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mis à jour le 15/05/2018
mots clés : collage, matériaux, bidimensionnalité, référence artistique, numérique
A propos des sculptures d'assemblage « Les objets eux-mêmes, leurs formes et leur texture me donnent souvent la clef de ma vision. [...] Je trouve une selle et un guidon dans la rue et je pense « Tiens, un taureau ». Tout le monde regarde l'assemblage que j'ai exécuté et remarque « Tiens, un taureau ». Jusqu'au moment où un cycliste passe et se dit « Tiens, une selle ». [...] je passe de la métaphore à la réalité. Je rends cette réalité tangible, en usant ainsi de la métaphore. [...] j'éveille une nouvelle émotion dans l'esprit du spectateur. C'est que, momentanément, je bouleverse sa façon conventionnelle d'identifier, et de définir ce qu'il voit. J'engage l'esprit du spectateur dans une direction qu'il n'avait pas prévue [...] .» Pablo Picasso, cité in Françoise Gilot et Carlton Lake, Vivre avec Picasso, Paris, éd. 10/18, 2005, p. 293. |
A propos de la série Géométree « En 1983, François Morellet commence sa série des Géométree. Son amour des jeux de mots investit alors la langue anglaise : il mélange la géométrie et les trees, c’est-à-dire les arbres, et plus spécialement les branches. Dans cet accouplement contre nature, rencontres et correspondances font naître une espèce d’hybride artistique. (...) Pour ce faire, l’artiste se contente de flâner dans son jardin de Cholet à la recherche des branches – véritables ready made naturels – qui constitueront la matrice du tableau. En fait, il réduit son intervention au choix des branches dont les formes définissent le programme de construction de l’oeuvre. Sur un panneau de bois blanc, Morellet colle une grande branche constituant un angle presque droit (autant que peut l’être en tous cas un élément naturel…) qui se prolonge verticalement par une ramification de deux tiges formant un "y". Voilà donc la matrice de cette Géométree. Les extrémités végétales sont ensuite prolongées à l’acrylique de manière à former deux figures géométriques : un carré et l’ébauche d’un autre, superposé au premier. Un des archétypes de l’art est ce postulat de l’alliance entre nature et artifice : la tradition voulait que la main de l’artiste réussisse à " recréer " la nature : avec les Géométrees, c’est tout l’inverse qui se produit. En paraphrasant Oscar Wilde, c’est la nature qui semble ici imiter l’art. Et les branches de Morellet deviennent un artifice de la géométrie, au service d’une oeuvre au carrefour de dada, de l’art conceptuel et de l’arte povera. » Publication sur le site des Abattoirs (FRAC Midi Pyrénées ) |
A propos du collage « Il ne s'agit pas seulement de faire des "tableaux sans peinture", mais bien d'organiser des formes, des couleurs et surtout des matières que rien ne destinait à coexister dans un espace donné.» Geneviève Bonnefoi, centre d'Art contemporain de l'abbaye de Beaulieu, 1972. |
Objectifs pédagogiques Il s'agit à travers ce travail de collage inspiré par les caractéristiques d'objets ou d'éléments introduits, de mettre en évidence l'hétérogénéité possible dans les moyens utilisés et donc d'amener l'élève à : |
Champs de pratique artistique dessin, collage |
Notions en jeu collage, dessin, objet, intrusion, relief, texture, forme, couleur |
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pauline crusson
niveau : Cycle 3, 6ème
type pédagogique : leçon
public visé : enseignant
contexte d'usage : classe, salle multimedia
référence aux programmes :
Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace
- L’invention, la fabrication, les détournements, les mises en scène des objets : création d’objets, intervention sur des objets, leur transformation ou manipulation à des fins narratives, symboliques ou poétiques ; la prise en compte des statuts de l’objet (artistique, symbolique, utilitaire, de communication) ; la relation entre forme et fonction.
La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’oeuvre
- La réalité concrète d’une production ou d’une oeuvre : le rôle de la matérialité dans les effets sensibles que produit une oeuvre ; faire l’expérience de la matérialité de l’oeuvre, en tirer parti, comprendre qu’en art l’objet et l’image peuvent aussi devenir matériau.
- Les qualités physiques des matériaux : incidences de leurs caractéristiques (porosité, rugosité, liquidité, malléabilité…) sur la pratique plastique en deux dimensions (transparences, épaisseurs, mélanges homogènes et hétérogènes, collages…) et en volume (stratifications, assemblages, empilements, tressages, emboîtements, adjonctions d’objets ou de fragments d’objets…), sur l’invention de formes ou de techniques, sur la production de sens.
- La matérialité et la qualité de la couleur
arts plastiques - InSitu - Rectorat de l'Académie de Nantes