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du blog aux histoires 3

mis à jour le 07/07/2011


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Comment les élèves se sont-ils emparés des images du blog pour raconter une histoire ?

mots clés : numérique, narration, image


Quelques temps après la première étape de prise de vue, j'ai amené les élèves en salle multimédia afin qu'ils découvrent le blog et qu'ils entament un travail de narration. Ils étaient placés à deux par poste et devaient choisir cinq ou six images sur le blog qu'ils rassembleraient pour raconter une petite histoire. Ils avaient le choix pour ce faire entre plusieurs logiciels :
Photoshop, Open Office Impress, Open Office Writer et Windows Movie Maker.
La quasi-totalité des élèves s'est tournée vers le seul logiciel qui lui semblait facile à maîtriser car elle l'utilisait dans les autres cours depuis longtemps : Writer. Seules deux élèves ont choisi de travailler avec Impress.
Le choix de Writer, motivé par l'inquiétude des élèves à utiliser un logiciel inconnu, était sans doute assez problématique. Certes, ils ont rapidement su, s'ils ne le savaient pas déjà, insérer dans un document vierge les images qu'ils avaient choisies sur le blog puis enregistrées dans leur dossier. Mais ils ont eu du mal à maîtriser le déplacement et le placement de ces images (certaines s'avérant de très grosse taille et donc peu maniables pour des ordinateurs bridés), et surtout la conservation des proportions des images, ne comprenant pas quel problème pouvait poser cette déformation quasi-systématique des proportions alors que ce qu'ils obtenaient possédait justement les dimensions requises par rapport à la place disponible sur la page.
A la fin de cette première séance, nous avons regardé les « histoires » ainsi présentées et discuté de ce que nous en comprenions. Les élèves avaient pour mission simplement de mettre ensemble des images, afin qu'elles racontent quelque chose. Il est apparu de manière assez évidente pour tout le monde (ou presque : quelques uns s'avérant de très mauvaise foi sur ce sujet) qu'aucune des réalisations n'offrait de narration compréhensible. Il était même difficile de parler de suite d'images, dans la mesure où l'organisation qu'ils avaient choisie pour la plupart, une mise en page un peu chaotique sur Writer, ne permettait pas de dégager de sens de lecture.
 Il y a donc eu une deuxième phase à ce travail de narration, où les élèves, de retour en multimédia, étaient amenés à reprendre le travail tel qu'ils l'avaient laissé et à l'améliorer pour le rendre compréhensible.
Certains ont choisi -presque tous- de rajouter un titre, quelques uns -peu nombreux-  des légendes aux images, ou tout au moins, quelques phrases de texte permettant de mieux identifier ce qu'on devait y lire. Des images ont été modifiées à l'aide de Photoshop pour accentuer l'impression qu'elles étaient sensées offrir : une tonalité verte, par exemple, permettait de renforcer l'effroi ressenti par le spectateur à la vue d'un meurtre ou d'un événement particulièrement horrifiant.
J'avais prévu deux séances pour cette reprise mais, peu motivés, les élèves n'ont pas vraiment amélioré leur travail et j'ai finalement arrêté le projet alors que les réalisations étaient encore dans un état d'inachèvement manifeste.
remarques :
Ce projet, tout du moins dans sa deuxième partie, s'est avéré tout à fait insatisfaisant. Sans doute faut-il incriminer la qualité très médiocre des images mises à la disposition des élèves. Nous leur avions simplement demandé dans un premier temps de prendre une photo et ces images, banales, bancales, prises rapidement, ne constituaient pas un réservoir motivant, en particulier par rapport à une réflexion plastique.
Je crois aussi que cette question de la narration ne les a pas intéressés. Ils ont choisi des images soit parce qu'ils les trouvaient jolies, soit parce qu'il leur semblait justement qu'elles racontaient déjà quelque chose. A quoi bon ensuite les relier à d'autres, moins riches et qui raconteraient peut-être quelque chose de tout à fait différent ?

 A posteriori, il me semble qu'en leur proposant de raconter une histoire à travers une seule image prise sur le blog, le travail aurait été plus intéressant. Les élèves auraient été amenés à l'analyser véritablement et à la transformer plastiquement. Nous aurions alors pu parler des différents détails qui nous permettent, en une seule image, de comprendre une histoire et nous aurions pu convoquer un tableau de Nicolas Poussin pour comprendre le fonctionnement narratif de telles images.
Mais nous aurions pu aussi leur proposer de travailler à partir d'ensembles de photos formant déjà des histoires. Nous aurions alors évoqué les Saynètes comiques de Christian Boltanski ou un tableau de Jacques Monory et, là encore, le travail plastique de transformation des images aurait sans doute été plus intéressant et plus concluant.
Ce qui paraît clair en tous cas, c'est qu'un logiciel aussi préformaté que Writer ou Impress ne laisse que peu de place à de véritables enjeux de création. Encore ne me semblent-ils absolument pas accessibles à des élèves de 5e. A leur âge, avoir répondu à la consigne la plus simple : utiliser tel ou tel logiciel pour associer des images, leur paraît tout à fait suffisant, et réfléchir à l'aspect artistique d'une telle consigne absolument pas nécessaire.
 projet TraAM

utiliser des images d'un blog pour raconter une histoire


 
auteur(s) :

marie decelle bissery

ressource(s) principale(s)

vignette.jpg TraAM 2010/2011 13/07/2011
Construire des propositions de cours exploitant les outils numériques de communication.
mutualisation, numérique, image, communication

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