Pourquoi ?C'est la question qu'ils ont du se poser lors de la première séance qui a donc débuté par une discussion collective.
Les constats furent les suivants :
"On a fait avec les images qu'on trouvait""Il y en avait trop, pas facile de choisir""Sur certaines images il y avait des trucs qu'on ne voulait pas, mais il y étaient."" On ne trouvait pas toujours ce qu'on voulait"Comment remédier ?Les propositions furent assez nombreuses :
- on peut recadrer
- on peut supprimer des parties
- on peut changer les couleurs
- on peut transformer, déformer une partie de l'image
- on peut ajouter autre chose
à la question quoi ?
- une autre image qui n'est pas dans le blog
- un morceau, une partie d'une autre image
- un dessin
- du texte
- des bulles
C'est avec ces idées en tête que les élèves ont donc tenté de reprendre leurs histoires afin qu'elles deviennent plus compréhensibles.
Ayant l'habitude d'utiliser
photoshop , c'est d'abord vers cet outil qu'ils se dirigèrent.
Si certaines images furent transformées, les histoires le furent également, les élèves modifiant leur projet soit parce qu'ils ne trouvaient pas les images qu'ils souhaitaient, soit parce qu'ils ne savaient pas comment faire . Celles-ci furent bien souvent raccourcies, jusqu'à ne plus être parfois une histoire, mais une description.
Si dans un premier temps ils avaient fréquemment utilisé movie maker, dans cette seconde version ils ont privilégié photoshop, choisissant en final de rassembler leurs images sur une même page , mais à ma grande surprise aucun d'entre eux n'opta pour une présentation type BD.
Un élève proposa de transformer une histoire en gif animé par l'intermédiaire d'image ready, il en connaissait le fonctionnement l'ayant utilisé dans le cadre d'un atelier .
Sous cette forme les élèves trouvèrent que cela faisait "plus mieux".
bilan
ce que les élèves ont découvert, appris avec ce travail
- Les discussions sur le droit de diffuser et d'utiliser des images via internet les a rendu un peu plus attentifs. Dans les phases suivantes du travail, ils ont demandé à plusieurs reprises s'ils pouvaient utiliser telle ou telle image qu'ils avaient trouvée.
- Ils ont constaté qu'une image pouvait être interprétée différemment, qu'une histoire, pour être comprise, ne pouvait être une simple suite d'images illustrant des phases d'un scénario non explicite pour les autres.
- Même si les résultats ne sont pas très concluants, ils ont tout même compris la nécessité de veiller à l'enchainement des images afin que le lecteur puisse faire le lien.
- Ils ont tenté de ré-exploiter ce qu'ils avaient découvert dans d'autres circonstances des logiciels comme photoshop, et l'associer à d'autres , comme c'est le cas de Maëlle dans son montage movie maker.
remarques personnelles
raconter en images nécessite de savoir combiner plusieurs savoirs .
Savoir décomposer son histoire, choisir ses cadrages, ne pas utiliser les légendes pour combler les manques...
En leur demandant de faire ce travail à partir d'images faites sans aucun but précis, la bibliothèque d'images qu'offrait le blog s'est avérée plus "bloquante" que boite à idées.
De plus l'outil numérique a été aussi d'une certaine manière un frein pour des élèves qui sont encore bien jeunes pour gérer tant de choses à la fois.
Lors de la discussion à l'issue des premières versions, les élèves avaient évoqué davantage de possibilités qu'ils n'en ont en fait utilisées, tout simplement parce que cela devenait trop difficile et trop long à gérer.