbalisation cet élève, ou de le mettre en difficulté s'il n'est pas à l'aise avec l'écrit, mais l'individualisation de la relation permet alors un accompagnement plus efficace dans la mise en oeuvre de solutions pour résoudre ces difficultés.
Sans être pour autant dogmatique - il n'est pas question de voir dans cette proposition une recette à reproduire à l'identique en tout temps et en tout lieu - on peut trouver quelques bénéfices à cette pratique :
- elle favorise le climat d'appartenance au groupe classe (distribution de rôles pour le bon fonctionnement de la classe)
- elle permet à la classe de garder la trace des échanges
- elle permet une évaluation par compétences (compétences multiples mises en jeu)
- elle fait participer les élèves à une phase d'institutionnalisation (processus de transformation d'une connaissance en un savoir décontextualisé)
- elle permet de multiplier les rencontres avec le vocabulaire des arts plastiques (mots entendus, puis mots notés, puis proposition de résumé relue la semaine suivante, puis validée par la classe)
- elle permet d'écrire pour être lu, ce qui donne du sens au travail du secrétaire (le texte sera publié sur e-lyco).
