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mis à jour le 10/03/2022
mots clés : architecture, matériau, structure, enveloppe
PROJET POUR UNE ARCHITECTURE D'URGENCE
Imaginez et concevez un abri d’urgence pour accueillir une ou plusieurs personnes démunies.
Celui-ci devra pouvoir être monté et démonté facilement.
Il sera une alternative à la tente sanitaire en attendant la construction d'un habitat plus durable.
L’architecture et l’urgence sont a priori incompatibles.
L’architecture d’urgence est une typologie d’architecture qui implique d’agir vite en répondant par la construction aux besoins essentiels en s’adaptant à un contexte spécifique.
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Abordant l’architecture en 5ème et 4ème plutôt d’un point de vue formel (« Archicompliquée », puis « Archivide »), il me semblait intéressant en 3ème de travailler de façon moins limitative, afin d’amener les élèves à se pencher sur une proposition plus ouverte et ancrée dans le réel, permettant de se lancer facilement dans un projet. La fiche cycle 4 séquence l'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur.
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L’incitation, ci-dessus, est distribuée à chaque élève afin qu’il puisse en garder une trace
et retrouver les éléments attendus dans le projet.
Première séance
Le projet sur feuille devra montrer et indiquer :
• au moins deux points de vue de l'abri
• l'échelle grâce à une personne représentée
• les matériaux utilisés pour la construction (dans la réalité et dans la maquette)
• un titre correspondant au nom que vous lui donnerez
• quelques phrases explicatives : pour quel contexte ? quelles particularités ?
Travail seul ou à deux.
Support et format au choix.
Paysage de désolation après le passage de l'ouragan Irma, Floride, 2017.
Différents supports bidimensionnels sont mis à leur disposition.
Deuxième séance
Dès le début une évaluation leur est présentée à l'oral et distribuée pour qu'ils l'aient sous les yeux tout le temps de la pratique.
L'évaluation, qui se présente sous la forme d'une échelle descriptive, cherche à définir précisément ce qui est attendu dans la projet.
Documents : évaluation de "PROJET architecture d'urgence" et "Architecture d'urgence"
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Les élèves commencent par réfléchir à la question à travers un projet sur feuille dans un premier temps, pour ensuite mettre en œuvre leur intention en construisant une maquette en volume.
En passant par ces différentes étapes, il s’agit de faire prendre conscience aux élèves de la différence entre concevoir et réaliser.
Première étape
Les élèves sont amenés à formaliser leur idée en dessinant, en annotant et en écrivant.
Il s’agit alors de communiquer sur les éléments constitutifs de leur futur abri : pour quel contexte ? Quelle forme ? Montable/démontable ? Quels matériaux ?
Il leur est demandé en plus de penser à l’aspect de ce projet afin qu’il ait déjà une forme, des couleurs, voire des matériaux, en rapport avec leur idée et leur future réalisation.
Seconde étape
Il s’agit de construire leur abri en volume en essayant de rester proche de ce qui était annoncé dans le projet. Les élèves doivent alors choisir et chercher des matériaux leur permettant de concrétiser leur idée.
De plus, ils vont être confrontés au fait que leur construction doive tenir debout, les amenant souvent à se poser des questions liées à la structure et à l’enveloppe.
En effet, cette étape du travail implique une certaine autonomie des élèves dans la mesure où chacun mène un projet différent et doit savoir réagir face aux difficultés rencontrées.
La séquence imaginée est une manière de faire comprendre aux élèves que l’architecture a cela de particulier qu’elle répond à un besoin.
Il s’agit ici de les confronter à une situation problème, face à laquelle ils doivent donner une réponse architecturale. À travers elle, ils devraient être amenés à se questionner sur la forme, la fonction, les matériaux, le site d’implantation, et plus largement sur l’habitat et ses enjeux.
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Enfin, lors de la verbalisation cela sera le moment où des mots pourront être mis sur les notions induites par la pratique : forme, fonction, matériaux, contexte.Les formes produites pourront être nommées (cylindre, un cube, un parallélépipède, une sphère, un dôme, des pilotis, des courbes, des angles, etc.), les matériaux cités.
La fonction, et donc la question de l’architecture comme réponse à un besoin, sera pointée.
Il pourra être intéressant d’entendre comment ils ont cherché à s’adapter au contexte spécifique choisi, en observant notamment comment ils auront pu tirer partie des matériaux du lieu.
On pourra sans doute ouvrir le dialogue sur l’habitat nomade, l’architecture éphémère ou pérenne.
Shigeru BAN
Paper Log House, Kobe 1995.
Matériaux légers et peu coûteux, la Paper Log House peut être construite rapidement par les victimes elles-mêmes.
Nader KHALILI
Super Adobe, 1995.
Les Super Adobe permettent de traiter la question de l’utilisation des matériaux trouvés sur place, en l‘occurrence du sable.
Krzysztof WODICZKO
Homeless Vehicle, 1994.
Abri d’urgence unique, œuvre politique à la frontière de l’art et de l’architecture, cela permet de dénoncer, de rendre visible les invisibles que sont les sans-abris.
De nombreuses autres références artistiques pourraient être évoquées comme les nids de Nils Udo pour leur côté poétique, les cabanes de Tadashi Kawamata pour parler de l’in situ, les cellules d’Absalon en tant qu’abri « psychologique », etc.
sophie laurent
niveau : 3ème
type pédagogique : leçon
public visé : non précisé
contexte d'usage : classe
référence aux programmes : L'ŒUVRE, L'ESPACE, L'AUTEUR, LE SPECTATEUR
La présence matérielle de l'œuvre dans l'espace
arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes