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de l'expérimentation à l'oeuvre picturale

mis à jour le 01/02/2022


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En quoi la matérialité permet-elle de penser la peinture abstraite ?

mots clés : gestes, outils, matière, lumière, espace.


Document sans nom
 

 

Lorsque les élèves entrent dans la salle, ils découvrent le dispositif déjà installé. Je veux que l'entrée en matière soit incitative et que les élèves soient tout de suite intrigués par ce qu'il y a sur les tables. J'ai donc disposé sur chaque ilot une palette avec un peu de gouache blanche et un peu de gouache noire, un petit pot avec de l'encre de Chine noire, de l'eau, un fusain, une brosse de petite taille, une fourchette en bois et enfin trois supports papier cartonné de petit format (14 x 20 cm).
Leur réaction est immédiate, ils se montrent enthousiastes et curieux. Ils ont hâte de connaître la proposition qui va leur être faite.
Pour la première étape, chaque élève travaille seul. La première proposition est la suivante :

« 6 minutes pour 3 expérimentations »


Je rajoute à ma proposition deux contraintes à savoir que les élèves doivent utiliser tous les moyens et tous les outils pour chaque support et qu'ils ne doivent pas avoir recours à la figuration.

Au bout des six minutes, nous faisons une première mise en commun.

Ce que les élèves ont travaillé : ils ont exploré le mélange des matières en utilisant les possibilités des outils. Ils parlent de matérialité, d'outils, de gestes et d'abstraction.

 
 

Je leur indique dans un premier temps que j'ai mis à disposition au fond de la salle, en plus de ce qu'ils ont déjà, les pots de peinture blanche et de peinture noire, celui d'encre de chine, la boîte de fusain et des brosses plus larges. Je donne à chaque groupe un support format raisin. 

La seconde proposition est aussi pensée en termes de temps : 

 

« 15 minutes pour une peinture ».


Je leur précise que les contraintes sont les mêmes et qu'avant de commencer, ils doivent avoir un temps rapide d'échange avec leur binôme autour de leurs expérimentations. On peut aussi leur demander de noter trois mots pour définir leur travail. Ces mots leur serviront d'appuis pour faire des phrases lors de la mise en commun.

 
 

Au bout de ces 15 minutes, nous faisons une deuxième mise en commun après que les élèves aient pris soin de nettoyer leurs affaires. Les travaux sont posés au sol en raison de l'impossibilité de les mettre à la verticale et cela permet aux élèves de se réunir autour. Les premiers s'assoient pour ne pas obstruer la vue aux autres et cette proximité est un facteur qui incite les élèves à davantage s'exprimer.

 

Ce qui se dégage de la deuxième mise en commun : les élèves sont impressionnés par la présentation de l'ensemble des travaux.
Ils constatent une grande diversité malgré les matières et les outils communs. Ils soulignent l'importance du geste et le travail d'organisation qui a été réalisé pour chaque travail.


 



« On a tous fait quelque chose d'abstrait ce qui ne nous a pas empêché d'organiser notre surface de travail ».

« Il y a des travaux avec des traits plus fins et d'autres avec des traits plus épais, avec plus ou moins de matière ».

« Certains travaux sont plus lumineux que d'autres qui sont plus obscurs, tout dépend de l'utilisation de la matière »

« Il y a beaucoup d'encre de Chine. C'est nouveau, donc on a voulu l'utiliser. Elle crée des contrastes car elle est très noire »

 
 

Les élèves ont pris du plaisir à travailler sachant que le résultat obtenu leur apporte de la satisfaction. Je voulais qu'ils expérimentent la matérialité comme sujet de leur peinture abstraite pour leur faire comprendre la notion d’auto référenciation. Ils ont su exploiter les tensions entre les instruments et la matière en tirant parti des qualités physiques des matériaux, en faisant de la matérialité une question à explorer, un enjeu dans la perception comme dans l'interprétation de l'espace sensible de l’œuvre.


 
 
 


 

Les références

Je leur présente trois œuvres dans un ordre précis : une encre de Chine, une peinture abstraite ne faisant pas référence au paysage et une dernière peinture abstraite qui suggère le paysage.

      

 
 

Image 1 : Zao Wou-Ki, Sans titre, encre sur papier, 2000 
Image 2 : Zao Wou-Ki, Sans titre, 1971 huile sur toile
Image 3 : Zao Wou-Ki, Le vent pousse la mer, 2004, huile sur toile

 

 
 



Le travail n'est pas évalué de manière sommative.





J'attendais des élèves qu'ils travaillent la matérialité pour explorer la peinture abstraite.



Je leur ai proposé une mise en situation qui privilégiait l'expérimentation.


à suivre ...

 

 
 
auteur(s) :

nathalie le gouill

information(s) pédagogique(s)

niveau : tous niveaux, 4ème, 3ème

type pédagogique : leçon

public visé : enseignant

contexte d'usage : atelier, classe

référence aux programmes : La matérialité de l’œuvre : la transformation de la matière

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